Selon Mediapart, l'ancien chef de l'Etat aurait déjà noué des contacts avec des investisseurs potentiels et envisagerait de l'installer à Londres.


Nicolas Sarkozy aurait décidé tourner la page de sa vie politique pour se consacrer aux affaires. Selon le site Mediapart, l'ex-président de la République a déjà commencé à prospecter des grandes fortunes et certains fonds souverains. Il chercherait ainsi à réunir 1 milliard d'euros.
La création de ce fonds d'investissement en est encore au stade "exploratoire". Les statuts de la société n'auraient pas encore été déposés. Mediapart avance néanmoins que le projet prendrait la forme d'un fonds spécialisé dans le "private equity", autrement dit l'investissement dans les sociétés non cotées, et que Nicolas Sarkozy envisagerait d'implanter le siège de la société à Londres.
Les conférences internationales comme fer de lance
Le journal en ligne cite "des sources financières et industrielles". Il indique également que la brigade financière aurait recueilli des données informatiques allant dans ce sens lors d'une série de perquisitions visant l'ancien chef de l'Etat (à son cabinet d'avocats, dans ses bureaux d'ancien président ainsi qu'à son domicile) dans le cadre de l'affaire Bettencourt.
Nicolas Sarkozy, d'après Mediapart, se servirait des conférences qu'il donne un peu partout sur la planète pour nouer des contacts avec des investisseurs potentiels. Le site rappelle que le 11 octobre dernier par exemple, il tenait une conférence à huis clos devant des clients privilégiés de la banque d'affaires brésilienne BTG Pactual à New York. Le 22 octobre, il est à Sao Paulo, au Brésil, toujours pour le compte de BTG Pactual. Le 13 novembre, Nicolas Sarkozy est en Russie où il participe à une remise de prix récompensant les meilleurs investissements, une cérémonie organisée par le milliardaire russe Mikhaïl Fridman (Alfa Bank). Enfin le 11 décembre il est à Doha où il participe à une conférence sur les enjeux économiques du sport.
Alain Minc et Vincent Bolloré comme alliés
Lors d'un déplacement à Singapour, l'ex-président de la République aurait entamé des discussions avec les dirigeants de Temasek, l'un des deux fonds souverains de l'Etat asiatique. Il leur aurait proposé d'investir 200 millions d'euros, une somme qu'envisagerait de placer les Emirats arabes unis s'ils se décidaient à participer à l'affaire selon lui. 100 millions d'euros proviendraient par ailleurs de grandes fortunes françaises. Mais les dirigeants de Temasek n'auraient finalement pas été convaincus par les arguments de Nicolas Sarkozy.
Pour réussir son pari, Nicolas Sarkozy s'appuierait sur Alain Minc, qui n'est plus en odeur de sainteté dans le milieu des affaires parisien depuis le changement de majorité. Il se servirait également des relations de Vincent Bolloré, qui a déjà travaillé avec Temasek via la société Portek.