Publiée par Audrey Oeillet le Jeudi 27 Décembre 2012


Le site ScanEye a mis en avant de multiples indices pointant du doigt de nombreux piratages présumés de fichiers dans les locaux de nombreuses majors américaines, ainsi que dans des organismes gouvernementaux américains. Une enquête éloquente qui n'a cependant pas de valeur juridique.

Dévoilée par le site TorrentFreak, l'enquête du site polonais ScanEye met en ligne des adresses IP de sociétés et d'organismes gouvernementaux avec des trackers de torrents, destinés à faire transiter des fichiers illégaux. Et la liste est longue : parmi les organismes pointés du doigt, on trouve Sony Picture et Sony Music, la 20th Century Fox, Paramount, Disney, Warner ou encore Universal Music. La Chambre des représentants des Etats-Unis et le ministère de la justice américain (DoJ) font quant à eux partie des entités gouvernementales citées par le rapport.

Parmi les fichiers téléchargés, on trouve des jeux vidéo, des épisodes de séries télévisées, des films, et même du porno. On peut découvrir non sans un certain amusement que les majors d'Hollywood se piratent entre elles, et qu'un pirate officiant dans l'US Air Force est particulièrement friand de la série Army Wives. Ca ne s'invente pas !









Si la liste semble laisser peu de part au doute, celle-ci s'avère néanmoins sans valeur juridique : en effet, une adresse IP peut être falsifiée. De fait, l'enquête de ScanEye met bien en avant des irrégularités, mais les organismes pointés du doigt peuvent invoquer une usurpation d'adresse IP pour expliquer le phénomène. C'est d'ailleurs ce qu'avait fait, fin décembre 2011, la Hadopi face des accusations similaires ciblant le ministère de la culture et même l'Elysée.

Reste que pour ScanEye, il s'agit là d'un beau coup de pub : lancé en août dernier par la société polonaise Kalasoft, le site devrait voir sans surprise sa popularité augmenter.