L'Algérie au sein de l'OPEP
L'Algérie et l'OPEPMalgré son poids relativement modeste en termes de réserves et de production de pétrole [1] , l’Algérie a eu à jouer un rôle important et parfois décisif, dans les décisions et orientations de l’OPEP.
[IMG]http://www.mem-algeria.org/francais/uploads/images/OPEP_logo.jg[/MG] L’Algérie a adhéré à l’OPEP en 1969, qui fut crée en 1960. Dès son adhésion, notre pays a joué un rôle actif au sein de l’Organisation.
En 1974-75, le Secrétaire Général de l’OPEP, fut l’Algérien Abderrahmane Lamine Khene.
C’est à Alger qu’eût lieu le premier sommet des Chefs d’Etat de l’OPEP, en mars 1975, où fut notamment réaffirmé le principe de souveraineté des pays producteurs sur leurs ressources naturelles.
Le 1er sommet avait aussi permis, une année plus tard, la création du Fonds de l’OPEP pour le développement international. Ce fonds accorde des prêts à des conditions préférentielles -aussi parfois des dons- pour les pays les moins avancés.
L’Algérie a eu à accueillir à plusieurs reprises la réunion de la Conférence des ministres de l’OPEP. La dernière en date fût celle de décembre 2008, où la Conférence a tenu une réunion extraordinaire à Oran.
Les Ministres algériens de l’énergie ont assuré à plusieurs reprises la Présidence de la Conférence, dont les plus récentes furent celles de M. Yousfi (1998-1999) puis M. Khelil (2001 et 2008).
Depuis octobre 2010, l’Algérie est membre du Comité de Surveillance du marché pétrolier « MMSC». Constitué d’un nombre réduit de ministres, dont M. Yousfi, ce Comité est chargé d’évaluer la situation du marché et de soumettre ses conclusions à la Conférence.
L’Algérie produit un pétrole brut (le Mélange Saharien) de très bonne qualité, avec une très basse teneur en soufre et ayant une faible densité. Son raffinage permet d’extraire, avec des rendements appréciables des produits légers, comme l’essence et le gasoil, bien valorisés sur le marché international.
La capacité de production de pétrole brut du pays est d’environ 1,4 mb/j. Producteur moyen au sein de l’OPEP, notre pays se place au 10ème rang devant le Qatar et l’Equateur.
L’Algérie produit depuis janvier 2009 environ 1,2 mb/j, en conformité avec le quota qui lui a été alloué par la Conférence des ministres, lors de sa réunion du 17 décembre 2008 à Oran.
Par son attachement à l’OPEP, l’Algérie contribue au renforcement de la mission de cette dernière qui consiste à «coordonner et unifier les politiques pétrolières de ses pays membres et assurer la stabilité des marchés pétroliers afin de sécuriser, d’une manière efficiente, économique et régulière, l’offre en pétrole au consommateurs, un revenu stable aux producteurs et une rémunération du capital équitable pour ceux qui investissent dans l’industrie pétrolière », telle que définie dans les Statutsde l’Organisation.
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[1] A noter que le condensat et les autres liquides de gaz naturel, dont l'Algérie est l'un des plus grands producteurs, ne sont pas inclus dans le système de quotas OPEP.
Une réunion urgente n’est possible que par une action de la Russie
29 Août 2015|16h01
Si l’Algérie réussit à coté du Venezuela à ramener la Russie à mener une « action », l’Opep pourrait organiser une réunion urgente, déclare le ministre qatari du pétrole Mohammed Al Saba au Wall Street Journal (WSJ).
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La dépression des marchés pétroliers qui perdure depuis juin 2014, pourrait reprendre sa courbe ascendante en 2016, a estimé hier l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).Le cartel pétrolier s’appuie sur les prévisions de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), qui avance une contraction de l’offre des pays non Opep pour la première fois depuis 2008. Cette contraction serait de l’ordre de 200.000b/j, en 2016, a rapporté hier le site financier Bloomberg.Cette réduction de l’offre des pays non membre de l’Opep, proviendrait notamment du recul de l’offre du schiste américain en 2016, car « beaucoup de sociétés de schiste aux États-Unis sont accablées par les emprunts qui ont alimenté le boom de l'industrie pétrolières ces dernières années ». « Les paiements d'intérêts sur les dettes des entreprises de forage, estimées à 235 milliards de $, dans l’index Bloomberg Intelligence des sociétés d’exploration et de production nord-américaines de pétrole (Bloomberg Intelligence North America Independent Explorers and Producers Index), pourraient réduire la production de certaines compagnies, tandis que d’autres ont trouvé des façons de réduire leurs coûts de production et augmenter leur efficacité », explique Bloomberg. La part de l'OPEP dans marché mondial du pétrole a diminué en 2014
« Dans le long terme, nous allons avoir une offre inférieure des pays producteurs de pétrole hors OPEP. Nous auront en face, une augmentation de la demande mondiale, en dépit du maintien du plafond de production des pays de l’Opep, à leur tête l’Arabie Saoudite », prévoit Greg Sharenow, le vice président de du fond obligataire américain, Pacific Investment Management Company (PIMCO). La part de l'OPEP dans marché mondial du pétrole a diminué en 2014, et s’établit à son plus bas niveau en 10 ans, depuis l’expansion de la production de schiste aux États-Unis, rappelle le même site.
Exiger une action de la Russie
Le Venezuela renouvelle cette semaine, ses démarches diplomatiques auprès des pays de l’Opep, pour faire pression et obtenir l’organisation d’une réunion urgente du Cartel. « Le Venezuela est en contact avec plusieurs membres de l’OPEP, et tente de faire pression pour une réunion d'urgence avec la Russie pour définir une stratégie capable de freiner la chute mondiale des prix du pétrole », a rapporté jeudi, le Wall Street Journal. Selon ce quotidien américain, une réunion urgente de l’Opep serait possible, uniquement si l’Algérie ou s’autres pays se joignent au Venezuela pour convaincre la Russie à engager une action ». Cette exigence est formulée jeudi, par le ministre qatari du pétrole Mohammed Al Sada, qui préside actuellement la conférence de l’Opep : « Si le Venezuela ou d'autres pays comme l'Algérie peuvent obtenir de la Russie qu’elle s’engage dans une action, alors nous pourrions avoir une raison de se réunir, mais pour le moment il n'y a rien qui nécessite une réunion urgente », déclare le ministre qatari au WSJ. Cette action serait certainement une réduction de l’offre russe dans le court terme, que seul le Venezuela n’a pu obtenir jusqu’à maintenant. L’Algérie, le Venezuela et la Libye (appartenant au groupe des cinq fragiles de l’Opep selon la banque canadienne RBC Capital Market), ont lancé successivement des appels en ce mois d’aout, pour la tenue d’une réunion d’urgence de l’Opep. Ces appels ne seront manifestement pas entendus par les monarchies pétrolières détentrices des décisions au Cartel, si la Russie ne … mène aucune action.