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Re : Notre pays va mal
Le lundi du calvaire !
Par Hakim Laâlam du Soir d’Algérie
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Qu’est-ce qui va changer pour le 5e mandat ? Oh ! Presque
rien ! Derrière le fauteuil roulant, ils vont juste remplacer le
médecin réanimateur par un…… médecin légiste !
Je vanne quotidiennement sur Abdekka, son fauteuil, ses murmures et autres pains bénits pour les chroniqueurs d’humour et d’humeur. Je viens de le faire d’ailleurs dans l’exergue qui précède cette chronique.
C’était avant de voir les images. Mais là, avec ces images de la prestation de serment de Boutef’, je n’arrive pas à rire, à faire rire, à pasticher, à détourner, à traiter le sujet avec légèreté.
Là, nous venons de franchir définitivement les portes de l’insupportable. Il faut d’ailleurs trouver d’autres mots que «insupportable» «intolérable» ou «indécent».
Trop softs par rapport au spectacle de torture humaine qu’ont imposé ceux qui ont poussé le fauteuil là, sur cette estrade, face à ce magistrat.
Cet homme a-til encore une famille qui l’aime, qui pense à le préserver, à l’accompagner dans son dernier chemin ? J’en doute, à voir et à revoir ces images du calvaire. Oui ! Voilà le terme que je cherche depuis tout à l’heure : calvaire ! Calvaire pour nous, certes.
Mais depuis hier, je mesure le calvaire que ce grand malade doit endurer. Et que Sellal ne vienne surtout pas me ressortir sa théorie du sacrifice ! Nous ne sommes plus dans le sacrifice à l’occasion de cette prestation, mais dans le massacre. Son clan, son entourage, son noyau, appelez ça comme vous voudrez, est en train d’exécuter ce monsieur déjà sur le point de s’éteindre. H’ram ! Et pas qu’en religion d’islam. H’ram ! Péché dans toutes les religions de la terre, à commencer par la principale, la religion de l’amour humain qui, elle, n’a pas besoin de texte ni de livre sacrés et saints. Mais juste d’un cœur. Ont-ils encore un cœur tous ceux qui se réclament de la famille et du cercle intime de Abdekka ? Mon Dieu ! Mais que sont-ils en train de faire, de mijoter, de traficoter avec ce corps épuisé ? Dois-je accorder du crédit à la thèse qui affirme que cet entourage s’acharne ainsi sur lui afin de se préserver des retombées des différents scandales dans lesquels ils sont lourdement impliqués ? Si c’est le cas, j’en appelle aux derniers patriotes de cette Algérie. Dites-moi seulement : dans mon pays, qui a encore le pouvoir de dire, d’annoncer à cette «Hachya», à ce clan, à cette famille «si c’est votre avenir judiciaire qui vous pousse à cet acharnement sur votre patriarche, Ya Sidi Bess’mah ! Partez ! Nous passerons l’éponge cette fois. Partez Bark».
Oui ! Partez et surtout, laissez cet homme qui a connu son heure de gloire enfin se reposer. Reposer ! Juste reposer en paix envers lui-même. Sans contrainte au corps, comme celle ignoble que vous venez de lui faire endurer en ce lundi du calvaire. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
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Re : Notre pays va mal
Comme il le dit lui meme "dez m3ahoum (pousse avec eux) le fauteuil