Olivier Voisin, photographe indépendant, avait été grièvement blessé jeudi. Il s'agit du quatrième reporter français à trouver la mort en voulant couvrir le conflit.Olivier Voisin n'a pas survécu. Ce photographe français avait été blessé en Syrie jeudi alors qu'il couvrait les opérations d'un groupe de rebelles dans la région d'Idlib, au Nord du pays. Il avait été touché à la tête et au bras droit par des éclats d'obus. Il avait été transféré à l'hôpital international d'Antakya, où il avait été opéré vendredi. Il est décédé ce dimanche, a annoncé le Quai d'Orsay en milieu d'après-midi, confirmant ainsi une information du Huffingtonpost.fr.

Agé de 38 ans, Olivier Voisin collaborait avec de nombreux médias français et internationaux. Ses reportages ont notamment été publiés par L'Express, Le Monde, Le Progrès, Le Soir, Libération, Elle, La Vie, La Croix, Télérama, The Guardian ou L'Orient du Jour. Il a également collaboré avec l'AFP en janvier, lui fournissant une dizaine de photos. Après Gilles Jacquier et Rémi Ochlik en 2012 puis Yves Debay le mois dernier, Olivier Voisin est le quatrième journaliste français à trouver la mort en couvrant le conflit qui oppose Bachar al-Assad aux rebelles.
Hommage de Hollande et Ayrault
Le président, François Hollande, et le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ont rendu hommage au photographe français, Olivier Voisin, atteint par des éclats d'obus en couvrant le conflit syrien et mort des suites de ses blessures dans la nuit de samedi à dimanche. Le chef de l'Etat "a appris avec émotion le décès du journaliste", écrit la présidence de la République dans un communiqué dimanche après-midi."Sa disparition rappelle tragiquement les risques pris par les journalistes pour informer nos concitoyens, quels que soient les dangers. Cet engagement exemplaire mérite la reconnaissance de tous", est-il ajouté.
Dans un communiqué distinct, Jean-Marc Ayrault présente lui aussi ses condoléances à la famille et aux proches du reporter-photographe indépendant. Exprimant sa "profonde tristesse", le chef du gouvernement rappelle que "ce drame survient presque un an jour pour jour après la mort du photographe Rémi Ochlik et de la journaliste Marie Colvin dans des conditions similaires à Homs", en Syrie le 22 février 2012.