DIVERS - «20 Minutes» a parié sur ceux qui vont créer la surprise cette année...

Vous annoncer les losers de 2013, c’est fait. La rédaction des sports de 20 Minutes a encore sollicité sa boule de cristal pour deviner ceux qui vont surprendre cette année. Mais alors vraiment surprendre.

Thibaut Pinot, vainqueur à l’Alpe d’Huez et sur le podium du Tour

Jeudi 18 juillet 2013. Du haut de ses 23 ans, Thibaut Pinot monte fièrement les 21 lacets de la mythique ascension de l’Alpe d’Huez. Rythme d’enfer, coup de pédale léger, sourire aux demoiselles présentes le long de la route… Un par un, le cycliste français dégoûte ses poursuivants. Andy Schleck resté devant Skype pour prendre des nouvelles de son frère Frank, Pinot relègue Wiggins au rang de mauvais pistard, lâche Christopher Froome, victime d’un brouillage des ondes de son oreillette, sans se lever de sa selle et règle au sprint Alberto Contador, usé par ses 26 tentatives d’attaque dans la première montée de l’Alpe d’Huez, dans les derniers mètres de l’étape alpine. Exploit national qui prend encore plus d’ampleur quand Gad Elmaleh, présent dans la voiture de Christian Prudhomme, fait irruption devant le micro de Jean-René Godard pour rouler une pelle à Pinot. La vidéo fait le buzz sur le Net, tout comme celle de Marc Madiot dansant le «Gangnam Style» avec Bernard Hinault en Corse, et le cycliste devient le nouvel emblème du sport français. Troisième au général, Pinot annonce dès son arrivée qu’il vise le Maillot Jaune sur le Tour 2014. Et promet de le dédicacer à Christophe Moreau.

Richard Gasquet en finale de Wimbledon

Jusqu’au moins de juin, Richard Gasquet est dans les clous. Une enfilade de quarts de finale en 250, une bonne semaine à Rome, un rappel de tendinite au coude et deux défaites en trois manches sèches en 8e de l’Open d’Australie et à Roland-Garros, tout roule. Jusqu’à cette rencontre fatale face à Juan Martin del Potro à Wimbledon, toujours en huitième de finale. Le Français, mené 6-4, 6-4, 5-4, est proche de la sortie quand l’Argentin se prend les pieds dans le tapis après une course inutile en fond de court. Victime d’une entorse, la Tour de Tandil laisse sa place en quart au Français, qui doit affronter Roger Federer. Le concours de revers à une main dure un set, le temps que le Suisse se bloque le dos en se remettant sa mèche de cheveux. «Je suis un peu fatigué après ces deux gros matchs, mais je vais faire de mon mieux au prochain tour contre Raonic» lâche Ritchie. Le Canadien, qui vient de faire son entrée dans le Top 10, est largement favori. Problème, Londres connaît son été le plus chaud depuis 1627, l’herbe a fondu et le Centre Court est encore plus lent que le Chatrier un jour de pluie. L’ami Milos ne fait pas le poids. En finale, Gasquet joue le meilleur tennis de sa vie contre Nadal, à qui il prend les deux premiers sets. Rincé par ses 2h27 d’effort, Richard lâche les trois manches suivants 6-2, 6-2, 6-1: son discours d’après-match est lapidaire: «Nadal était très fort, le tennis c’est dur».

L’AS Nancy finit aux portes de l’Europe

Un début de championnat à la Arles-Avignon, un jeu d’une pauvreté abyssale et des supporters qui veulent casser la gueule des joueurs à la fin des matchs… En ce début janvier 2013, la situation de l’AS Nancy est désastreuse. Lanterne rouge de la Ligue 1, Nancy frappe pourtant un grand coup le 31 janvier en recrutant Sébastien Squillaci et en obtenant le prêt de Kevin Gameiro. «Laurel et Hardy», comme s’empresse de les surnommer la presse sportive, redressent la situation sportive du club en quelques mois. Associé à Sébastien Puygrenier en défense centrale, Squillacci chipe le record du nombre de ballons dégagés de la tête à Daniel Van Buyten lors de la victoire sur le terrain du PSG. Un match marqué par un doublé de Kevin Gameiro, qui se lance dans une reprise à sa sauce d’un tube de Bénabar intitulée «Quatre murs et un Ibra». Sortis en demi-finale de la Coupe de France par le RC Lens, les Lorrains échouent à la septième place de la Ligue 1 au terme d’une incroyable remontée et loupent de peu une qualification européenne. Gameiro signe son transfert définitif avec Jacques Rousselot devant la porte des toilettes de la boîte qui accueille la fête de fin de saison de l’ASNL. Trop occupé à préparer la liste des joueurs à observer lors de la prochaine Gold Cup, Jean Fernandez n’est pas de la partie.

Romain Grosjean champion du monde de F1

Mis en confiance fin 2012 par sa victoire dans la course des champions, la consolante du pauvre, Grosjean attaque sa saison en promettant dans un premier temps «de finir toutes les courses». En Australie, premier GP de la saison, il ne passe même pas le premier virage, la faute à un glissage de pied malheureux sur l’embrayage qui lui fait emboutir la voiture de Jenson Button. En Malaisie, le Français tient presque un demi-tour avant de finir dans les graviers à cause d’une crotte de pigeon. En Chine, son strike sur la ligne de départ met hors de lui Mark Webber, qui menace d’en venir aux mains. Viré par Lotus, Grosjean est repêché par Luca di Montezemolo, qui se dit qu’il ne peut pas être plus mauvais que Felipe Massa. Chez Ferrari, Grosjean met la misère à Alonso au point de lui prendre la première place au général avant la dernière course de la saison au Brésil. Parti en pole, le Français doit juste empêcher son coéquipier de remporter le GP. Sa queue de poisson à la première chicane est un modèle du genre, même si Romain Grosejan assurera qu’il ne «l’a pas fait exprès». «Je le crois, Romain ne sait jamais ce qu’il fait au premier tour» répondra l’Espagnol. Marion Jollès, qui avait promis un strip-tease en cas de victoire de son mari, s’exécute sur le plateau d’Auto-moto, qui réalise la meilleure audience de son histoire. Plaisir.