Primaire de la gauche
sept candidats sur la ligne de départ
17 décembre 2016
Il y aura donc sept professions de foi disponibles mardi, sept pupitres lors des trois
Ils sont sept sur la ligne de départ de la primaire de la gauche
organisée par le PS, après l'officialisation samedi des candidatures,
et ont désormais un mois de sprint devant eux pour mener une campagne
qui s'annonce âpre et électrique.
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débats télévisés (12, 15, 19 janvier) et, comme pour la primaire de la droite en
novembre, sept bulletins disponibles dans les quelque 8.000 bureaux de vote le 22
janvier, à l'occasion du premier tour. Parmi eux, quatre ministres socialistes du
quinquennat écoulé, Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et Benoît
Hamon, et trois représentants des partis satellites,Sylvia Pinel (Parti radical de gauche)
seule femme en lice -, François de Rugy (Parti écologiste) et Jean-Luc Bennahmias
(Union des démocrates et des écologistes). Cette liste, validée samedi par la Haute
autorité des primaires citoyennes (HAPC), a créé des crispations: le secrétaire national
du PS chargé du pôle "production et répartition des richesses", Fabien Verdier, dont la
candidature a été recalée officiellement faute de parrainages suffisants, s'est invité
avec fracas devant les micros et caméras pour dénoncer des "irrégularités" et des
"pressions". L'ancien inspecteur du travail Gérard Filoche, un autre déçu, a également
annoncé qu'il allait déposer un "recours", s'en prenant à la direction du PS. "Ce que je
crois c'est que c'est Jean-Christophe Cambadélis (le premier secrétaire du PS) qui décide,
et Christophe Borgel, pas la Haute autorité", a-t-il assuré devant le Palais de la Mutualité.
"Je suis surpris. On ne peut pas accepter un processus collectif avec des règles et quand
ces règles ne vous conviennent pas refuser de les respecter,a rétorqué Christophe Borgel,
président du comité d'organisation de la primaire. "Arrête ton cirque Gérard Filoche. Ce
que tu ne supportes pas c'est que la gauche du PS t'ait boycotté! Ils n'ont pas voulu te
parrainer point à la ligne!", a de son côté répondu sur Twitter M. Cambadélis.Cette annonce
marque le début officielle d'une campagne qui se terminera le 20 janvier mais qui a, dans
les faits, débuté il y a bien longtemps. - Gare aux boules puantes - Samedi, alors
que leurs candidatures étaient entérinées, l'ancien Premier ministre Manuel Valls distribuait
des tracts dans Paris quand Arnaud Montebourg se dirigeait vers Saint-Brieuc puis Guingamp
pour rencontrer des militants. Il n'y aura guère de répit ces prochaines semaines, sachant
que les fêtes de fin d'année resserreront encore le calendrier.
Manuel Valls et Vincent Peillon dévoileront leurs programmes début janvier et multiplieront**Contenu caché: Cliquez sur Thanks pour afficher. **
les déplacements, après s'être lancés dans la course sur le tard, quand François Hollande
début décembre a renoncé à se représenter. Dans le même temps, Arnaud Montebourg et
Benoît Hamon continueront de labourer le terrain afin d'essayer de s'immiscer au second tour.
M. Bennahmias, Mme Pinel et M. de Rugy tenteront, eux, d'exister au milieu des poids-lourds socialistes. Pour le PS, les enjeux sont multiples. D'abord, réussir "sa" primaire, après le succès
de la primaire de la droite et du centre qui a réuni plus de 4,4 millions de votants et ainsi mis
sur orbite son vainqueur François Fillon.L'objectif est plus modeste puisque M. Cambadélis table
plutôt sur une participation comprise entre 1,5 et 2 millions d'électeurs, qui verseront un euro
par tour pour voter. Surtout, il faudra faire en sorte que le rassemblement reste possible après plusieurs semaines de débats, alors que la droite et l'extrême droite sont à l'heure actuelle bien
mieux placées pour accéder au second tour de l'élection présidentielle. Sans oublier Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, que les sondages placent, à ce stade, devant le candidat
socialiste quel qu'il soit. Cette semaine, les accusations lancées contre Vincent Peillon et Arnaud Montebourg, soupçonnés de ne pas être à jour de leurs cotisations auprès du PS, ont été perçues comme des "malveillances" par les intéressés. Gare aux boules puantes d'ici à fin janvier !
"La primaire est le moyen de mettre en marche le cercle vertueux de l'unité", a préféré croire Jean-Christophe Cambadélis. Un voeu pieu ?
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TF1 refuse de co-organiser un débat télévisé avec France 2.
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Le dispositif médiatique autour de la présidentielle se précise. Inspirés par le succès des débats des primaires, TF1 et France 2 travaillent activement à adapter leur dispositif mis en place il y a quelques semaines à la future présidentielle. Dans leur viseur : L'organisation de débats télévisés en présence des principaux candidats d'ici au premier tour. TF1 vient d'officialiser la diffusion de son propre débat le lundi 20 mars prochain en première partie de soirée. Selon "L'Opinion", celui de la Deux devrait être diffusé quelques jours plus tard, le jeudi 23 mars.
France 2 voulait un débat unique avec tous les candidats
Ce double-dispositif de programmation - qui interviendra donc juste avant le lancement de la campagne officielle, le 9 avril prochain -, ne manque pas de susciter des remous. En cause : le principe de ne retenir que les cinq ou six candidats les plus "importants" selon leur ordre d'arrivée dans les sondages. Invité ce matin des "Grandes gueules" sur RMC, Christophe Jakubyszyn, chef du service politique de TF1, a précisé que seuls les candidats crédités d'environ 10% des intentions de vote pourront participer au débat de la Une. Interrogé par des journalistes en marge d'un déplacement à La Réunion, François Fillon a estimé qu'il considère le procédé "très limite sur le plan démocratique", arguant qu'il "trouve un peu étrange d'organiser un débat en choisissant les candidats".
Autre épine dans le pied des deux chaînes : La possibilité qu'un ou plusieurs candidat(s) accepte(nt) de participer à l'un des débats et pas à l'autre. Pour éviter cet écueil, France 2 avait proposé, hier après-midi, à la direction de l'information de TF1 de co-organiser un seul débat - durant la campagne officielle - en présence de tous les candidats. Une proposition qui arrive un peu tard sur la table et que la Une n'a, selon nos informations, pas tardé à décliner, arguant qu'elle travaille seule sur son propre projet de débat télévisé depuis plusieurs mois. Format, réalisation, décor du plateau ou encore contacts avec les équipes des candidats sont ainsi autant de détails sur lesquels la Une s'est penchée il y a déjà plusieurs mois.
Dès lors, il n'est pas question pour la Une de renoncer à "son" projet. La chaîne, qui travaille sur le projet depuis le mois de septembre, avait d'ailleurs été la première à faire part publiquement de son intention d'organiser un débat entre présidentiables. Le mois dernier, Catherine Nayl, la patronne de l'info de la première chaîne avait publiquement fait connaître les intentions de sa chaîne dans les colonnes du "Figaro" puis du "Parisien". À l'époque, Michel Field, son homologue de France 2 avait simplement évoqué la venue de contradicteurs face aux candidats invités de "L'émission politique", sans mentionner l'organisation d'un éventuel débat télévisé.
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