L’histoire avait fait sensation : en mai dernier, ce bus capable de survoler les embouteillages grâce à une conception étonnante a fait la une des médias. Et pour cause : il aurait pu apporter une solution aux bouchons endémiques qui frappent les grandes villes.Mais voilà, le TEB, alias Transit Elevated Bus, n’était qu’une escroquerie, rapportent plusieurs médias chinois. Ce bus surélevé, capable de transporter 300 voyageurs, pouvait « engloutir » sous sa cabine d’autres véhicules d’une hauteur maximale de 2,1 mètres.Le véhicule et ses 5 mètres de hauteur ont toutefois soulevé des questions de sécurité : que se passe-t-il en cas de pont trop bas ? Et que faire des camions dont les remorques mesurent plus de 2,1 mètres ? Ces interrogations légitimes ont été masquées par le premier essai d’un prototype grandeur nature début août.TEB, un projet teubé

Le TEB de test a pu rouler sur 300 mètres dans la ville de Qinhuangdao. Et le designer de ce brontosaure roulant, Song Youzhou, d’annoncer que plusieurs cités chinoises étaient intéressées par ce projet. De quoi attirer bon nombre d’investisseurs…Ce d’autant que Bai Zhiming, le promoteur du bus, faisait miroiter des rendements très alléchants, de l’ordre de 12% par an. Plus de 200 investisseurs se sont précipités sur la bonne affaire, injectant 26 millions de dollars dans une affaire qui n’est autre qu’une banale arnaque, fréquente sur les plateformes chinoises de financement participatif.Zhiming, un magnat de l’immobilier chinois, s’est contenté d’acheter la technologie TEB l’an dernier et de faire produire un prototype à moindre frais, qui a certainement couté bien moins cher que la somme mise sur la table par les gogos. Ces derniers réclament désormais le remboursement des sommes investies.