Un élu PS conseille aux plus démunis de moins prendre les transports






Proche de Gérard Collomb, le président du syndicat des transports du Rhône se dit contre la gratuité des transports en commun et suggère qu’on apprenne aux plus pauvres à se déplacer uniquement en cas de «besoin».

Avec la libéralisation du secteur des autocars prévue, «les pauvres pourront voyager plus facilement», s’était réjoui un peu maladroitement Emmanuel Macron lors de la présentation de sa loi. Bernard Rivalta, conseiller municipal socialiste de Vénissieux à la tête du syndicat des transports lyonnais, conseille pour sa part à ceux qui n’ont pas les moyens de payer les transports en commun de… réduire leurs déplacements.

Dans un reportage consacré à la thématique de la fraude dans les transports, en décembre et relayé sur Rue89 Lyon, ce proche de Gérard Collomb, qui préside le syndicat des transports pour le Rhône et l’agglomération lyonnaise (Sytral), a estimé que les ceux qui n’ont pas «beaucoup de moyens» devaient tout simplement cesser de prendre les transports en commun. «Il faudrait apprendre aux gens à maîtriser leurs déplacements», a déclaré l’élu.

«Quand ils n’ont pas beaucoup de moyens il faut qu’ils ne se déplacent que dans la mesure où ils en ont besoin et non pas uniquement parce qu’ils en ont envie.»


Une déclaration raillée sur Twitter, avec le hashtag «#salaudsdepauvres»:

Au sujet des fraudeurs, l’élu de Vénissieux pointe leur «manque de culture collective». Bernard Rivalta s’exaspère quand il «voit des jeunes ne pas valider leur ticket et à côté de ça se trimballer avec des iPhones».

Alors que la justice a décidé d’annuler l’élection municipale à Vénissieux, Bernard Rivalta, à la tête du syndicat qui gère les transports lyonnais grâce à son élection à la métropole du Grand Lyon, est sur un siège éjectable. Pour qu’il garde ses fonctions au sein du syndicat, la liste socialiste devra faire aussi bien qu’en mars, lors des municipales, quand il avait été élu de justesse.







La discrimination envers les pauvres reste impunie



La notion de discrimination a permis de qualifier dans la sphère morale et juridique les stéréotypes et les préjugés qui ont des conséquences graves de refus de biens ou de services. Mais pour les pauvres, il semble que nos sociétés aient du mal à se rendre à l'évidence, tant les préjugés sont ancrés. Les mots racisme, xénophobie, sexisme ou homophobie condamnent dans le langage de tous les jours des comportements néfastes. Et la loi les interdit. En ce qui concerne le rejet des plus démunis, il n'existe a pas de mot; nous sommes dans le non-dit ou dans l'euphémisme. Aussi on ne dira pas qu'on les rejette parce qu'ils sont pauvres, mais parce qu'ils sont fainéants, sans volonté, délinquants ou non coopératifs. La Cour européenne des droits de l'homme reconnaît pourtant la discrimination pour origine sociale, mais la France reste muette.


Or, cette forme de discrimination s'est intensifiée depuis une dizaine d'années. On n'hésite plus à présenter les personnes démunies comme un poids pour la société dont elles profiteraient. Cette stigmatisation bat en brèche le droit à l'éducation, quand des enfants ne peuvent apprendre, tant l'image qu'on leur renvoie d'eux-mêmes leur fait honte. Elle menace également le droit au logement, quand certains habitants refusent la construction de logements sociaux dans leur quartier, ou encore le droit au travail, quand on refuse d'embaucher quelqu'un à cause du lieu où il habite. Enfin, le refus par certains praticiens de soigner les bénéficiaires de la CMU fragilise le droit à la santé.


En auditionnant ATD Quart Monde dans le cadre d'une plainte déposée par le maire de La Courneuve pour discrimination à l'adresse, le comité consultatif de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) a fait un pas vers une reconnaissance de la discrimination pour cause de pauvreté. La Halde devra se prononcer début 2011, espérons qu'elle garde d'ici là toute sa liberté de parole.






L'élitisme discriminant : une injustice


Le riche commet une injustice, et il frémit d'indignation ; le pauvre est maltraité, et il demande pardon. l'ecclésiaste.

Cette phrase de l'ecclésiaste est bien souvent d'une vérité époustouflante.. Malheureusement, les riches d'aujourd'hui ne fréquentent plus les églises pour entendre ce genre de sermon..

L'élitisme discriminant prend sa source dans les pulsions agressives de nos racines primates. En principe, l'évolution éloigne l'humanité de ces origines naturelles.

L'homme devrait donc réduire en permanence toutes les pulsions contraires aux valeurs humaines. Autrement dit, l'élitisme discriminant devrait sans cesse régresser.

Depuis la montée du nihilisme libéral, ce n'est plus le cas. L'élitisme injuste revient en force dans l'humanité. Les systèmes chargés de le dénoncer ne remplissent plus leur rôle*.

* médias, penseurs, religieux ont démissionné...

Médias et penseurs médiatisés, se sont laissé aspirer par les valeurs du marché. Ils sont ainsi passé du côté des élites discriminantes. Ils se sont élitisés, VIP-isés.


L'inégalité comme fatalité

L'échec du communisme nous en a donné la preuve. Une certaine dose d'inégalité et d'élitisme discriminant est encore nécessaire à notre évolution. Seulement, ce comportement primaire ne peut pas être érigé en valeur. Il ne doit ni être valorisé, ni donné en exemple. C'est pourtant ce que fait le libéralisme via les médias, depuis plus de 20 ans*.

*Depuis les années 80 date à laquelle les médias ont été vendu au marché.

+ de pulsions, + de régressions.

Augmenter l'élitisme primaire, c'est augmenter le principe des inégalités. Et augmenter les inégalités, revient à faire régresser l'humanité. A la reconduire vers les conditions violentes de nos origines primates.
Avec la chute du communisme, les groupes* chargés de protéger** le peuple des dominants, ont relâché leur pression.

* les oppositions, les syndicats, les médias, les intellectuels

**de protéger les plus faibles, de développer universellement les valeurs solidaires, les acquis sociaux..


Cette démission a ranimer l'élitisme discriminant et disons le, « les rapports de maître à esclave ».


2000 ans après la naissance du concept d'égalité..
600 ans après les grandes idées humanistes..
200 ans après la révolution française et son avant-gardiste « déclaration des droits de l'homme »... les médias et les penseurs ont laissé se développer une incroyable régression.