François Hollande pense "peuple japonais" mais dit "peuple chinois"


François Hollande a commis un lapsus embarrassant vendredi à Tokyo quand, évoquant la tragédie de l'attaque d'un site gazier en Algérie en janvier dans laquelle dix Japonais avaient trouvé la mort, il a rappelé avoir présenté ses condoléances "au peuple chinois". | Bertrand Langlois

François Hollande a commis un lapsus embarrassant vendredi à Tokyo quand, évoquant la tragédie de l'attaque d'un site gazier en Algérie en janvier dans laquelle dix Japonais avaient trouvé la mort, il a rappelé avoir présenté ses condoléances "au peuple chinois".
"Je rappelle que le Japon a été frappé comme la France d'ailleurs lors de la prise d'otages en Algérie. J'ai exprimé les condoléances du peuple français à l'égard du peuple chinois", a dit le président en pleine conférence de presse conjointe avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe.





Apparemment, François Hollande ne s'est pas aperçu de son erreur et a continué son intervention. L'interprète chargée d'assurer la traduction simultanée en japonais a rectifié d'elle-même.
Les relations entre la Chine et le Japon sont très mauvaises depuis des mois, notamment en raison d'un conflit territorial en mer de Chine orientale, ce qui ravive des souvenirs douloureux liés à l'occupation d'une partie de la Chine par l'armée japonaise à partir des années 1930 et jusqu'en 1945.
François Hollande est arrivé jeudi à Tokyo pour une visite de trois jours, une première pour un président français au Japon depuis 17 ans.
M. Hollande et le Premier ministre japonais Shinzo Abe ont précisé vouloir adopter des positions communes sur de grands enjeux internationaux, accentuer les coopérations économiques en favorisant les collaborations industrielles et amplifier le rayonnement culturel des deux pays.