Modifier le patrimoine génétique pour permettre aux humains d'atteindre une intelligence suprême pourrait devenir chose du réel, selon plusieurs scientifiques.


La théorie du professeur Stephen Hsu, physicien à l'Université de l'Oregon, aux États-Unis, abonde en ce sens. «La super-intelligence est basée sur les mêmes propriétés génétiques que l'intelligence. Le rendement et les habilités cognitives sont contrôlées par des centaines de gènes», indique l'érudit M. Hsu.


En combinant ses connaissances avec des études passées, le physicien théoricien estime que près de 10 000 gènes influenceraient l'intelligence de l'Homme. De ce fait, si on pouvait rendre chacun de ses gènes «plus intelligents», on augmenterait grandement l'intelligence, jusqu'à obtenir un QI d'au moins 1000.


Certains disent même que le Laboratoire de génomique cognitive du Beijing Genomics Institute, à Pékin, où Stephen Hsu travaille comme conseiller scientifique, étudierait les séquences de gènes des 2000 personnes les plus intelligentes au monde dans le but d'arriver à créer la super-intelligence et, pourquoi pas, chez les nouveaux-nés.


L'auteur du livre Superintelligence, Nick Bostrom, pense également que les gènes ont un rôle déterminant sur l'intelligence et donc, par extension, sur l'intelligence suprême.


Il envisage tout à fait que de futurs parents puissent connaître à l'avance l'intelligence de leur enfant et influencer ses capacités en modifiant certains marqueurs génétiques avant même sa naissance.


Des avancées qui posent un grand nombre de questions comme le mentionne Stephen Hsu. «Les problèmes éthiques sont complexes et demandent qu'on y apporte une attention toute particulière car ces techniques deviendront bientôt réalité.»