Un détenu privé d’une radio médicale
le 02.09.16 | 10h00
L’affaire du désormais ex-détenu de Khenchela, G. Hamdi, 28 ans, qui se trouve à la maison d’arrêt
de Sétif, n’a pas encore connu son épilogue et fait du surplace du fait du refus de l’administration
pénitentiaire de prendre en charge la réalisation de l’EMG exigée par le CHU de Sétif pour l’entame
du traitement, en sommant la famille du détenu de le faire elle-même.
L’administration pénitentiaire de Sétif ne semble pas concernée par le cas
du détenu G. Hamdi et n’en fait même pas cas, exigeant de la famille du
détenu de payer l’EMG. Joignant l’acte à la parole, l’administration de la maison
d’arrêt de Sétif a remis au père du détenu, lors de la visite du 28 août,
une ordonnance datée du 10 août, dans laquelle il est mentionné que
«le patient G. Hamdi, opéré il y a 12 mois pour un syndrome du canal carpien
gauche post traumatique garde toujours des signes d’atteinte sévère du
nerf médian.Je vous le confie pour un EMG de contrôle», ordonnance émanant
du CHU de Sétif. «Le fonctionnaire de l’établissement de Sétif, nous a relaté
le père de G. H., a été chargé de me remettre l’ordonnance en m’orientant
au centre d’imagerie, où je devrai payer la facture de l’EMG, et ramener
la facture réglée pour qu’ensuite l’administration pénitentiaire fasse
l’EMG à votre fils». «Cette conduite n’existe nulle part, et un détenu, où
qu’il se trouve, est sous la responsabilité de l’établissement pénitentiaire, et
toute dépense, quelle que soit sa nature, relève de cette administration»,
a explicité un avocat du barreau de Sétif. Il se trouve qu’on est face à une
situation de non-assistance à personne en danger par le fait de la gravité
du cas de G. H. qui est demeuré sans prise en charge par l’administration
pénitentiaire, laquelle continue à tergiverser en ne réalisant pas l’EMG
par le fait que l’ordonnance établie le 10 août et qu’elle a attendu le jour
de la visite du 28 pour la remettre au père. Soit 18 jours se sont écoulés
entre l’établissement de l’ordonnance et sa remise à la famille du prisonnier
sans que l’administration ne bouge le petit doigt pour soigner le détenu et
atténuer un tant soit peu ses douleurs, et rendre à sa main la nécessaire
fonctionnalité qu’il a perdue à Khenchela. Rappelons que le cas de ce
détenu qui a eu la main fracturée au niveau de la maison d’arrêt de
Babar (Khenchela) a été transféré vers la prison de Bordj Bou Arréridj
(voir El Watan du 22 juillet)
Ghellab Smail