D'après challenge.fr, seuls 86 personnes sont poursuivies par la justice sur les 3000 soupçonnés de fraude fiscale après l'histoire des fichiers volés à la banque HSBC, où figuraient des milliers de noms de contribuables français, détenteurs présumés de comptes non déclarés chez HSBC en Suisse.

Pour beaucoup de fraudeurs présumés, c'est un ouf de soulagement. Quatre ans après l'affaire des fichiers volés à la banque HSBC, où figuraient les noms d'au moins 3000 contribuables français soupçonnés de fraude fiscale, la plupart peuvent respirer.




L'affaire avait éclaté en 2009, après la saisie, chez un ancien salarié de HSBC, Hervé Falciani, de fichiers cryptés contenant des informations sur des comptes détenus par des milliers de clients français de la banque en Suisse. Mais d'après le site internet du magazine Challenge, seuls 86 contribuables sont inquiétés par la justice. Héritiers, pontes de la finance, patrons de PME, marchands d’art, ou avocats, tous auraient fait l'objet d’une plainte de Bercy pour fraude fiscale en lien avec des comptes non déclarés chez HSBC en Suisse.

L'héritière de Nina Ricci

Parmi eux, figurerait notamment, toujours d'après Challenge, Arlette Ricci, la petite fille de la célèbre couturière Nina Ricci. La septuagénaire aurait été «interpellée en 2011 avant d’être placée en garde vue 48 heures. Elle «détiendrait des comptes HSBC non déclarés à Genève via des sociétés offshore». Des faits réfutés par Jean-Marc Fédida, l'avocat de la riche héritière.

Le créateur de la marque du Pareil au Même


Plusieurs entrepreneurs auraient également été épinglés, à l'instar de Simon Benharrous, 69 ans, et créateur de la marque de vêtements pour enfants Du Pareil au Même, qui ferait l'objet d'une enquête préliminaire ou comme Lucien Harfi, 67 ans, qui a fondé Asiatex, une PME textile de Villeurbanne. Ce dernier se verrait réclamer 1,5 million d’euros par les impôts, mais cité par Challenge, il estime n'être «pas concerné», car résident en Suisse. Gilbert Benmoussa, à la tête de sociétés de location de biens immobiliers aurait quant à lui été mis en examen en 2012 «pour fraude fiscale, escroquerie en bande organisée, abus de biens sociaux, faux et usage de faux» Il serait accusé d'avoir ouvert quatre comptes HSBC en Suisse via une société à Panama et d’avoir émis des fausses factures entre ses entreprises pour réduire ses bénéfices et ses impôts, ce qu'il conteste formellement.

Marchands d'arts, conseillers financiers


Le fisc a aussi dans le viseur l’avocat Jean-Claude Guidicelli, ténor du barreau varois, qui a souvent défendu des membres présumés du milieu toulonnais et qui lui aussi nie les faits. Mais c'est le secteur de l'art qui semble l'un des plus touchés. Georges Monchablon, qui expose, depuis 2009, des artistes chinois dans sa galerie parisienne ou David Lévy, spécialiste de l’art moderne, qui possède deux galeries à Paris et à Bruxelles sont également soupçonnés de fraude.
Le secteur de la finance n'est pas en reste. Hugues Ragaut, ancien conseiller financier et consultant en stratégie d’entreprise, aurait été mis en examen en avril 2012, ainsi que son épouse, mais il aurait contre-attaqué en portant plainte pour «faux et usage de faux», persuadé que le listing volé est une falsification. Egalement consultant, à Londres, Alain Zaquin est visé par une enquête préliminaire, tout comme Pierre Achach, consultant et investisseur dans le secteur des matières premières en Afrique.

LeParisien.fr