Leaders du groupe I, les Bleus ne pouvaient pas rêver mieux. Non seulement ils ont rempli leur part du contrat en battant la Géorgie au Stade de France grâce à Olivier Giroud, Mathieu Valbuena et Franck Ribéry (3-1). Mais ils ont également pu compter sur un coup de main de la Finlande qui est allée priver l'Espagne de deux points précieux à Gijon (1-1). Qui l'eut cru ? Avec trois victoires et un nul, les hommes de Didier Deschamps se retrouvent donc en tête du groupe et aborderont mardi la finale du groupe I face à l'Espagne en position de force avec deux points d'avance au classement (10 contre 8). Un nul face à la Roja peut désormais leur suffire pour reléguer leur adversaire à cinq points et s'ouvrir les portes du Mondial 2014. Signe d'une soirée parfaitement réussie, Blaise Matuidi, sous la menace d'une suspension en cas de carton, a échappé à la sanction avant de céder sa place à Sissoko (67e).

Valbuena était partout
On attendait Karim Benzema. On a vu Mathieu Valbuena. Finalement, c'est tout sauf une surprise. Le Marseillais, indispensable depuis son entrée décisive en Espagne en octobre 2012 (1-1), a porté son bilan à trois buts et une passe décisive sur ses trois dernières sélections. Après ses buts face à l'Italie et l'Allemagne, il a ajouté un caviar sur coup franc pour la tête d'Olivier Giroud (son 3e but en 16 sélections) qui a débloqué la situation juste avant la pause (45+1, 1-0). Au meilleur moment alors que les Tricolores peinaient à concrétiser leur domination en première période et que Lloris sauvait les meubles (28e, 39e). Le "Petit" a démontré ensuite qu'il avait tout d'un grand en enfonçant le clou au retour des vestiaires sur une belle frappe enveloppée de l'extérieur de la surface (47e, 2-0). Franck Ribéry, sur une nouvelle ouverture de Valbuena, s'est chargé de conclure quelques minutes plus tard (61e, 3-0).

De son côté, Karim Benzema a traversé un onzième match international sans marquer (932 minutes). Associé à Giroud dans un 4-4-2, l'attaquant du Real Madrid n'a pourtant pas manqué d'occasions de mettre fin à cette disette. Mais il s'est montré souvent trop maladroit dans le dernier geste (16e, 37e, 55e). Un manque de réussite qui a tranché avec la fraîcheur d'un Paul Pogba, très à l'aise dans l'entrejeu pour sa première sélection (105 ballons touchés). Titularisé, Raphaël Varane a lui aussi affiché une belle assurance, même s'il dévie légèrement le ballon sur la réduction du score de Kobakhidze (71e, 3-1). Un but qui ne pèsera pas lourd dans la course à la qualification mais qui ne doit pas plaire au patron des Bleus. Deschamps va donc devoir faire des choix. Fera-t-il encore confiance aux jeunes ? Surtout, maintiendra-t-il Benzema en pointe s'il repasse en 4-2-3-1 ? La perspective d'affronter ses partenaires de club espagnols peut-elle le sortir de sa torpeur ? L'enjeu est de taille car le choc de mardi est devenu plus vital que jamais.