HIGH TECH - C'est ce qu'ont indiqué deux sources au média américain Bloomberg...

Alors que Facebook s’échine à renforcer sa stratégie mobile, Bloomberg annonce que le réseau social pourrait proposer dès le mois de mars une application indépendante du réseau social qui permettrait de géolocaliser ses amis. Une source bien informée du média américain explique que cette appli mobile aiderait ses utilisateurs à savoir qui de leurs contacts se trouve à proximité de l’endroit où ils se trouvent. Elle aiderait surtout Facebook à vendre des publicités ciblées en rapport avec les habitudes et l’environnement de ses utilisateurs, fait remarquer Bloomberg.

Facebook enregistre déjà les coordonnées GPS des utilisateurs lorsqu’ils choisissent de préciser le lieu où ils se trouvent en publiant un statut ou lorsqu’ils effectuent un «check-in» à un endroit donné (restaurant, cinéma) grâce à la fonctionnalité «Lieux». Avec la nouvelle application annoncée par Bloomberg, l’entreprise irait encore plus loin: elle permettrait d’enregistrer les coordonnées de ses utilisateurs en «arrière-plan», c’est-à-dire même lorsque l’application n’est pas lancée.

La confidentialité en question

Si Facebook doit demander la permission à ses utilisateurs avant de les «traquer» de la sorte, Bloomberg souligne que le réseau social pourrait déjà avoir le consentement de ses utilisateurs (à leur insu). La politique d’utilisation des données de Facebook indique déjà que l’entreprise peut utiliser les informations de localisation «pour vous indiquer si certains de vos amis sont à proximité». Un peu plus loin, il est précisé: «Nous pouvons utiliser les informations que nous recevons pour présenter ce que vous faites et publiez, mais aussi pour vous fournir de meilleurs services et fonctionnalités de géolocalisation, comme pour vous dire si des amis se trouvent à proximité ou si vous vous trouvez non loin de choses intéressantes». Voilà qui devrait inquiéter encore un peu plus les consommateurs et associations attentifs à la vie privée.

Plusieurs applications du même genre existent déjà, comme Find my friends, introduite par Apple. Mais Bloomberg souligne qu’elles n’ont jamais su attirer une large audience pour des questions de confidentialité.