Selon l’agence américaine EIA
L’offre de l’OPEP devrait augmenter

Energy Information Administration (
Agence d'Information sur l'Énergie)-EIA

le 10.09.16 | 10h00

Les principaux producteurs de l’Opep devraient «poursuivre leur stratégie de maintien des parts
de marché», prévoit l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), à moins de trois semaines
de la très attendue réunion informelle de l’Organisation, prévue pour la fin du mois en cours à Alger.


Dans son dernier rapport mensuel, publié en fin de semaine et repris par
l’APS, l’EIA, qui relève du département américain de l’Energie, pronostique
ainsi une augmentation de l’offre de l’Organisation des pays exportateurs de
pétrole (Opep) en 2017, tout en tablant sur un prix du brent à 43 dollars le baril
pour 2016 et à 52 dollars en 2017, avant de se redresser davantage pour
atteindre, selon elle, 58 dollars durant le dernier trimestre de l’année prochaine.

Ecartant toute possibilité de changement de la stratégie actuelle de l’Opep et
une éventuelle réduction de l’offre de ses 13 membres à court terme, l’Agence
américaine indique que la production de l’Organisation devrait connaître une
hausse de 0,5 million de barils par jour (mbj) en 2017, après une progression
qui devrait atteindre 0,7 mbj durant l’année en cours. L’essentiel de cette hausse proviendrait de l’Iran, estime encore l’EIA, en précisant dans son rapport que la
production de l’OPEP avait déjà grimpé de 0,8 mbj en 2015 par rapport à 2014,
atteignant au total 31,8 mbj, notamment à la faveur de l’augmentation des
extractions en Irak et en Arabie Saoudite.
Ceci étant, relativise l’Agence,
les capacités de production excédentaires de l’Organisation devraient reculer à
1,5 mbj en 2016 et à 1,3 mbj en 2017, après avoir culminé à 1,6 mbj en 2015.
Diffusées dans un contexte où les marchés semblent guetter la moindre information
quant à une éventuelle mesure de gel de la production, les prévisions de l’EIA,
faut-il noter, ne manquent pas de doucher encore plus l’espoir de voir les gros
producteurs de brut décider d’une mesure forte pour stabiliser les prix.
L’accord
annoncé dans ce sens, lundi dernier, par les deux plus gros producteurs de pétrole
de la planète, que sont l’Arabie Saoudite et la Russie, ne s’est accompagné,
rappelle-t-on, d’aucune décision immédiate de gel de production, alors que les
marchés n’en attendent pas moins de la réunion de l’OPEP vers la fin du mois
à Alger. Les deux pays ont tout juste évoqué une nouvelle démarche de coopération
et un nouveau processus de discussions pour un éventuel gel de la production à
son niveau de juillet, ce qui reste insuffisant pour donner un signal fort aux
investisseurs et susciter une remontée durable des prix du pétrole.

Akli Rezouali