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Egypte: le chef de l'arm�e annonce sa candidature � la pr�sidentielle
Publi� le 26-03-2014 � 20h46Mis � jour le 27-03-2014 � 07h55-
Le chef de l'arm�e �gyptienne, le mar�chal Abdel Fattah al-Sissi, le 16 f�vrier 2014 � Moscou (c) Afp
Le Caire (AFP) - Abdel Fattah al-Sissi, artisan de l'�viction de l'islamiste Mohamed Morsi, a annonc� mercredi qu'il se pr�senterait � la pr�sidentielle pr�vue au printemps, une d�claration attendue depuis des semaines en Egypte, o� il b�n�ficie d'une immense popularit�.
Celui qui �tait jusqu'� mercredi soir encore ministre de la D�fense, vice-Premier ministre et chef de l'arm�e, et qui a �t� r�cemment �lev� au grade de mar�chal, est donn� largement favori du scrutin pr�sidentiel.
Il y a huit mois, c'est lui qui apparaissait � la t�l�vision pour annoncer l'�viction de Morsi, seul pr�sident jamais �lu d�mocratiquement du pays.
Mercredi soir, le mar�chal Sissi s'est adress� � la nation "pour la derni�re fois dans un habit militaire", pour mettre fin � un suspense, qui n'en �tait plus un depuis longtemps.
"En toute humilit�", a-t-il dit, "je me pr�sente � la pr�sidentielle de l'Egypte". Et comme le pr�voit la Constitution, il a d� abandonner ses fonctions au sein de l'arm�e et du gouvernement pour �tre �ligible. Mais son retrait de l'arm�e et du gouvernement int�rimaire, a-t-il promis, ne l'emp�cherait pas de "continuer � combattre tous les jours pour une Egypte d�barrass�e du terrorisme".
Dans un pays r�guli�rement secou� par des crises et d�sert� par les touristes depuis la r�volte populaire de 2011 qui chassa du pouvoir Hosni Moubarak, lui aussi issu de l'arm�e, Abdel Fattah al-Sissi incarne l'homme fort capable de faire revenir la stabilit�.
Ahmed Ali, un ing�nieur de 52 ans, a assur� � l'AFP qu'il allait voter "avec toute sa famille" pour Sissi car "le pays a besoin d'un homme comme lui, une forte personnalit�".
Depuis que l'arm�e a install� un nouveau gouvernement int�rimaire, policiers et soldats r�priment implacablement toute manifestation de l'opposition. Cette violente campagne a fait, selon Amnesty International, au moins 1.400 morts. En outre, des groupes jihadistes multiplient depuis juillet les attaques meurtri�res contre les forces de l'ordre. Plus de 200 policiers y ont trouv� la mort et un attentat a r�cemment vis� des touristes.
Celui qui est d�sormais le second candidat d�clar� � la pr�sidentielle --son unique adversaire �tant pour le moment le leader de gauche Hamdeen Sabbahi-- n'a toutefois pas manqu� d'�voquer, au-del� des questions de "s�curit�", les dossiers "�conomiques et sociaux", �voquant notamment "les millions de jeunes ch�meurs".
Fin juin, des millions d'Egyptiens �taient descendus dans les rues pour r�clamer le d�part de Morsi, avant de l'obtenir trois jours plus tard de la main de l'arm�e, en grande partie parce qu'il n'avait pas su redresser une �conomie � genoux depuis la r�volte de 2011 qui chassa du pouvoir Hosni Moubarak.
- 'Appel du peuple' -
Depuis lors, mandat� par l'arm�e pour r�pondre � l'"appel du peuple" et fort d'une ferveur populaire sans faille, Abdel Fattah al-Sissi, 59 ans, voit ses portraits s'�taler partout en ville, dans les rues et les commerces, et m�me dans certaines administrations.
Dans le m�me temps, pressenti pour le remplacer, le chef d'�tat-major Sedki Sobhi a �t� �lev� au rang de g�n�ral par le pr�sident par int�rim Adly Mansour, pr�sent � la r�union tenue par le haut commandement militaire dans l'apr�s-midi, autour de M. Sissi.
En destituant Morsi, Sissi promettait une "transition d�mocratique" lanc�e mi-janvier par l'adoption par un r�f�rendum --en forme de pl�biscite autour de sa personne-- d'une Constitution remani�e � la marge. Le scrutin pr�sidentiel puis les �lections l�gislatives pr�vues ensuite doivent clore cette transition.
Mais la communaut� internationale a d�j� dit � plusieurs reprises son inqui�tude face � la r�pression de l'opposition, aux vagues d'arrestations et aux militants condamn�s � des peines de prison pour avoir contrevenu � une loi controvers�e restreignant le droit de manifester.
Lundi, un juge a d�clench� un toll� international en condamnant � mort 529 partisans de M. Morsi accus�s de violences durant l'�t� dans le gouvernorat de Minya, au sud du Caire. Depuis, les proc�s de masse se multiplient dans cette province, o� plus de 1.500 pro-Morsi attendent d�sormais de conna�tre leur sort dans des affaires similaires.
Les nouvelles autorit�s dirig�es de facto par l'arm�e se sont lanc�es dans une v�ritable guerre juridique contre les islamistes, en particulier l'influente confr�rie de M. Morsi, les Fr�res musulmans, d�clar�e "terroriste" et dont la quasi-totalit� de la direction, � l'instar de M. Morsi en personne, encoure d�sormais la peine de mort dans une multitude de proc�s.
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