Les Françaises sont inquiètes et semblent ne plus vouloir des pilules de 3e génération. Le signal d’alarme ? Le jour où Marion Larat, 25 ans, a déposé plainte en décembre dernier contre les laboratoires Bayer après avoir fait un accident vasculaire cérébral qu'elle impute à sa pilule Méliane. Ce week-end, le ministère de la Santé a en effet publié des chiffres et le constat est sans appel : les ventes de pilules de 2e génération ont augmenté de 20 % sur les dix premiers jours de janvier par rapport à la même période en 2012.

Par ailleurs, les ventes de pilules de 1re génération, en général très peu prescrites, ont progressé de 25 %. Enfin, selon les chiffres de l'Ordre national des pharmaciens, les ventes de pilules de 3e génération ont, quant à elles, reculé de 6 %. Il semblerait que les recommandations des autorités sanitaires et du ministère aient été entendues. Le 11 janvier dernier, Marisol Touraine avait en effet expliqué, lors d’une conférence de presse, qu’elle ferait « tout ce qui est possible pour que ces pilules ne soient prescrites qu’en seconde intention », dans les cas où elles sont « médicalement requises ». « Les pilules de troisième génération doivent être l’exception et pas la règle », avait-elle également martelé.