Trois ministres appellent à la démission
du président Zuma
Afrique du Sud
le 29.11.16|10h00
Au moins trois ministres du gouvernement sud-africain ont appelé
à la démission du président Jacob Zuma, englué dans une série de
scandales de corruption qui suscitent de plus en plus de critiques
dans son camp, a rapporté hier l’AFP citant les médias locaux. Ces
trois ministres ont exprimé leur défiance vis-à-vis du chef de l’Etat,
le week-end dernier, lors d’une réunion de la direction du Congrès
national africain (ANC) au pouvoir, a indiqué le site d’information
News 24 citant des sources internes au parti. Depuis samedi, les
instances dirigeantes de l’ANC sont réunies à huis clos à Pretoria
pour discuter de l’avenir de leur président, Jacob Zuma, dont le
second mandat ne doit s’achever qu’en 2019. Lors de leur réunion,
le ministre du Tourisme Derek Hanekom et ses collègues de la Santé
Aaron Motsoaledi et des Travaux publics Thulas Nxesi, ont mis le feu
aux discussions en proposant le départ de leur chef. Le parti de
Nelson Mandela traverse une crise provoquée par le revers historique
du parti aux municipales d’août et les affaires qui visent le président Zuma.
Ce dernier a dû rembourser cette année près de 500 000 euros à l’Etat
dans une affaire d’abus de biens sociaux liés à la rénovation de sa résidence
privée à Nkandla (est). Il est également sous la menace de la réouverture de
783 charges de corruption dans une vieille affaire de contrat d’armement.
Un rapport de la médiatrice de la République a également récemment mis
en lumière son étroite collusion avec une richissime famille d’hommes
d’affaires, les Gupta.Ces dernières semaines, plusieurs de ses dirigeants
ont évoqué le départ anticipé du chef de l’Etat, soutenus par de nombreuses
figures historiques de la lutte contre l’apartheid.
Malgré ces mises en cause, Jacob Zuma dispose toujours du soutien d’une
majorité de députés de l’ANC, qui ont récemment repoussé une motion de
défiance déposée par l’opposition.
Rédaction internationale