000140773_5.jpg [ACTUALISÉ] - Depuis le 7 janvier, l'avionneur américain Boeing fait face à des défaillances sérieuses sur son dernier long-courrier, le 787 Dreamliner. Incident le plus grave : l'atterrissage d'urgence d'un vol intérieur japonais le 16 janvier suite à un nouveau problème détecté sur la batterie lithium-ion de l'appareil. Les autorités américaines ont décidé le 17 janvier d'interdire tous les vols de 787 à travers le monde. Inspecteurs et ingénieurs mènent des investigations aux Etats-Unis et au Japon pour comprendre les raisons de la défaillance de la batterie.

12 février 2013

- Une nouvelle piste se profile d'après les enquêteurs du Conseil national de la sécurité des transports (NTSB) américain qui cherchent à savoir comment la batterie lithium-ion du Boeing 787 de Japan Airlines a pu subir un emballement thermique ayant conduit à sa combustion : "Nous regardons si des dendrites (particules métalliques qui peuvent s'accumuler sur certains composants des batteries et être à l'origine de courts-circuits, ndlr) peuvent ou pas avoir été un facteur" d'endommagement des batteries, a indiqué une porte-parole du NTSB dans un e-mail à Reuters. Les dendrites sont "une des pistes parmi beaucoup d'autres" qu'explore le NTSB actuellement, a précisé la porte-parole.

8 février 2013

- L'administration de l'aviation civile américaine (FAA) confirme qu'elle autorise Boeing à reprendre les vols d'essai de ses 787. "Dans le cadre de nos efforts en cours pour déterminer les causes des incidents récents sur des batteries lithium-ion de Boeing 787, la FAA va permettre à Boeing de conduire des vols d'essai sur des 787 pour recueillir des données supplémentaires sur la batterie et le système électrique pendant que l'avion est dans les airs", a indiqué le régulateur dans un communiqué. La FAA dit vouloir autoriser des essais suivant des procédures plus strictes afin de contrôler la réaction des batteries en cause.

6 février 2013

- "Il va falloir probablement encore des semaines avant d'être en mesure de dire aux gens ce qui s'est passé et ce qui doit être changé", a confié le Conseil national de la sécurité des transports (NTSB) américain. C'est "avec beaucoup de soin" que les enquêteurs mènent les investigations autour de la batterie endommagée du 787 de Japan Airlines, a assuré la présidente du NTSB, qui ne s'attendait "pas à de tels facteurs dans une batterie toute neuve".

000159534.jpg
5 février 2013

- Un "emballement thermique", c'est la cause probable de l'avarie de la batterie lithium-ion du Boeing 787 d'All Nippon Airways (ANA) invoquée par les autorités japonaises. "Toutes les cellules (sur les huit qui constituent une batterie, ndlr) laissent apparaître des dommages, particulièrement importants sur les numéros 3 et 6", a expliqué le 5 février le bureau japonais de la sûreté aérienne, comme le rapporte l'AFP. L'origine de cette grave anomalie ayant conduit à la surchauffe est toujours inconnue des autorités en charge de l'enquête.

- L'agence japonaise de l'aviation civile a confirmé le 5 février à son homologue américaine, la Federal Aviation Administration (FAA), que Boeing lui avait demandé la permission de procéder à des tests en vol sur son 787 Dreamliner, rapporte Reuters. Selon l'agence Dow Jones Business News, la FAA serait plutôt encline à répondre favorablement à cette requête de Boeing.

- Le Conseil national de la sécurité des transports américain (NTSB) affirme que l'enquête sur les avaries des batteries des Dreamliner "avance rapidement". "L'enquête menée par le NTSB sur l'origine d'un départ de feu sur la batterie d'un Boeing 787 opéré par Japan Airlines avance rapidement et les enquêteurs accomplissent chaque jour des progrès", a indiqué à l'AFP une porte-parole de l'agence américaine, Kelly Nantel, par courriel, tandis que des informations de presse parlaient d'un "enlisement" de l'enquête.

4 février 2013

- La compagnie aérienne Japan Airlines (JAL), deuxième opératrice mondiale du Boeing 787 Dreamliner en nombre d'appareils, a confié que l'immobilisation de ses 7 appareils représentait "1,1 milliard de yens (près de 10 millions d'euros) de manque à gagner dû aux annulations de vols et autres modifications de ses rotations entre mi-janvier et fin mars", rapporte l'AFP.

- Le ministère indien de l'Aviation civile a confirmé avoir autorisé des pilotes à faire voler deux Boeing 787 Dreamliner de la compagnie publique Air India, apprend-on auprès de l'AFP. "Ils ne transportaient pas de passagers, seuls deux pilotes ont été autorisés à l'intérieur de chaque appareil et nous leur avons uniquement donné la permission de voler parce que la compagnie payait très cher les charges de stationnement à l'aéroport de Delhi", a-t-il expliqué.

1er février 2013

- Le groupe électronicien français Thales est partie prenante du programme 787 Dreamliner en tant que fournisseur du système de conversion électrique et donneur d'ordre de GS Yuasa, le fabricant japonais des batteries lithium-ion. "Un enquêteur de la NTSB va se rendre en France avec un sous-traitant de batterie qui est lié à l'incident de batterie sur le vol de JAL", ont confié les enquêteurs au Conseil national de la sécurité des transports américain (NSTB). Cette visite pourrait avoir lieu entre le 4 et 8 février.

24 janvier 2013

- Les enquêteurs chargés d'inspecter la batterie défaillante du 787 Dreamliner de Boeing ont décidé de la disséquer, nous apprend l'AFP. Passée aux rayons X et analysé en profondeur, la batterie n'a en effet pas encore révélé l'explication de sa surchauffe le 16 janvier, qui a conduit à l'atterrissage d'urgence d'un 787 de Japan Airlines au Japon.
"Les données montrent des niveaux de tension normaux, mais on ne peut toujours pas exclure la possibilité que certaines des cellules aient été trop chargées", a expliqué un responsable des autorités japonaises de la sûreté aérienne (JTSB), comme le rapporte l'AFP.

23 janvier 2013

- Des ingénieurs du groupe français d'électronique Thales ont été envoyés au Japon pour participer à l'enquête sur la batterie lithium-ion du 787 de Japan Airlines ayant atterri d'urgence le 16 janvier, selon l'AFP. "Des personnes de Thales prennent désormais part à l'analyse", a confirmé à l'AFP un porte-parole de la Commission japonaise de la sécurité aérienne.
Thales pourrait se retrouver au centre des investigations autour des 787 défaillants en tant qu'assembleur du système électrique central de l'appareil et donneur d'ordre envers GS Yuasa, le fabricant japonais des batteries lithiul-ion des 787 Dreamliner.

- La commission du Sénat des États-Unis chargée des questions de transport a confirmé qu'elle entendra dans quelques semaines les responsables de la Federal Aviation Administration (FAA) pour corroborer son enquête sur la certification, en 2011, des batteries lithium-ion du 787 Dreamliner de Boeing à l'origine de nombreux incidents sur l'avion ces dernières semaines.

22 janvier 2013

- Les enquêteurs du Conseil national de la sécurité des transports américain (NSTB) ont indiqué qu'ils rendraient visite cette semaine à deux sous-traitants américains de Boeing, afin de tester des composants liés à la batterie de l'avion 787 Dreamliner de Japan Airlines ayant subi un départ de feu à Boston le 7 janvier.

"Nos enquêteurs seront en Arizona pour faire des tests sur le chargeur et le démarreur de la batterie du Boeing 787 de JAL. Nous serons chez Securaplane à Tucson où son fonctionnement sera testé et où la mémoire sera téléchargée", a indiqué une porte-parole du NSTB le 21 janvier au soir, comme le rapporte l'agence ATS.
"En plus, nous irons chez Pratt & Whitney Power, anciennement Sundstrand, à Phoenix. Ils fabriquent le dispositif de contrôle de la (batterie auxiliaire) APU", a-t-elle ajouté.

- L'Agence spatiale nippone (Jaxa) va examiner la batterie endommagée et noircie du Boeing 787 Dreamliner de Japan Airlines. Selon l'AFP, les scientifiques de la Jaxa disposent de moyens d'analyse pouvant permettre de cerner ce qui a pu causer la surchauffe de cet accumulateur lithium-ion.

21 janvier 2013

10h46 : Les inspecteurs japonais et américains des bureaux nationaux de sécurité des transports ont poursuivi leur enquête au sein des locaux de la société GS Yuasa, le fabricant japonais des batteries pour Boeing, les 20 et 21 janvier, relate l'agence AP.

18 janvier 2013

10h24 : Avec l'arrivée des premiers experts aéronautiques américains au Japon, certains éléments sont esquissés quant à l'état de la batterie défaillante du 787 Dreamliner de Japan Airlines qui a provoqué un atterrissage d'urgence de l'appareil le 16 janvier. La première photo de la batterie avariée a été rendue publique par les experts de l'Agence américaine de la sécurité des transports dépêchés au Japon.

09h44 : Le syndicat américain SPEEA (Society of Professional Engineering Employees in Aerospace), qui représente les 23 000 ingénieurs et techniciens du constructeur Boeing selon l'AFP, émet des critiques sur le programme 787 Dreamliner, mis à mal depuis plusieurs jours par une série d'incidents.

"La direction de Boeing a créé les problèmes du 787 en ignorant les avertissements des techniciens de Boeing", a indiqué Joel Funfar, un des négociateurs du syndicat cité dans un communiqué relayé par l'AFP. "Maintenant, elle propose d'en rajouter dans sa stratégie de sous-traitance, en sous-traitant le travail d'ingénierie requis pour régler les problèmes créés par le recours à la sous-traitance".

A noter que le syndicat est en conflit avec la direction de Boeing depuis plusieurs mois à propos de négociations salariales. Boeing aurait accepté le 17 janvier l'offre finale du SPEEA qui comprend une augmentation salariale de 5 %.

09h01 : La compagnie aérienne australienne Qantas annonce l'annulation de sa commande d'un des 15 Boeing 787 Dreamliner pour sa filiale Jetstar. La décision aurait été prise à la fin de l'année dernière, mais finalisé ces derniers jours, affirme Alan Joyce, PDG de Qantas, dans un communiqué de presse publié le 18 janvier.

D'après le document, l'annulation n'a pas de lien direct avec la série d'incidents constatés sur l'appareil ces derniers jours et l'interdiction de voler pour tous les 787 en service à travers le monde recommandée par l'autorité américaine en charge de la sécurité aérienne. "Nous utilisons la marge de manoeuvre autorisée par notre accord avec Boeing pour annuler la commande d'un appareil, en sachant que nous pourrons aisément le remplacer par l'un des 50 autres 787 sur lesquels nous avons émis des options", explicite le patron de Qantas.

17 janvier 2013

12h40 : La compagnie aérienne polonaise LOT Polish Airlines, seule compagnie à exploiter le 787 Dreamliner (deux appareils) en Europe à ce jour, remettra en question sa commande de 6 nouvels avions en fonction des conclusions de l'inspection de l'autorité américaine en charge de la sécurité aérienne : "Nous ferons de l'élimination des problèmes qui seront soulevés par les directives de la FAA et de l'agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) une condition à la livraison fin janvier du troisième avion que nous avons commandé", a déclaré Tomasz Balcerzak, vice-président de la LOT, lors d'une conférence de presse.

LOT a commandé en tout 8 787 Dreamliner à Boeing. "Nous attendons toujours réceptionner nos cinq appareils commandés restants d'ici à la fin mars", a-t-il tout de même précisé.

11h27 : Lors de la conférence annuelle de résultats d'Airbus, qui se déroule ce 17 janvier à Toulouse, le PDG de l'avionneur européen est revenu sur les déboires du 787 Dreamliner de Boeing : "Je ne connais pas les détails, il est trop tôt pour analyser la situation. Si la FAA délivre des recommandations (sur les batteries et systèmes électriques, ndlr), nous les mettrons en oeuvre sur notre A350 s'il est concerné", a commenté Fabrice Brégier. "Pour le moment, nous n'avons pas de raison de modifier l'architecture électrique de l'A350".

"Je ne parie pas sur les problèmes rencontrés par notre concurrent pour planifier notre succès", a-t-il répondu à une question sur l'aubaine pour Airbus après les déboires du 787. "Un avion est conçu pour voler (...) On espère voir revoler bientôt le Dreamliner".

10h30 : Décision rarissime dans l'histoire de l'aéronautique : la Federal Aviation Administration (FAA), l'autorité américaine de sécurité aérienne, a pris dans la nuit de mercredi à jeudi une Consigne de Navigabilité Urgente (CNU) et recommandé l'interdiction de tous les vols de Boeing 787 Dreamliner à travers le monde, a appris l'AFP auprès de l'agence européenne de la sécurité aérienne (AESA).
"C'est une décision rare", a déclaré un porte-parole de l'AESA à l'AFP. L'agence européenne souligne que seul le pays de fabrication de l'appareil était habilité à prendre une telle décision au niveau mondial. "Nous avons immédiatement mis en application cette décision".

10h16 : L'électronicien français Thales pourrait être mis en cause par les investigations menées en ce moment sur plusieurs Boeing 787 défaillants par les autorités japonaises de l'aviation civile, a appris l'AFP auprès du vice-ministre japonais des Transports. Thales est, avec le japonais GS Yuasa, l'équipementier de Boeing le plus concerné par l'enquête des autorités, en tant que fournisseur du système électrique sur le programme 787 Dreamliner.

09h55 : Le fabricant japonais des batteries lithium-ion du 787 Dreamliner, GS Yuasa, reconnaît qu'il faudra des semaines pour comprendre ce qui s'est passé avec les batteries des avions ayant subi des avaries. Le porte-parole du sous-traitant a confié à Bloomberg que le système électrique du 787 ayant atterri d'urgence le 16 janvier au Japon suite à un problème de batterie doit être démantelé entièrement, ce qui pourrait prendre des mois. "Nous allons d'abord regarder la batterie, mais nous devons vérifier si la batterie est l'unique problème ou s'il y a une défaillance du système électrique du 787 dans sa globalité", commente le porte-parole.

08h02 : Les Etats-Unis, l'Inde et le Chili ont annoncé dans la nuit du 16 au 17 janvier leur décision d'interdire à toutes les compagnies aériennes comptant dans leur flotte des Boeing 787 Dreamliner de cesser, de manière temporaire, de faire voler l'avion. Ces pays rejoignent le Japon, qui avait déjà prononcé une interdiction de vol le 16 janvier après l'atterrissage d'urgence dans la matinée d'un vol intérieur suite à un nouveau problème détecté sur la batterie lithium-ion de l'appareil.

07h44 : Le PDG de Boeing, Jim McNerney, publie dans la nuit une déclaration officielle : "(...)Boeing s’engage à apporter son soutien à la FAA et à trouver des réponses le plus rapidement possible. Nous travaillons 24 heures sur 24 avec nos clients, les différentes agences de réglementation et les autorités chargées des enquêtes. Nous mettrons l’ensemble des ressources Boeing à leur disposition. (...) Nous avons confiance en la sécurité du 787 et nous nous engageons quant à sa fiabilité (...)".