Mais alors, doit on l’adorer uniquement pendant ramadhan ou chaque jour de notre vie ? Le mois de Ramadhan emporterait-il avec lui toutes nos obligations ?

Non, il n’emporte que l’obligation de jeûner et nous laisse le soin de préserver notre prière, notre zakat, notre pèlerinage, notre bon comportement etc... Nous devons poursuivre les efforts que nous avons fournis pendant ce mois pour raffermir notre foi ! Et Allah Taala nous dit de l’adorer jusqu’à ce que vienne en nous, la certitude. Et n’est-ce pas le comble que d’avoir enfin la certitude en Allah 3azawajal ? Le craindre et L’aimer comme si nous le voyons sachant que Lui nous voit où que nous soyons et constamment !
Ramadhan est telle une école, qui nous éduque à la racine (notre naf’s) en le privant de nourriture, chose à laquelle il est tant habitué, pour le calmer et le pousser à réaliser avec plus de ferveur le but pour lequel nous avons été créés. Et lorsque nous sortons d’une école nous ne jetons pas nos acquis dans un coin pour aller nous amuser non, nous cherchons à les mettre en pratique encore et encore, perfectionnant ainsi notre niveau, souhaitant passer à des niveaux supérieurs... Et la pratique et l’expérience ne feront qu’augmenter nos qualités pour nous offrir divers débouchés et chance de réussite ! Il en est de même pour l’état dans lequel Le Noble mois de Ramadhan a pu nous mettre, nous devons continuer sur la même voie, adorer avec toujours l’intention d’améliorer, de parfaire, d’augmenter nos œuvres... car Celui Là même qui nous a ordonné de jeûner, nous ordonne de prier, de donner la zakat, de faire notre pèlerinage, d’être juste et bon envers nos frères etc.... Il est Présent, Omnipotent, Il voit Tout et Sait Tout ! Et c’est Lui, Allah, l’Unique, Le Véridique, qui nous promet la Réussite éternelle !
Comment oser délaisser nos obligations une fois que le mois s’en est allé ? Sommes nous musulmans pour une période précise ou le sommes nous pour adorer jusqu’à notre dernier souffle ?
Où sont donc passées les veillées, les larmes, les lectures, la compassion pour les autres ? Où s’est donc cachée la patience, la pudeur, la modestie, la générosité ? Pourtant Le qur’an est toujours là, posé sur l’étagère et nous savons toujours le lire et avons toujours autant besoin de lui, les pauvres sont toujours là affamés, assoiffés, et les malades alités, la qiblah n’a pas changée, l’appel se fait toujours entendre, l’ordre d’y répondre ne changera pas jusqu’à notre retour vers Allah Taala. Que se passe-t-il au juste après Ramadhan ? Sommes devenus des musulmans saisonniers qui ne connaissent Allah 3azawajal que pendant ce mois ou pendant nos épreuves ? Pourtant les actions les plus aimées d’Allah Taala sont celles qui durent combien même puissent-elles êtres petites !
« Ne soyez pas comme celle qui a défait sa quenouille (pour la réduire en laine) après l’avoir fortement filée. »
Sourate 16, An-Nahl (Les abeilles), verset 92 Le mois de Ramadhan a éveillé en nous l’envie, le besoin de dévotion afin de continuer ainsi chaque jour de notre vie...
Personne ne sait quel jour est son dernier, aussi chaque jour doit être comme s’il l’était et nous devons y rechercher la Satisfaction d’Allah Taala en ne minimisant aucune bonne œuvre et dramatisant la moindre erreur ou injustice envers les autres ou envers nous-même.
Qu’Allah Taala nous permette de persévérer avec crainte et amour et de quitter ce bas monde soumis à Lui. Amîn
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