Le Dr Chikh Bouamrane, président du Haut conseil islamique.








Religion et modernité dans l’espace musulman, a été le thème d’une conférence-débat assurée hier au centre de presse d’El Moudjahid par le Docteur Chikh Bouamrane, président du Haut conseil islamique. L’orateur a dressé un tableau saisissant sur la place de l’islam, les conquêtes scientifiques et culturelles accumulées pendant l’âge d’or de l’islam, l’importance de la communauté islamique dans le monde qui pèse d’un poids très lourd pour le règlement de questions essentielles qui taraudent le présent et conditionnent l’avenir.


Une objectivité qui honore son auteur


Le Docteur Chikh Bouamrane a été d’une objectivité qui l’honore dans les réponses aux questions qui lui ont été adressées par les participants, chercheurs, hommes de religion, représentants d’institutions publiques, représentants de médias qui ont pu assister à un cours magistral distribué par le président du Haut conseil islamique qui s’est montré par ailleurs d’une extrême disponibilité. On sait que l’islam fait face aujourd’hui à un certain nombre de périls, mais dispose de moyens de défense qui ne sont pas négligeables.


Une foi profondément ancrée


Il y a d’abord cette foi profondément ancrée chez les fidèles qui leur sert de bouclier. On peut se rappeler combien l’islam et la langue nationale ont été des moyens de défense imparables contre une colonisation dont l’objectif était de déposséder l’Algérien de sa personnalité et le fondre dans un corps qui lui était totalement et complètement étranger.


L’islam, un élément fondamental de la personnalité


L’islam est un élément fondamental de la personnalité algérienne. Il a été une arme de combat contre l’adversité, c’est cette même arme qui a été utilisée lorsque le terrorisme est apparu dans notre pays, véhiculant une idéologie contraire à nos traditions et à nos mœurs. Ce fut le même rejet, l’Algérien se revendiquant toujours d’un islam authentique tirant sa source du saint Coran et des hadits.


Une période particulièrement sensible


Aujourd’hui, nous sommes à une période où choc des civilisations, choc des cultures et choc des religions font l’objet d’un odieux commerce de la part de certaines forces occultes, ou qui le sont moins.
Ces forces cherchent à tirer prétexte de n’importe quel événement pour justifier leurs attaques contre l’islam. L’islamophobie s’est aujourd’hui constitué en fonds de commerce attisant des campagnes médiatiques dans certains pays, utilisant les amalgames et favorisant l’intolérance, la haine, la violence.


Islamophobie et islamisme politique : même combat


Ce qu’il est convenu d’appeler en Occident l’islamisme politique chasse sur les mêmes terres de l’intolérance pour les partisans d’une violence qui se distingue par la déformation et la défiguration du message véhiculé par le saint Coran et les hadits. L’islam authentique reste pour sa part ancré dans une tradition de paix et de dialogue, qui constitue sa force. On a des savants, des oulémas, dans le monde musulman, note à ce propos, le président du Haut conseils islamique. C’est à eux que revient l’interprétation des textes.


Protéger l’islam


L’essentiel, c’est de protéger l’islam contre les déviances, les déviations défendu au nom de ses principes par des millions de fidèles, une communauté de savants et de sages agissant au nom de l’Ijtihad, théorie dont l’usage est particulièrement recommandé dans la religion qui permet de revenir à tout ce qui est authentique, les fausses querelles. Le Coran a ses fondements et ses piliers qui se retrouvent dans la défense de la justice, de la paix, de l’égalité, note l’orateur. L’islam, c’est la manifestation de la sagesse, ajoute-t-il. Ceux qui y devient, soit les défenseurs des thèses obscurantistes, ceux mus par le fanatisme, sont des groupuscules qui ne peuvent avoir donc pour référence l’islam, ni se reconnaître dans le Coran, et c’est l’évidence, on ne peut faire un nouveau Coran.


Le musulman est interpellé


Le président du Haut conseilislamique a rappelé que l’évolution du monde moderne interpelle le musulman. Nos sociétés ont changé dans plusieurs domaines : vestimentaires et autres, mais l’acquisition du savoir et de la technologie, sont au centre de toutes les revendications, tout en préservant les traditions et les coutumes.
L’orateur cite le cas du Japon, qui s’est lourdement investi dans la technologie, mais a su, dans le même temps, conserver et garder ses traditions. Le Japonais est à l’usine ou dans un laboratoire, une entreprise dans la journée, impliqué dans la révolution technologique mais retrouve ses traditions et ses valeurs ancestrales, le soir en rentrant chez lui.


Technologie et médias envahissent notre univers


Aujourd’hui, la technologie, les médias envahissent notre univers, il s’agit pour nous d’en faire le meilleure usage. Acquérir le savoir reste au cœur des préoccupations, selon le docteur Chikh Bouamrane. C’est ainsi aussi que Japonais et Chinois se sont saisis de la technologie et de la science, en envoyant leurs enfants étudier là où ce savoir-là existait. Aujourd’hui, il profite à tous. L’orateur rappelle aussi l’expérience faite par des pays musulmans d’Asie, la Malaisie, l’Indonésie, qui ont réalisé des progrès économiques importants en s’adaptant à l’évolution moderne. L’acquisition du savoir, c’est une façon d’évoluer, d’éviter les retards ou tenter de les combler.


La religion au centre de la motivation


En parallèle, la pratique de la religion doit rester au centre de la motivation. Etre de son temps, et être profondément impliqué dans la pratique de sa religion, ce sont des actes qui ne peuvent être antinomiques.
L’une s’exerce en même temps que l’autre, suggère l’orateur. Le sous-développement n’est pas une fatalité. Il faut créer les conditions d’une véritable émancipation sur le plan économique et social et sur le plan culturel et scientifique. Nous défendons une telle démarche dans le cadre de nos activités au HCI, fait remarquer le Dr Chikh Bouamrane. La quête de la science, du savoir au moyen de la recherche est fondamentale. Le monde musulman dispose de savants et de oulémas de prestigieuses universités qui diffusent le savoir, font de l’Ijtihad.


Un présent qui se nourrit du passé


Notre présent se nourrit du passé et permet de préparer l’avenir. Certaines forces politiques envahissent de clichées la définition de ce qui se passe dans les pays musulmans, la condition de la femme, la pratique de la foi même, mais occultent tout ce que les autres religions monothéistes, judaïsme et le christianisme, véhiculent comme dérives et déviations. Il y a une fixation sur le seul islam et pour travestir la réalité il y a de faux prétextes qui sont souvent avancés. Le président du Haut conseil islamique pour bien faire remarquer combien le religieux occupe un énorme espace aujourd’hui dans le monde, rappelle une citation de l’ancien homme politique et écrivain français, André Malraux qui affirmait déjà en son temps, que le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas.


Permanence du fait religieux


Le fait religieux, on le sort par la porte, il revient par la fenêtre, note l’orateur pour bien marquer cette permanence de la religion dans le quotidien des gens. On parlant de morale, le président du Haut conseil islamique, affirme qu’on la retrouve dans les trois religions monothéistes. Il rappelle les 10 commandements : ne pas mentir, ne pas voler, etc. L’islam est en compétition pacifique avec les autres religions, relève l’orateur. Il y a l’image qu’on veut nous donner de l’extérieur et il y a la réalité interne. Et cette réalité, c’est la tolérance, l’acceptation de l’autre, la solidarité entre tous les membres de la communauté et à l’égard de l’extérieur. C’est cela l’image véritable et son altération ne peut que chercher à dispenser le mal.


Le fanatisme est étranger à l’islam


Le fanatisme nous est étranger, il est étranger à l’islam, il ne peut être que le fait de groupuscules qui évoluent en dehors de l’islam qui lui est fort de nos valeurs et de nos traditions, l’islam authentique. Le fanatisme, quand il existe, doit être condamné dans toutes les religions. On nous traite à l’extérieur, d’islamistes politiques relève l’orateur, y a-t-il un judaïsme politique, personne n’en parle paradoxalement pas plus pour le christianisme ou le catholicisme. Il s’agit dans ce cas de groupuscules de minorités agissantes.


L’intégrisme est une dérive grave


L’intégrisme est une dérive qui s’est greffée dans les trois religions. Monseigneur Lefèvre a été le représentant d’une tendance de l’intégrisme dans la chrétienté. Dans le judaïsme, l’intégrisme se remarque en son sein à travers ce qu’endure le peuple palestinien. Dans le monde musulman, tout le monde n’est pas terroriste et d’ailleurs la communauté internationale peine à trouver un consensus pour trouver une définition du terrorisme. En Irlande, il y a eu une guerre entre les deux communautés catholique et protestante durant 25 ans. Comment qualifier ce qui s’est passé ? En Palestine, on parle par exemple à propos de Ghaza, de terrorisme palestinien et on occulte volontairement le terrorisme d’Etat qui est celui de l’administration israélienne. De ce terrorisme personne n’en parle, note le président du Haut conseil islamique.


L’Amérique et le veto en faveur d’Israël


A la question posée par un homme politique sur le pourquoi de l’image défavorable qu’ont les Etats-Unis dans les Etats arabes et musulmans, il est rappelé entre autres griefs, l’usage abusif du veto en faveur d’Israël, qu’exercent les Etats-Unis pour bloquer toutes les résolutions du Conseil de sécurité, condamnant l’administration israélienne. Israël ne se conforme à aucune résolution du Conseil de sécurité ou des recommandations d’autres instances de l’organisation internationale. Le président du Haut conseil Islamique juge positive la décision d’étendre à 80 millions d’Américains, le bénéfice de la sécurité sociale.


Un acte de foi


C’est un acte de foi qui est conforme aux enseignements de la religion. En islam, nous sommes favorables au dialogue. Le Dr Chikh Bouamrane relève qu’il y a interprétation entre toutes les religions et notamment les religions monothéistes. Cela doit pouvoir favoriser le dialogue. Et pourtant nos pays ont connu les affres de la colonisation, parfois menée au nom de la religion. Nous avons connu pendant une très longue période, le langage exclusivement militaire, la violence, les assassinats, les destructions, la torture, les déportations.
Que nous reste-t-il, alors sur le plan culturel, strictement rien. Nous étions des sujets et à l’avénement de l’indépendance, le taux d’analphabétisme étant extrêmement élevé, la pauvreté poussée à son extrême.


Digression


Le Président du Haut conseil islamique a relevé que le chef de l’Etat français dans un de ses discours prononcé à Dakar sur la situation en Afrique, c’est vu opposer de réponses fulgurantes de la part d’intellectuels, Aimé Césaire notamment, et même dans la classe politique française pour ses digressions à propos de l’Afrique.


Le Dr Chikh Bouamrane relève qu’il existe des Etats qui sont en voie de développement pour des raisons qui plongent leurs racines dans la colonisation, dont ils ont été victimes, mais pas les peuples, très souvent issus de vieilles et brillantes civilisations.


La colonisation n’a laissé que ruines et désolation


La colonisation n’a laissé que ruines et désolation. En parlant de problème de développement, comment qualifier la situation de certains pays européens plongés dans la crise et dont certains proches de l’effondrement sur le plan économique. Mettez de l’ordre chez vous, chez nous on s’en occupe, suggère alors le président du Haut conseil islamique, s’adressant aux dirigeants de certains pays.
Dans le débat, le Dr Chikh Bouamrane est revenu sur un certain nombre de questions répondant ainsi à l’interrogation des participants.


Crise de spiritualité


Sur la situation qui prévaut dans les pays musulmans, le Dr Chikh Bouamrane relève qu’au début de chaque siècle, on relève que le monde souffre d’une crise de spiritualité, les crises économiques et financières, la recherche du profit à tout prix, sont présentés aujourd’hui comme des défis du siècle.
S’emparer des richesses des autres, entre dans les objectifs de politiques de certains pays développés. Nous sommes en présence d’un monde qui peut apparaître comme impitoyable surtout à l’égard des plus faibles, suggère le président du Haut conseil islamique.


Ange ou démon


L’homme peut être ange comme il peut se transformer en démon, rapportent les philosophes. Les trois religions monothéistes doivent faire prédominer la bonne action, l’humanisme, relève l’orateur. La paix et l’égalité doivent être au cœur des préoccupations. Dans le dialogue réside le règlement des malentendus et des incompréhensions.


Solidarité, entraide, fraternité


Le président du Haut conseil islamique a rappelé que dans l’islam prédominait les notions de solidarité, d’entraide, de fraternité. La liberté de conscience est un fondement de notre action. Nous devons lutter contre toutes les intolérances, les situations de fanatisme, de racisme. Le Dr Chikh Bouamrane en vient à évoquer, suite à des questions en ce sens, les actes de fanatisme que certains pays ont connu dans la croisade de certains groupuscules, contre l’islam, les caricatures concernant le Prophète (que le salut soit sur lui), les attentats contre les lieux de culte, leur profanation comme on le voit notamment en Palestine du fait de groupes extrémistes, la profanation de tombes dans les cimetières musulmans qui n’épargne pas celle où sont enterrées des personnes issues d’autres confessions dans certains cas.


Eviter les généralisations abusives


Concernant les situations conflictuelles, le Dr Chikh Bouamrane, affirme que dans la plupart des cas, il ne faut pas généraliser, ne pas tout condamner alors que l’acte hostile n’est que le fait d’un groupuscule condamné parfois par les autres membres de la communauté. Les généralisations abusives peuvent causer beaucoup de torts et provoquer des situations qui peuvent aller en s’aggravant jusqu’à provoquer des tensions communautaires extrêmes, cela s’est vérifié.


Dialogue comme antidote


Le dialogue reste alors le meilleur antidote. Concernant les situations en termes de développement dans certains pays en voie de développement, voire même sécuritaires, le reste du monde n’est pas épargné par la crise, ni par les tensions internes et les exemples sont nombreux. L’Algérie est aujourd’hui un Etat de droit, nous avons nos institutions, des élus locaux, des lois qui protègent les libertés individuelles et collectives.


Il y a le recours possible aux tribunaux


Quand il y a une situation contentieuse, la loi permet le recours aux tribunaux. C’est ainsi pour le cas où il a pu y avoir dans certaines régions des problèmes dans l’exercice de culte chrétien. Les tribunaux sont là pour trancher. La généralisation de faits isolés ne peut que constituer un danger en faisant des fixations sur les uns et les autres. Le rôle des intellectuels est d’aider à apaiser, à réunir et à favoriser le dialogue, à nous engager pour que les choses rentrent dans l’ordre au profit de tous. 


L’usage de la médiation


L’usage de la médiation est alors vivement recommandé en islam, comme dans les autres religions d’ailleurs. Faire de notre communauté, une communauté éloignée des extrêmes, reste un objectif majeur. Le juste milieu constitue le plus souvent, la voie de la sagesse. Nous avons des oulémas, des sages qui allient à cette sagesse l’expérience. Nous avons des institutions qu’il faut solliciter là où existent des problèmes qu’il peut paraître urgent de régler. C’est la voie aussi du bon sens. 


Un débat citoyen


Le débat doit être un débat citoyen, qui doit éloigner le langue de bois, laquelle ne peut contribuer qu’à aggraver les problèmes, quand elle est au rendez-vous. Sur une question concernant le kidnapping, la demande de rançon, la religion n’a rien voir dans ce cas. Il s’agit d’un crime, de banditisme. Il faut condamner avec la plus grande fermeté. Sur une question concernant la peine de mort, le Dr Chikh Bouamrane s’étonne que l’on évoque souvent les agresseurs, en oubliant totalement les victimes. Personne ne parlent d’elles. Sur les associations de zaouias, l’orateur se demande en quoi leur existence est gênante. Ce type de situations existe bien dans d’autres religions.
Sur le cas des non-jeuneurs, la liberté de conscience est pleinement reconnue. Il faut simplement respecter son environnement.


T. M. A.






L'islam est une religion de tolérance, d'ouverture sur autrui, qui encourage le dialogue civilisationnel et qui n'est pas contre la modernité, a souligné, hier M. Chikh Bouamrane, président du Haut conseil islamique (HCI).

"La modernité ne veut nullement dire épouser les idées et croyances des autres. Il s'agit pour nous de ramener des autres ce que nous n'avons pas (et qui nous est utile) tout en conservant notre identité et notre culture", a tenu à rappeler le président du HCI, qui s'exprimait à l'occasion du forum d'El Moudjahid dont le thème était "l'islam et la modernité dans l'espace musulman".

Tout en admettant que le choc des civilisations et des cultures était à son faîte, le conférencier a tenu à mettre en évidence le fait que l'islamisme politique n'a rien à voir avec l'islam authentique qui lui, est, entre autres, synonyme de paix et de tolérance.

Pour lui, cette notion d'islamisme politique s'est accentuée depuis la guerre d'Irak, faisant remarquer l'inexistence, dans le lexique utilisé, de la notion de christianisme politique ou de judaïsme politique.

Faisant une chronologie de la pensée musulmane depuis l'âge d'or de l'islam, M. Bouamrane n'a pas omis de faire allusion à l'apport de certains philosophes, dont Ibn Rochd (Averroès), tout particulièrement, qui ont eu un aperçu de la philosophie grecque et dont l'influence exercée a été des plus indéniables.

Réfutant les attaques acerbes et l'acharnement dont l'islam fait l'objet, notamment de la part des orientalistes qui l'accusent d'"immobilisme" et de "fanatisme", le président du HCI a fait savoir que la notion d'"ijtihad" (le fait d'adapter certaines données à un contexte bien déterminé), réalisée par des savants ayant fait leurs preuves en théologie, permettait de lever bien d'équivoques et de trouver des solutions à de nombreux problèmes et incompréhensions.


"On accuse les musulmans de maltraiter les femmes au moment où une récente enquête fait ressortir qu'en France et en Espagne, la majorité des époux battent leurs femmes", martèle M. Bouamrane.

S'intéressant à la notion de terrorisme, le président du HCE s'est demandé pourquoi l'on veut à tout prix la coller à l'islam, relevant qu'en Irlande, les protestants et les catholiques s'entre tuent depuis 25 ans presque dans l'indifférence (auxquels il faut ajouter les bouddhistes du Sri Lanka) sans que cela ne suscite l'indignation et la réprobation des puissants de ce monde.

"J'ai bien apprécié l'avis d'un philosophe français qui, à la faveur d'un récent article de presse, a préconisé de parler de fanatisme plutôt que de parler de terrorisme", a insisté M. Bouamrane.

Concernant ce dernier point, le président du HCI a insisté pour dire que son institution dénonçait, avec la plus grande vigueur, les profanations dont font l'objet, en Europe, les mosquées et les cimetières.

Au sujet des zaouïas, l'orateur a indiqué que le HCI encourageait celles qui dispensent le savoir, le Coran, le hadith et même les langues étrangères, a-t-il ajouté. Concernant le poste de mufti de la République, M. Bouamrane a rappelé que le dossier s'y rattachant se trouvait entre le mains du Président de la République et qu'il appartenait à ce dernier de trancher cette question.

"Nous avons fait part d'un certain nombre de propositions. Nous encourageons la désignation d'un mufti avec un conseil (direction collégiale)", a indiqué le président du HCI.

Lors du débat, outre la nécessité de faire la distinction entre l'islam et les musulmans, l'accent a été mis sur le fait que ces derniers, de par leurs comportements et de leur incompréhension du vrai islam, ont donné l'occasion à leurs ennemis de les fustiger, de les dénigrer et de les accuser de sous développement.


APS