Dans son commentaire du hadith, Ibn Hadjar a dit :
� Al-istikhara est un nom. Istakhara Allah signifie :
Il demande � Allah de lui inspirer le bon choix, de l�orienter vers la meilleure entre deux choses dont on a besoin.
Au sujet des propos : � le Proph�te SAW nous apprenait � consulter (Allah) dans toutes les affaires �
Ibn Abi Dajma dit : C�est une affirmation g�n�rale qui a une signification restreinte. En effet, l�obligatoire et le recommand� ne peuvent pas faire l�objet d�une consultation. De m�me l�interdit et le r�prouv� ne peuvent pas faire l�objet d�une consultation pour savoir s�il faut les abandonner ou pas. Aussi la consultation se limite�t-elle au licite et au recommand� qui comporte des aspects antinomiques ou duquel il faudrait se contenter.
Je dis que la g�n�ralit� englobe les choses importantes et significatives. Car parfois une affaire anodine peut avoir de graves cons�quences.
Les propos � Quand l�un de vous projette une affaire � sont exprim�s dans le hadith d�Ibn Mas�oud qu�Allah L�agr�e ainsi : � Quand l�un de vous veut une affaire qu�il dise �
Les propos : � Qu�il accomplisse deux rak�a sur�rogatoires � excluent la pri�re du matin, par exemple.
Dans al Adhkar , An-Nawawi dit : � Si l�on r�citait l�invocation de consultation au terme de la pri�re du Zuhr par exemple ou � l�issue d�une autre pri�re sur�rogatoire r�guli�re ou libre, il semble qu�on peut dire, si l�int�ress� a eu l'intention de doubler la pri�re obligatoire d�une pri�re de consultation cela lui suffit. En revanche, sans l�intention ( il faut une pri�re de consultation � part).�
Ibn Abi Djama dit : � La sagesse qui veut que la pri�re pr�c�de l�invocation repose sur le fait que par la consultation on entend r�unir les biens d�ici-bas et ceux de l�au-del�, ce qui n�cessite qu�on frappe � la porte du Roi. Or rien n�est plus efficace ni plus apte � r�ussir dans cette entreprise que la pri�re qui implique la glorification d�Allah, Sa louange et la manifestation du besoin de Lui dans le m�diat et l�imm�diat.�
Ses propos : � Puis qu�il dise � indiquent que l�invocation est � r�citer � l�issue de la pri�re. Mais il se peut que l�ordre ne concerne que le dhikr et l�invocation � dire habituellement apr�s la pri�re. Si tel est le cas, l�int�ress� r�cite l�invocation de consultation apr�s les invocations du tashahhoud et avant le salut final.
Dans l�expression : "Allahoumma inni astakhirouk bi ilmika � la particule � bi � indique la causalit�. C'est-�-dire parce que Tu sais mieux. Elle a la m�me signification que dans : � bi qudratika � . Elle peut aussi indiquer une sollicitation.
C�est-�-dire je Te demande de me donner la force d�acqu�rir ce qui est recherch� . La phrase peut signifier �galement : je Te demande de le d�cr�ter � mon profit, c�est-�-dire de le faciliter.
Ses propos : � Wa as�alouka min fadhlika � renferment une allusion aux gr�ces accord�es par le Ma�tre. Car personne n�a droit � Ses bienfaits selon la doctrine sunnite.
Ses propos : � Fa innaka taqdirou wa la aqdiwou wa ta�lamou wa la a�lamou � impliquent une allusion au fait que science et puissance appartiennent exclusivement � Allah et que le serviteur n�en poss�de que ce qu'Allah lui en donne.
Ses propos: � Allahoumma in kounta t�alamou anna hadha al amra � Une version ajoute : � Thoumma youssoummihi bi aynihi � Il para�t que cela signifie que l�int�ress� doit pr�ciser son besoin. Il est aussi possible qu�il l�ait pr�sent � l�esprit au moment de r�citer l�invocation.
Ses propos: � Faqdourhou li � signifient r�alise-le pour moi: � Fasrifhou anni wasrifni anhou � c'est-�-dire : fait en sorte que mon coeur en soit compl�tement d�tourn�.
Ses propos : � Wa radhhini bihi � signifient : fais que j�en sois satisfait de sorte � ne pas regretter de l'avoir recherch� et obtenu. Car je n�en connais pas l�aboutissement m�me si, au moment de le demander, je m�en contentais. Le secret ici consiste � emp�cher son coeur de rester attach� � l�objet de fa�on � le priver de la qui�tude. Car la vraie complaisance consiste dans la satisfaction de l��me du destin �
Parmi les fausses croyances entretenues par la masse figure celle qui veut qu�on se livre au sommeil imm�diatement apr�s la consultation et que l�on consid�re les bonnes choses vues en r�ve comme un bon augure qui signifie que l�entreprise est bonne et qu�il peut s�y engager, et que l�on juge qu�en l�absence d�un r�ve on doit s'abstenir. Ce n�est point un indice valable comme nous le savons.
Quand on a accompli la consultation comme la religion la recommande, on s�engage dans l�affaire sans attendre un r�ve ou un autre signe. D�aucuns croient que si l�on s�endort imm�diatement apr�s la consultation, on doit en voir le r�sultat en r�ve. Cette croyance est fausse car parfois on ne voit rien du tout en r�ve. C�est pourquoi le musulman doit se contenter de ce que la Charia lui enseigne et se conformer aux exigences de la sagesse. Il peut aussi consulter les hommes s�rs et raisonnables et r�fl�chir � ses affaires et examiner ce qui lui para�t le plus convenable. Une fois qu�il s'appr�te � prendre une d�cision ou penche vers une action, il entreprend alors la consultation religieuse puis ex�cute sa d�cision tout en �tant certain qu�Allah l�assistera � faire le bon choix.
L�analyse que nous venons de faire ne signifie pas que le sentiment de soulagement qui envahit l�int�ress� (apr�s la consultation ne fait pas partie des bons) signes. Elle signifie qu�il ne faut pas en faire l�unique signe d�cisif sur la bont� de l�entreprise. L�homme proc�de souvent � la consultation � propos d�une affaire qu�il aime et pour laquelle il est bien dispos� d�s le d�part.
A propos du sentiment de soulagement, Cheikh Ibn Taymiya dit : � Une fois Allah consult�, on doit penser que le choix d�Allah r�side en ce � quoi on se sent � l�aise et le trouve facile. � Madjmou� al-fatawa , 10/539. Aussi existe-t-il une diff�rence (�norme) entre celui qui fait du soulagement l�unique signe et celui qui en fait un signe parmi d�autres. Wa Lahou A'alam - Et Allah le sait mieux.