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    Tradition : La légénde des 7 dormants d’Ephèse





    Les Sept Dormants d’Ephèse de la tradition chrétienne ou les Ahl al-Kahf (ou Ashâb al-Kahf ; signifiant les "Gens de la caverne") de l’islam sont les protagonistes d’une même histoire - à quelques détails près - évoquant le périple de jeunes hommes contraints de se réfugier dans une caverne afin de fuir des persécutions religieuses et qui, après avoir sombré dans un profond sommeil, ne se réveillèrent que plusieurs centaines d’années après. Ils sont considérés comme des saints dans les deux religions et ont fait l’objet de cultes variés.



    La multiplication des sanctuaires leur étant dédiés en Orient et en Occident, des premiers siècles de l’ère chrétienne au XVIIIe siècle, souligne l’importance d’une tradition quelque peu oubliée en Occident mais qui est néanmoins demeurée très présente dans la conscience religieuse de nombreux pays musulmans jusqu’à nos jours. En outre, la "redécouverte" de certains lieux de culte tels que la chapelle des Sept-Saints située dans les Côtes d’Armor a fourni le prétexte à l’organisation de nouvelles rencontres islamo-chrétiennes autour d’éléments communs à ces deux religions.




    Les "Sept Dormants d’Ephèse" selon la tradition chrétienne


    Les premières traces de l’histoire des Sept Dormants ont été retrouvées dans des manuscrits syriaques anciens datant du Ve et VIe siècles, ainsi que dans un récit de l’homme d’Etat et historien byzantin du Xe siècle Syméon Métaphraste. En Occident, les éléments majeurs de cette histoire figurent dans les écrits de Grégoire de Tours (VIe siècle), Paul Diacre, moine bénédictin d’origine lombarde du VIIIe siècle, ainsi que dans la célèbre Légende dorée de Jacques de Voragine relatant le martyr de nombreux saints et saintes chrétiens à l’époque romaine.


    L’histoire se déroule à l’époque des persécutions contre les chrétiens lancées par l’empereur romain Dèce, au milieu du IIIe siècle. Refusant d’abjurer leur foi, sept jeunes hommes chrétiens ayant de hautes charges dans l’empire cèdent l’ensemble de leurs biens aux pauvres et partent se réfugier dans une grotte située sur le mont Célion. Ils tombent alors dans un profond sommeil durant lequel les soldats de l’empereur découvrent leur lieu de refuge et décident de les y emmurer vivants.


    Peu après, un chrétien vint graver à l’extérieur l’histoire et le nom des sept martyrs. Ils ne se réveillent que plusieurs centaines d’années plus tard , durant le règne de Théodose Ier (379-395) , lorsque le propriétaire des terres descelle l’entrée de la grotte dans le but de la transformer en abri pour le bétail et y découvre les sept dormants. Ces derniers ont conservé l’éclat de leur jeunesse et imaginent n’avoir dormi qu’une nuit. L’un deux retourne à Ephèse pour y chercher de la nourriture et découvre avec stupeur la présence d’églises resplendissantes, ainsi que les visages étonnés des commerçants lorsqu’il leur présente ses pièces de monnaie à l’effigie de Dèce. Alerté par la nouvelle, l’évêque accompagné de l’empereur et de l’impératrice se rendent à la caverne pour constater le miracle.


    Après avoir raconté leur histoire à l’évêque, ils se rendorment aussitôt au sein de la caverne où ils sont inhumés. Selon d’autres versions, ils parcoururent ensuite de nombreuses contrées pour répandre le miracle de la résurrection de la chair - qui était nié par certains hérétiques de l’époque -, avant de revenir à la grotte et de se replonger dans un sommeil éternel. Une église fut par la suite édifiée au dessus de la caverne, et leur culte se répandit dans l’ensemble du Moyen Orient durant les siècles suivants. Ahl al-Kahf, miniature turque du XVIe siècle


    Les Sept Dormants ont été présentés par la tradition chrétienne comme les "Sept Saints dormants Maximien, Malchus, Marcien, Denis, Jean, Sérapion et Constantin" et parfois comme des frères issus d’une noble famille. Ils furent l’objet de dévotions diverses à partir du VIe siècle. Le recours à la protection des Sept Dormants était également une pratique courante au Moyen Age en Europe, et fut reprise par le protestantisme des origines. Elle attira aussi l’attention de certains grands auteurs romantiques, et est notamment évoquée dans un poème de Goethe.


    Enfin, les Sept Dormants ont figuré sur différents calendriers dont celui des Grecs, des Latins, des Russes ou encore des Abyssins. Ils étaient auparavant commémorés le 27 juillet dans l’Eglise latine, et sont désormais célébrés, selon le calendrier byzantin, le 4 août (jour supposé de leur emmurement) et le 22 octobre (jour de leur réveil).


    Dans leur refus inconditionnel d’abjurer leur foi, les Sept Dormants figurent aux côtés des nombreux martyrs chrétiens des premiers siècles ayant défendu leur foi au prix de leur vie. Cependant, le fait qu’ils furent également les témoins de leur propre "résurrection" a contribué à conférer une portée extraordinaire à leur histoire. Ils figurent ainsi au plus haut rang des témoins de l’amour éternel divin, pour s’être abandonnés à Dieu et avoir été l’objet de sa miséricorde.









    Les "Gens de la Caverne" dans l’islam


    Il existe un récit similaire dans la sourate XVIII du Coran intitulée Al-Kahf (La Caverne), qui évoque l’histoire des "Gens de la Caverne" également surnommés les "Gens de la Tablette" (Ashâb al-Raqîm). Cette sourate aurait été révélée au Prophète Mohammad à la suite du défi lancé par les Juifs de Médine de leur raconter cette histoire qui n’était, selon les sources historiques, pas connue par les Arabes de l’époque.


    Après avoir entendu la sourate, les Juifs confirmèrent que l’histoire correspondait avec celle qui leur avait été rapportée.


    Les éléments majeurs de l’histoire telle qu’elle figure dans le Coran correspondent avec la version qui fut diffusée dans le monde chrétien. Cependant, un verset évoque que le nombre des dormants est connu seulement de Dieu et de "quelques personnes". Le nombre de sept n’est donc ici pas évoqué ni confirmé. En outre, il est plusieurs fois fait mention d’un chien ayant accompagné les sept jeunes gens. Ce dernier, qui fut par la suite baptisé "Qitmir" par la tradition, est considéré comme l’un des quatre animaux à avoir eu une place au paradis. Enfin, le Coran évoque avec précision que les jeunes gens seraient restés endormis près de 309 ans lunaires correspondant à 300 années solaires. La sourate suggère également le caractère extraordinaire et la dimension profondément spirituelle et métaphysique du "signe" (ayat) que constitue leur expérience.


    En islam, les "Gens de la Caverne" incarnent les croyants opprimés par une force politique les empêchant de vivre librement leur foi, décidant alors de s’exiler volontairement et de s’en remettre à Dieu. Leur loyauté inébranlable aurait incité le Créateur à les sauver, soulignant la nécessité de se confier à Dieu même dans les cas les plus désespérés. Au-delà de leur religion "extérieure", les jeunes gens évoqués dans la sourate incarnent ici l’archétype du croyant parfait, ayant une confiance absolue en Dieu en toutes circonstances.


    Dans la mystique musulmane, l’histoire des "Gens de la Caverne" revêt une portée symbolique particulièrement riche : ils représentent ainsi l’éternelle jeunesse de l’amour divin, ainsi que la fidélité de l’amant envers l’Aimé au-delà de toute temporalité.


    La caverne évoque également le motif de l’exil, et la nécessité de quitter le monde terrestre afin de "mourir à soi-même" pour accomplir ensuite une renaissance spirituelle. Elle symbolise aussi l’amour et la miséricorde éternels, gardant vivante toute personne se réfugiant en eux.


    Enfin, le sommeil, qui implique l’"endormissement" des cinq sens extérieurs noyant traditionnellement la conscience dans le flot des préoccupations du monde matériel, est l’état par excellence permettant aux "sens intérieurs" et spirituels de chaque être de se réveiller et de manifester à la conscience profonde de l’homme certaines vérités spirituelles qu’il ne saurait percevoir à l’état éveillé. Les Sept Dormants d’Ephèse, icône russe du XVe siècle


    Le signification de certains éléments n’en demeure pas moins obscure, notamment le sens de l’expression "Gens de la Tablette" (Ahl al-Raqîm) désignant les dormants, l’importance accordée à leur chien, ou encore la raison du mystère entourant leur nombre seul connu de Dieu et de quelques élus - qui, dans la tradition mystique, seraient de hauts théosophes et mystiques ayant su dépasser l’aspect extérieur (zâhir) de la religion pour accéder à son sens vrai et profond (bâtin). Les grands commentateurs du Coran tels que Tabarî, Ibn Kathîr ou encore Fakr al-Dîn Râzî se sont penchés sur la question, sans réussir pour autant à fournir de réponse définitive et étayée.


    Au confluent de deux traditions L’histoire des Sept Dormants a souvent été associée à la découverte d’anciennes catacombes chrétiennes qui sont momentanément devenues des lieux de pèlerinage. Cependant, ce qui semble avoir été leur lieu de refuge réel ainsi que l’église que l’on y avait édifiée furent découverts à la fin des années 1920 sur le mont Pion, près du site d’Ephèse et de la ville de Selçuk. Les travaux d’excavation permirent également la découverte de plusieurs centaines d’anciennes tombes datant des Ve et VIe siècles, sur lesquelles figuraient de nombreuses inscriptions et prières dédiées au Sept Dormants où il apparaît que durant des siècles, de nombreux croyants ont souhaité être enterrés à leurs côtés afin d’être près d’eux lors de la Résurrection des morts.



    La grotte des sept dormants d'Ephèse aujourd'hui en Turquie.

    Dernière modification par edenmartine ; 24/11/2014 à 20h14.


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    Re : Tradition : La légénde des 7 dormants d’Ephèse

    ,,, pour les deux photos ,,,, ils avaient oublié le chien !
    ​Chaque personne cache un cadavre dans son propre placard

    géant 2500

  4. #3
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    Re : Tradition : La légénde des 7 dormants d’Ephèse

    Citation Envoyé par Jeloul Voir le message
    ,,, pour les deux photos ,,,, ils avaient oublié le chien !
    Même le nombre n'est pas clairement défini



    Ils diront : "ils étaient trois et le quatrième était leur chien". Et ils diront en conjecturant sur leur mystère qu'ils étaient cinq, le sixième étant leur chien et ils diront : "sept, le huitième étant leur chien". Dis : "Mon Seigneur connaît mieux leur nombre. Il n'en est que peu qui le savent". Ne discute à leur sujet que d'une façon apparente et ne consulte personne en ce qui les concerne.
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    Re : Tradition : La légénde des 7 dormants d’Ephèse

    as salam harroud

    alors, il y a une histoire avec le Messager d’Allah

    un chrétien est venu voir un érudit juif, et lui a demandé, quelle question je pourrais poser au messager de l'islam pour savoir si il est véridique

    le juif lui dit en parlant des gens de la caverne ''demande lui combien d'années ils demeurèrent dans la caverne et combien étaient ils ?''

    le chrétien est venu voir le Messager et lui a posé les 2 questions......le Messager dit ''demain je te réponds''

    le lendemain, le Messager n'avait pas la réponse, et les jours passèrent sans réponses......ils commençaient juifs et chrétiens à le prendre pour un menteur.

    puis l'ange Gabriel alayhi salam est apparu au messager, et Gabriel alayhi salam lui dit, ''tu as oublié de dire inshaAllah''.....en effet le messager avait omis de dire ''inshaAllah au chrétien''

    et l'ange Gabriel alayhi salam lui révéla la sourate la caverne

    le chrétien est revenu voir le juif et lui dit ''il demeurèrent 300 ans + 9 ans.''................le juif dit au chrétiens, ''il dit vrai''

    et le juif demande au chrétien combien était t ils, le chrétien dit ? 3 ou 5 ou 7 + leur chien ................le juif dit au chrétien, ''il dit vrai''

    et la je te rejoins harroud, c'est que même l’érudit juif ne savait pas exactement combien ils étaient

    l'érudit juif n'a pas pris par hasard, ces questions , il savait que les gens de la cavernes étaient des chrétiens.

    Allahou a'alam

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