Lundi 27 Octobre 2014 Eh ! Patrick ! Plus fort, les excuses !
Par Hakim Laâlam
Email : [email protected]Après l’affaire Trévidic, la France applique la règle de la
réciprocité. Le magistrat algérien parti enquêter en France
empêché de revenir avec ses…… courses !C’est déconcertant ! Oui, proprement déconcertant la facilité avec laquelle Baudoin, l’avocat des familles des moines assassinés à Médéa, revient ces dernières heures, un petit sourire coincé au coin d’une bouche encore plus coincée entre l’envie d’exprimer le désappointement et la douleur de devoir reconnaître ses torts, nous balancer à la figure ceci : «Eh ben finalement, oui ! Les moines ont bien été égorgés et pas mitraillés par l’armée algérienne. Oui, je l’admets volontiers.» Et puis, hop ! Visiblement soulagé d’une conscience qui ne semblait pourtant pas lui peser outre mesure, il s’en va, trottinant de son pas de clerc appointé, aux procès en suspicion. Je le répète, c’est trop facile ! Toutes ces années, le sieur a aligné les déclarations assassines pointant son index effilé comme un rasoir en direction de l’armée algérienne et lui faisant endosser la mort de tout ce qui bougeait à Tibhirine, Médéa, jusqu’à Bordj-Omar-Driss, les chats et chiens errants en prime. Et ensuite, d’une phrase, il pense pouvoir se dédouaner de ce mal qu’il a fait à l’Algérie. Un entrechat et salut la compagnie ! Ben non ! S’il y avait encore des autorités ici même en Algérie, dans les murs du Palais et en dehors, des procédures en calomnie et en dénonciation mensongère devraient être engagées contre cet avocat. Il n’est pas normal qu’il ne rende pas compte de l’image ternie de notre pays qu’il a grandement contribué à propager. On ne peut, on ne devrait pas pouvoir insulter une nation pendant près de vingt ans, jurer qu’elle est peuplée d’un côté de gentils islamistes combattants et d’un autre de méchants militaires et au bout de cette double décennie n’accorder à ce même pays que quelques secondes d’une repentance timide et expédiée entre deux plaidoiries. Pourtant, dans les faits, il faut au moins dire et répéter ceci, mettre cette évidence historique sous le nez de ce sieur : en Algérie, l’exhumation des têtes des moines défunts a déjà montré qu’ils ont bien été égorgés par le GIA. En France, pays de maître Baudoin, le sort de Mehdi Ben Barka, disparu le 29 octobre 1965 (eh oui, un mois d’octobre), n’a toujours pas été élucidé. Voilà du boulot, Maître, pour qui affirme avoir fait de sa vie une quête permanente de la vérité. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
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Mardi 27 Octobre 2014
Faire face avec quoi ? Sidi Zekri ?
Par Hakim Laâlam
Email : [email protected]Opportunités d’affaires en Algérie. Le ministre Bouchouareb
inaugure une rencontre autour de ce thème aux Etats-Unis,
dans la ville de…… Chicago ! Ça ne s’invente pas !Je ne sais pas si ceux qui affirment que l’Algérie «a les moyens de faire face à l’éventualité de cas d’Ebola» sur son territoire ont conscience de ce qu’ils disent ? Je me demande même s’il ne serait pas urgent, au titre de première mesure, de prendre… leur température. Il ne nous est même pas possible de les passer aux différents tests expérimentaux, parce que nous n’expérimentons plus rien depuis longtemps, sauf un culot gros comme un tunnel de Ghoul en phase d’affaissement certain et un humour exécutif élevé au rang de mode de gouvernance. Un peu de retour sur terre algérienne ne ferait de mal à personne. Et je puis vous assurer ici même que je prendrais en sympathie sincère un ministre de la Santé ou un quelconque haut responsable du pays qui viendrait tenir un langage de vérité face aux citoyens. Il ne s’agit pas de provoquer la peur panique, mais juste de ne pas raconter de bobards à l’opinion. L’Algérie n’est pas prête scientifiquement, matériellement, civilisationnellement, culturellement et pratiquement à faire face à l’intrusion sur son territoire de personnes porteuses du virus ou en phase d’incubation. Et que l’on ne me brandisse surtout pas les quelques thermomètres «fièrement» exhibés aux ports et aéroports comme moyen de parade. Il suffit d’un cas d’Ebola sur notre sol, de la chaîne des «contacts» humains sans protection, parce que non détecté à temps pour que la transmission à large échelle s’enclenche à la vitesse Grand V. Et même dans le cas miraculeux d’une détection certaine, prouvée, localisée et isolée, je pose cette question brutalement. Où s’opère la mise en quarantaine, et quel personnel avec quels équipements spécifiques à Ebola pour soigner le malade et empêcher qu’il ne contamine autour de lui ? Dans des hôpitaux où nos femmes qui accouchent doivent partager à trois, voire à quatre un lit fait pour une seule personne ? Dans des hôpitaux où la bouteille d’eau minérale en plastique remplace celle en verre, supposée faire office de perfusion ? Dans les hôpitaux où des gants servent et resservent jusqu’à l’usure aux jointures, jusqu’à éclatement du latex ? Où, Ya Bouguelb, où ? Tous les jours, par les trous de gruyère qui nous entourent, qui donnent accès à l’Algérie circulent plus ou moins ouvertement des centaines –que dis-je ? — des milliers de migrants, hères en souffrance. Et tu viens me dire que tout est maîtrisé en matière d’épidémie ? Ça, tu vois, va plutôt le chanter aux oreilles de Bellazrag et Bellahmar, tout en allumant un cierge au pied du mausolée de Sidi Menouar El Aâdjaïbi ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
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