Foot ! Nabil Fekir hésite toujours entre les Bleus
et les Verts. Ah bon ? Parce qu’en plus, il est…
… daltonien !Tata Louisa a raison ! Oui, quand Tata Louisa a raison, il faut le lui reconnaître. Et donc, je le répète, Tata Louisa a raison lorsqu’elle appelle au retour des enquêtes d’habilitation avant nomination des ministres et hauts responsables du pays. Avec cependant cette nuance : ces enquêtes n’ont jamais été supprimées. Ce qui a changé par rapport à avant, avant 1999, c’est que les conclusions auxquelles arrivent ces enquêtes et les avis qu’elles suggèrent ne sont pas toujours suivis. Tata sait-elle par exemple que dans le gouvernement actuel, au moins un ministre, à mon humble niveau d’information, a été noté négativement, avec mention «défavorable» avant, bien avant, sa nomination au poste qu’il occupe ? Du coup, ça ne sert plus à rien d’exiger juste l’enquête scrupuleuse sur le pedigree du pressenti si, en dernière instance, celui qui doit trancher, et il n’y en pas 36 chez nous, passe outre les recommandations documentées des limiers, ferme les yeux sur ce qu’ils ont découvert – parfois du lourd, du très lourd — et nomme quand même, installe malgré tout le sus-nommé dans le gouvernement. Le seul monsieur habilité en dernier ressort rouillé à signer la qualification du candidat au portefeuille dispose d’un dossier posé diligemment sur son bureau et dans lequel on lui explique par A plus B, en passant parfois par la case X, qu’il serait dangereux pour le pays de donner un quitus ministériel à Si Flen. Et pourtant, malgré tous ces warnings allumés pleins phares, malgré les sirènes d’alarme enclenchées à fond, il avalise et met le cachet «Bon pour le service» ! Dans ma logique, donc, ce qui est urgent aujourd’hui, ce n’est pas tant l’enquête d’habilitation, laquelle se fait, mais bien plutôt l’enquête autour du mécanisme pervers en possession de cet homme au pouvoir exorbitant et qui l’autorise à nommer malgré les avis de haute toxicité. Plus crûment, pourquoi, quand la République vous accorde le dernier mot sur des actes de gestion aussi importants que l’adoubement final d’une équipe gouvernementale, vous faites fi des avis des experts et vous nommez les personnes dont on vous a pourtant dit, à temps, qu’elles allaient porter préjudice au pays ? C’est la seule question qui me semble valoir d’être posée aujourd’hui. En clair, ma chère Tata, les ministres au casier lourd m’importent peu, finalement. Ce qui m’interpelle, c’est celui qui connaît dans le détail ces casiers, à qui on a donné tous les éléments de recalage et qui fait la sourde oreille. Ferme les yeux sur ces taches ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. |