Foot ! L’agent de Mahrez est catégorique : «Non ! Riyad n’est
pas en course pour le trophée de la meilleure coiffure.»
On s’en doutait un peu !
Pouce ! Yaw pouuuuuuuuce ! Quelqu’un peut enfin me dire à quoi donne droit le visa Schengen ? Sur le tarmac de l’aéroport de quel pays je peux poser le pied en premier sans me faire renvoyer vers la case départ ? Parce que là, ça commence réellement à faire beaucoup. Les uns disent qu’il faut d’abord se rendre dans le pays ayant délivré le visa, quitte à n’y passer qu’une petite heure, le temps d’un café moussant. Les autres assurent que non, qu’il est toujours loisible pour un détenteur de visa Schengen de passer par là où il veut en Europe, même le Liechtenstein avec escale à Boussaâda ! Qui croire ? Du coup, en termes de population voyageuse, les Algériennes et les Algériens sont le seul peuple au monde qui a peur à l’aller, au desk embarquement, à l’aéroport de son propre pays, peur de se faire refouler par sa compagnie nationale. Et qui a peur dans l’avion, de peur qu’un commandant de bord, procédant à un second contrôle inopiné, ne le jette par un hublot pour défaut de destination. Et peur, enfin, à l’arrivée, lorsque les yeux vachement bleus du Pafiste le vrillent, le scrutent, le tenaillent, le scannent et lui ordonnent de tourner talon et de repartir à Boussaâda à la nage ! Mon Dieu ! Sommes-nous donc condamnés à avoir peur tout le temps, à nous exposer ainsi en permanence aux ulcères ? Partout dans le monde, les voyages sont synonymes de moments de détente, de dépaysement, de vacances ou même de voyage d’affaires agrémenté d’un intermède de plaisir. Partout, sauf chez nous. Nous voyageons comme d’autres partent en guerre. Dès la sortie du domicile, nous avons déjà les crocs. Combien de cartouches de Marlboro vont-ils me laisser embarquer ? L’huile d’olive pour la tata de Bobigny passera-t-elle le scanner ? Et là encore, tout récemment, cette histoire de visa Schengen, de pays émetteur et de bled renvoyeur ! Les autres peuples partent en vacances pour se reposer. Nous, nous ne pensons qu’au retour au bled pour récupérer enfin de nos vacances et essayer de soigner tant que faire se peut nos ulcères récoltés dans les avions et aéroports. De toutes les façons, dans ma tête, moi, c’est clair ! Cet été, c’est Boussaâda.
Sans passer par le Liechtenstein.Mais en fumant tout de même du thé pour rester éveillé au cauchemar qui continue.
H. L. |