Mazafran II. L’opposition à la recherche d’un
second souffle. Ce qui se comprend un peu ! On
cherche toujours son souffle après un aussi long,
intense et langoureux…
… Bouche-à-bouche avec
les islamistes ! Là, il va falloir que vous m’aidiez, amies lectrices et amis lecteurs. Y a un truc qui m’échappe. Bon, d’accord, y a pas qu’un truc qui échappe à ma cervelle d’oiseau, y en a un tas, mais lui, ce truc-là précisément, c’est d’abord le plus récent, ensuite il me turlupine au point de m’amener à mettre des glaçons dans un 24 ans d’âge, c’est dire le haut degré de «perturbage» dans lequel je baigne ! J’explique et je plante le décor : mercredi dernier, la TV privée du Palais, celle attitrée et badgée porte-parole de la Grande Maison blanche fait l’essentiel de son JT du soir sur le rassemblement de Saâdani à la coupole du stade du 5-Juillet. Et là, à qui cette TV donne généreusement la parole, sans restriction de temps, de longues, de très longues minutes ? A des jeunes ! Venus pour la plupart en bus, de loin, à ce rassemblement de soutien à Abdekka. Et tous ces jeunes, sans exception avouent un truc hallucinant. Hallucinant parce que dit, déclaré justement sur cette TV et pas sur une autre : «Wallah Khouya que nous ne savons pas vraiment pourquoi nous sommes là. On nous a embarqués dans des bus, dans nos villes et villages, on nous a promis une belle balade dans la capitale, de la bonne bouffe, et m’sirfa, une t’chipa conséquente». Vous pensez qu’il ne s’agit là que d’un sujet mis sur le conducteur du JT par erreur, qu’un Red’chef va essuyer les plâtres ensuite ? Que nenni ! La TV privée du Palais poursuit, avec un second sujet de la même veine, sinon pire. Celui-ci insiste sur le haut degré d’impréparation de ce rassemblement initié par Saâdani, sur les couacs, sur les bagarres entre jeunes et service d’ordre aux abords et dans la salle. Et là, une fois que j’ai fini de me frotter les yeux, que j’ai vérifié pour la 3 654e fois sur ma télécommande et sur ma télé que j’étais bien branché sur cette chaîne-là et pas ailleurs, je reste avec cette même question lancinante : pourquoi la chaîne chouchou du Palais «démonte», dézingue le «sommet» de Si Ammar à la Coupole ? Abdekka, c’est pas le patron direct de Saâdani ?
Et si c’est pas lui qui c’est alors, le vrai patron de l’artiste préféré des Algériens ?
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L
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