Pousse avec eux By Hakim Laâlam
19 Janvier 2015
Une caricature d’école pour
des desseins peu avouables ! |
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Par Hakim Laâlam
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Un conseil. Tournez 7 fois votre langue dans la
bouche de ……Ali Benhadj avant de conclure
à la mort du FIS ! Je veux bien admettre que les jeunes qui ont manifesté contre le journal Charlie Hebdo et saccagé des biens publics vendredi dernier, tout en scandant des slogans du FIS n’aient «aucun ancrage politique, aient agi par désœuvrement et ne représentent pas un courant d’action». Je veux bien, même si au fond, je me gratte le menton. Mais en vrai, dans cette affaire, un fait semble passer pour anodin, banal, voire même pas relevé du tout. Les «jeunes excités» — appelons-les comme ça pour faire plaisir aux éternels rassureurs — ont chanté fort les insanités du FIS et ont décerné la médaille de chouhada aux frères Kouachi où, exactement ? Ces «jeunes non politisés» ont brandi le portrait de Coulibaly et exhibé un drapeau de Daesh où, Allah yarham babakoum ? A l’endroit même où les bras armés du FIS ont commis l’attentat contre la Maison de la Presse Tahar Djaout ! Oui, M’sieur ! Ce qui m’interpelle sur au moins un point : avec une moyenne d’âge de 16 ans pour les «jeunes excités» la majorité de ceux qui ont «chouhadisé» les frères Kouachi ne savent même pas ce qui s’est passé sous leurs claquettes coléreuses des années auparavant, le 11 février 1996. Les «manifestants» ont souillé un lieu de mémoire et de recueillement, haut symbole de la tragédie algérienne et de la barbarie terroriste et intégriste qui y a sévi. L’école ! Oui, on a beau aller et venir, en circonvolutions et en tortillements du croupion, nous sommes bien obligés d’y revenir : l’école. Notre école n’a pas appris à ces jeunes l’histoire récente, l’histoire encore fraîche de leur propre pays. Je ne veux même pas parler de l’histoire de la guerre de Libération nationale, du mouvement national, du qui était un héros et qui était un traître. Penses-tu ! Ça, c’est déjà fort compliqué. Non ! Je fais juste allusion à l’histoire d’hier, l’histoire hyper-contemporaine dont l’encre n’a pas encore eu le temps de vraiment sécher. Les gosses de moins de 19 ans n’ont pas appris à l’école républicaine ce qui s’est passé au cœur de la capitale, là où un abruti à qui le régime pas moins abruti, confie un micro et une tribune du haut de laquelle il peut appeler des gosses sans HISTOIRE à aller glorifier les frères Kouachi. Je le dis, je l’écris, le redis et le réécris : le plus bel attentat à commettre contre le terrorisme et les abrutis qui travaillent en franchise à le promouvoir, c’est de sauver l’école algérienne. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. |
Pousse avec eux By Hakim Laâlam
20 Janvier 2015
Allez, mon minou, descends de cet arbre ! |
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Par Hakim Laâlam
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Abdelfattah Hamadache : L’Etat islamique circule
dans mon sang.» Celui-là faut absolument le bannir
des……campagnes de don du sang ! Et dire que certains coincent sur les mesures d’austérité à prendre pour faire face à la chute des cours du pétrole ! Ne trouvent pas les bonnes idées, ne savent pas vraiment là où il faut opérer les coupes budgétaires. Pourtant, c’est là, devant leurs mirettes, visible à des kilomètres à la ronde. Il faut supprimer les walis ! Mais non ! Pas comme ça ! Nous ne sommes pas des barbares. Quand j’écris «supprimer», il faut comprendre supprimer la fonction, le poste. Et dans la foulée, supprimer aussi les chefs de daïra. Eh oui ! A quoi ça sert un wali, un pouvoir local lorsque pour le gaz de schiste, par exemple, il faut parachuter sur place, dans le sud du pays, des «Envoyés Spéciaux» du Palais ? Et pas que pour le gaz de schiste, au demeurant. Pour tout et n’importe quoi, c’est tout le bataclan d’Alger qui prend l’avion en urgence pour aller éteindre le feu dans les régions du pays profond. Bientôt, et à ce rythme, lorsqu’un chat sera coincé dans un arbre, les pompiers locaux ne seront plus d’aucune utilité ni d’aucune autorité. Il faudra envoyer le patron, le colonel Lahbiri en opération de sauvetage, voire plus ! A mon avis, à mon humble avis, y a des économies à faire dans cette affaire. Supprimer les walis et les chefs de daïra et les remplacer par une équipe unique d’Envoyés Spéciaux du Président. Une sorte de super-team multiservice. Du puits de gaz de schiste au chat qui a le vertige et qui s’entête à refuser de quitter sa haute branche. De la crise de l’emploi au club d’astronomie de Bir-El Menfi-sur-Oued dont le président menace de s’immoler par le feu parce que la douane lui a saisi un télescope acheté aux puces de Montreuil, en France, avec les cotisations des membres adhérents ! Fini les sièges des wilayas assiégés. Fini les daïras saccagées ou carrément brûlées. Place aux super-Envoyés Spéciaux de Abdekka. En même temps, et vu le nombre d’incendies locaux à éteindre un peu partout, à travers le vaste pays, une seule équipe d’envoyés spéciaux, fussent-ils supers, ne suffirait pas. Il en faudrait plusieurs. Et là, nous retomberions dans des dépenses supplémentaires. Alors que mon idée était censée nous faire économiser du blé. Bon, je vous l’accorde, mon plan est foireux. Les walis ont encore un sursis. Mais juste un sursis. Le temps que je trouve autre chose. En attendant, j’implore tous les chats du bled, je les supplie d’observer une trêve, tout en fumant du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue.
H. L. |
21 Janvier 2015
La ch’kara ne craint aucun AVC ! |
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Par Hakim Laâlam
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Allez ! Je l’admets volontiers. Les Sud-Africains sont
plus forts que nous. Au rugby ! C’est au moment où des populations démunies de tout dans le Grand Sud mais qui trouvent malgré cela le «courage social» de se préoccuper de leur environnement menacé par l’extraction de gaz de schiste, qu’Al-Khabar nous apprend que le fils du patron du FLN détient un compte en banque en France approvisionné à plus de 2,5 millions d’euros. Le quotidien arabophone affirme détenir copie de ce chèque qui porte d’ailleurs mention de domiciliation au fameux appartement parisien du père. Vomitif ! Nausée. Confirmez-moi, SVP : j’ai bien entendu l’ancien animateur de fêtes de mariage jurer, il y a quelques jours à peine, avoir alerté le Palais sur le drame vécu par les populations du Sud algérien. Y a-t-il pire drame que celui de ces fortunes «miraculeusement» amassées sur le dos cassé des Algériens, de tous les Algériens, quelle que soit la région, et qui trouvent l’instant sadique pour verser une larme sur le sort des compatriotes du pays profond ? Prenons le plus grand mathématicien du pays, et l’Algérie compte des lumières en la matière, alhamdoulillah, demandons-lui de résoudre juste cette équation : comment, à partir d’une carrière de drabki, d’animateur de petits mariages de quartier peut-on quelques années après, pas des tonnes d’années, juste quelques années, se retrouver avec sa famille à la tête de fortunes pareilles ? En argent et en immobilier. Le mathématicien va caler. Il va se choper des migraines. Et je doute qu’il arrive à résoudre cette équation. En logique pure, en entendement universel, en valeurs absolues qui régentent le monde structuré et normal, c’est IMPOSSIIIIIIIBLE ! Pourtant, prenez et reprenez cette Une d’Al-Khabar. Lisez-la et relisez-la. Et si vous avez encore des doutes, relisez-la à l’envers ! Dans une société équilibrée, dotée de structures fonctionnant de manière cartésienne, la justice se saisit immédiatement, dans l’heure, de l’affaire, s’autosaisit plus exactement et fait son job, montrer si «miracle financier et économique» il y a ou il n’y a pas. S’il est possible de devenir milliardaire en euros aussi vite sans avoir joué au loto ou juste en frottant une lampe trouvée dans une brocante de Oued Souf ! Sauf que là, ici, et maintenant, la justice s’autosaisit des propos de Saïd Sadi sur des acteurs forcément publics de l’histoire algérienne, donc dissécables, analysables et critiquables. Et au bout, voilà la galerie de portraits ! Voilà en gros les calibres, les pedigrees avec lesquels il nous faudra composer à l’avenir, après le départ de Abdekka. Eh oui ! La transition calabraise est en marche. Faites jouer ce que vous voulez. L’article 88. Le 89. Le 90 et suivants. Abdekka partira. Un jour ou l’autre. Mais ça ne changera rien. Car le système de rapine et d’emprise de la ch’kara sur la vie de ce pays est maintenant fonctionnel et présente un avantage majeur pour ses parrains : il ne craint aucun AVC. Il se régénère. Il a un cœur artificiel alimenté par le cours de l’euro et du dollar. Et surtout, il a une durée de vie quasi illimitée, parce que nourri en permanence par le hold-up d’une Algérie léguée en héritage aux enfants chéris et choyés. Juste ça ! Tout le reste n’est que ghaïta et bendir, c’est le cas de le dire et de l’écrire ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. |
Pousse avec eux By Hakim Laâlam
22 Janvier 2015
J’en ai marre de lui payer
ses soins ! |
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Par Hakim Laâlam
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Eh ! Les Verts ! Une seule consigne pour demain face
au Ghana : Débrouillez-vous pour fermer, derrière, ce
maudit ……Boulevard des Fennecs ! Ce doit être de la provoc’. Le stade suprême de la provocation. Autrement, je ne vois pas. Autrement, je ne comprendrais pas. Ou alors, c’est de l’humour. Auquel cas, le ministre des Finances a un humour terriblement noir. C’est bien d’avoir de l’humour par ces temps de sinistrose. Venir annoncer aux populations que désormais elles devront payer les soins en hôpital, il fallait l’oser. Et ça vient d’être osé. Après vérification, ça a été osé non pas par des humoristes réunis en comité gouvernemental, mais par un gouvernement tout court, réuni en comité de crise. Comment la prendre cette «extraordinaire» information ? Les soins payants en hosto ! Dans une contrée où les petites gens voient décoller toutes les semaines l’avion médicalisé du Premier Malade du pays en direction des plus prestigieux hôpitaux occidentaux pour des soins qu’eux-mêmes paient avec leurs impôts prélevés à la source !!! Non ! Définitivement, ce ne peut pas être de l’humour. C’est de la provoc’. Mais pas que ! C’est aussi du sadisme. Mais pas que ! C’est aussi de la perversion. Mais pas que ! C’est aussi de l’incitation à l’émeute. Mais pas que ! C’est aussi et surtout un gros bras d’honneur à ces quidams qui vont en milieu hospitalier sans savoir s’il vont en revenir vivants. Une insulte à ces femmes qui accouchent à trois dans le même lit. Une atteinte à la dignité de ces perfusés qui tendent le bras vers une perf’ faite d’une bouteille d’eau minérale vidée, coupée en son col et dans laquelle on verse le soluté injectable. C’est un «t’fou» balancé à la gueule de ces patients qui … patientent jusqu’au seuil du cimetière avant d’avoir un rendez-vous en chimio ou en radiothérapie. C’est la nique faite aux Algériennes et aux Algériens qui meurent de leur santé ! A ces 40 millions moins les milliardaires et la nomenklatura, le régime de bananes qui nous non-gouverne vient tendre la facture et leur susurre «par ici la monnaie ! Fini les soins et la médecine gratuite». Très sincèrement, je ne comprendrais pas que pour dire non au gaz de schiste, des milliers de gens sortent crier leur colère, et que personne n’aille faire le coup de force, le vrai coup de force pour barrer la route à ce projet fou, unique au monde : un Roi et sa cour qui se soignent à l’étranger à nos frais, et une plèbe rackettée même dans des mouroirs ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. |
Pousse avec eux By Hakim Laâlam
24 Janvier 2015
Le droit citoyen de me mettre
en deuil quand j’veux ! |
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Par Hakim Laâlam
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Mesures d’austérité. Qu’est-ce qui va changer dans les hôpitaux
publics ? Oh ! Trois fois rien ! Avant, la galère était gratuite.
Désormais, tu continueras de galérer, mais en …… payant ! Je ne sais pas comment se décrète un deuil national. Je ne sais pas exactement à quels mécanismes trop subtils pour ma cervelle d’oiseau répond la décision de décréter un deuil national. Je sais qu’un homme, un seul, a ce pouvoir exorbitant de décider pour 40 millions d’êtres qu’ils devront observer pendant trois jours un deuil national. Eh ben non ! Fallait bien que ce soit écrit un jour, quelque part. C’est écrit aujourd’hui et ici : je ne suis pas en deuil ! Je revendique mon droit individuel de décider de mes deuils. Je dois en tant qu’être humain avoir la capacité d’être triste ou joyeux. De me mettre en berne, ou pas. De me … 25 soldats sont morts un jour, victimes d’une attaque terroriste. L’homme en charge des deuils nationaux, le Maître des Deuils, n’a pas daigné en décréter un ce jour-là. Tant pis ! Car dans mon antre, dans ma grotte de résistance, dans mon appartement, avec ma famille réunie en comité de «décrétage» des deuils personnels, démocratiquement, nous avions voté pour un deuil de trois jours, chez nous. Pas de télé. Pas de musique. Et symboliquement, un drapeau accroché à une poterne du salon a été mis en berne. Tant et tant de fois, j’ai attendu le geste du Maître des Deuils et de la Nation quand des VALEUREUX de cette nation mouraient. Rien ! Alors oui ! Je ne sais pas mentir ni jouer la comédie. Aujourd’hui, je ne suis pas en deuil. Je ne peux être en deuil. Je n’incite personne à suivre mon exemple. Je n’appelle pas la population à briser ce deuil décrété il y a quelques heures pour le monarque saoudien. Je n’ai pas encore la grosse tête de prétendre dicter leur comportement à mes concitoyens. Non ! C’est juste que moi, Ana, hachakoum, je ne suis pas en deuil. Je ne peux être en deuil, parce que j’ai des parents, des amis, des frères de combat démocratique qui sont tombés sous les balles de tangos financés par le Palais de ce roi aujourd’hui mort. Désolé, je ne me mettrais jamais en deuil de quelqu’un qui a armé les bras qui m’ont meurtri et endeuillé les miens. Libre à tous ceux qui le souhaitent de se faire porter tristes aujourd’hui et de mettre en berne leur mémoire. La mienne de mémoire, mon enfoirée de mémoire, mon entêtée de mémoire flotte fièrement sur mon fronton. Je n’oublie rien ! Et je fume du thé pour rester éveillé, le cauchemar continue.
H. L. |
Pousse avec eux By Hakim Laâlam
25 Janvier 2015
De l’art sanitaire et écologique de fermer
sa gueule quelquefois !
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Par Hakim Laâlam
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Abdekka a gelé l’exploitation du gaz de schiste. Si ! Si ! Je te
jure ! Je l’ai vu ! Il a bougé la tête deux fois. Latéralement. A
moins que ce soit pour dire…
… « S.V.P, je ne veux plus de soupe ! »
Ça y est ! Les vautours sont sortis ! Comme dans une BD de Lucky Luke. Ils sont perchés sur la plaque annonçant l’entrée de la mythique ville de «Cactus Junction». Et ils ricanent plus fort depuis quelques heures. Depuis la défaite des Verts face au Ghana. Eux, ce sont bien sûr ces «entraîneurs locaux». Ces machins qui sont au développement du foot dans ce pays ce qu’est la moutarde de Dubaï à la ville et au savoir-faire de Dijon ! Invités permanents de plateaux télés où ils semblent camper avec sacs de couchage et brosses à dents, ils dissèquent tous avec la même férocité rémunérée les erreurs de Christian Gourcuff. Ils s’étonnent à haute voix perchée, avec des trémolos de faussets, sur l’aveuglement du coach français. Sur le fait d’aligner encore les momies Brahimi et Feghouli. Sur l’entêtement à rallonger la durée de vie de Mehdi Lacen. Et sur un tas d’autres éclairages aveuglants de luminosité. Et si tu fermais ta gueule quand même ? Ah ! Oui ! J’avais oublié de vous préciser que, sur les prochaines lignes de cette chronique, j’allais être disons… un brin vulgaire. Alors, c’est dit et avoué là. Je vais être vulgaire. Qu’est-ce que tu as aligné comme bilan, Allah yerham babek, pour venir ouvrir ton clapet sur Gourcuff aujourd’hui ? Un nul contre la Belgique en amical ? Minable ! Un titre de champion du monde militaire ? Minable ! Neuf clubs pris en coaching et que tu as «réussi» à faire descendre en division inférieure en une saison et demie ? Super-minable ! Je ne prétends pas défendre Gourcuff ! Je ne suis pas secrétaire général du fan-club de Christian. Mais ferme ta gueule quand même ! Vraiment, ferme ta gueule. L’Algérie a la chance aujourd’hui d’avoir un coach cartésien, pas névrotique pour un sou. L’Algérie a surtout la chance d’avoir un président de fédé rationnel et super-gestionnaire. Parce que pour les oublieux, ceux qui veulent réduire Raouraoua aux «affaires», au blé, au flouss, ceux-là, je leur rappelle que la FAF avant Raouraoua, c’était l’à-peu-près, c’était l’affaire Karouf, c’était des Fennecs qui se déplaçaient à l’étranger sans chaussures, c’était des problèmes d’hôtellerie et de logistique. Alors, pédale douce les consultants-entraîneurs ! Avant d’ouvrir votre clapet, posez sur la table votre bilan. Vous avez quoi dans le ventre ? Tu peux te prévaloir de quoi avant de venir ouvrir ton bec sur Gourcuff ? Rien ? Alors, reste là où tu es. Contente-toi d’analyser la dernière sortie en 32e de finale de la coupe d’Algérie du FC Houma-Sur-Oued. Les choses sérieuses, comme l’équipe nationale, laisse-les aux gens sérieux. Et Gourcuff et Raouraoua sont des gens sérieux. Jusqu’à preuve du contraire. Je fume du thé et je reste éveillé, même sur le foot, le cauchemar continue.
H. L.
Nombre de lecture : 1664
Pousse avec eux By Hakim Laâlam
26 Janvier 2015
De l’impossible contrainte à faire
s’agenouiller un Algérien contre son gré ! |
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Par Hakim Laâlam
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Il est tout de même symptomatique de constater
que les seuls problèmes dans les vestiaires des Verts
proviennent de joueurs «formés» dans le championnat local !
Allez savoir « pirkoi » ! Voilà ! Fin du deuil national. Du deuil national officiel, bien sûr. Trois jours décrétés par les Al Boutef’ en hommage aux Al Saoud. On aurait tort de ne pas donner toute la résonance à l’acte de désobéissance civile qui vient d’avoir lieu en Algérie, ces trois derniers jours. C’est une première ! Une première historique, et je pèse mes mots. C’est la première fois que le pays dans sa majorité écrasante ne s’…écrase pas devant un décret de deuil qu’il considère injustifié. De toutes parts, me sont parvenus des échos de cette fronde anti-deuil. Des journaux s’en sont fait aussi le réceptacle documenté. A l’image de ces mosquées où les fidèles ont pacifiquement refusé de se plier au rite de la Prière de l’Absent, quittant les lieux avant. Ce n’est pas anodin. Car on peut tout dire de ce peuple, lui reprocher un tas de choses, il lui reste une capacité que personne ne peut lui ôter : identifier très clairement les sources du mal et des fléaux qui l’ont frappé durant la décennie noire. Il est dès lors très difficile de faire s’agenouiller un Algérien en prière pour cette famille royale qui a payé et armé une grande partie des assassins auteurs du massacre de 200 000 Algériens. Eh oui ! En tant que pouvoir, tu peux certes m’empêcher de manifester dans les rues, tu peux m’embarquer dans tes fourgons parce que j’aurais malgré tout bravé ton interdit, tu peux m’indisposer quotidiennement avec tes journaux exemplaires et tes télés-privées-pots-de-chambre. Mais tu ne peux me contraindre à m’agenouiller face contre terre en signe de deuil avec un mec qui a endeuillé mon
bled ! C’est cette formidable portée, cet inédit dans la contestation populaire qu’il m’importe de retenir, car il introduit une nouvelle donne. La gestion par la peur n’est plus un facteur ultra-déterminant. Le cours de la peur en Algérie baisse même plus vite que celui du pétrole ! Cette émancipation des Algériennes et des Algériens souligne, surligne le côté complètement bouffon du Palais. Il a décrété trois jours de deuil pour le décès d’un monarque dont le royaume sablonneux et pétrolifère bannit toute manifestation officielle de deuil, allant jusqu’à enterrer ses morts dans des tombes totalement anonymes. C’est dire si notre châtelain ou sa cour hyper-rapprochée ne craignent plus d’apparaître ridicules. C’est dire surtout le degré de dépendance du Palais d’Alger, soucieux de montrer plus vite que tout le monde la disponibilité de ses lèvres goulues d’aller vite embrasser l’épaule, le nez ou toute autre partie de ces pétromonarchies tellement accueillantes et protectrices durant l’épisode littéralement mythologique de la «traversée du désert». Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. |
Pousse avec eux By Hakim Laâlam
27 Janvier 2015
Non au travail des enfants !
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Par Hakim Laâlam
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Championnat du monde de handball. Les Verts décrochent
enfin un titre. Celui de l’équipe la plus régulière.4 matchs, 4 défaites !
On en fait tout un plat ! On en parle partout comme du nouveau fléau, pis que le gaz de schiste : les enfants de la nomenklatura seraient privilégiés dans le recrutement, notamment à des postes dorés et dans des endroits loin, très loin de la zone d’influence du dinar. M’enfin ! C’est cela qui vous choque ? C’est cela qui choque autant de gens ? Pfutt ! Moi, ce qui me choque, ce qui me fait tomber à la renverse, c’est que les enfants de cette nomenklatura soient obligés de … bosser ! Eh oui, M’sieur ! C’est quoi ces parents de la nomenklatura qui obligent leurs enfants chéris à travailler ? Parents ingrats, oui ! Parents ratés, oui ! Parents exploiteurs, oui ! Et ça se dit de la nomenklatura ! Et ça se donne des airs importants de gens arrivés au sommet ! Rien du tout ! Minables qui ne peuvent même pas éviter à leurs gosses de trimer comme les autres avortons de la basse classe. J’ai même lu quelque part qu’un parent de la nomenklatura n’avait pas trouvé mieux que de caser son chéri dans une agence d’Air Algérie à Lille. Tu t’imagines, Lille. Un chérubin sacrifié chez les Ch’tis ! Eh ben moi, j’vous le dis : je serais de cette nomenklatura, je la ramènerais moins dans ma limousine le matin en sortant du Club-des-Pins pour aller au bureau. Je demanderais même au chauffeur d’en rajouter une couche de teinte foncée sur mes vitres afin d’éviter que je sois reconnu dans la rue et hué. Parce qu’un gars de la haute qui contraint son enfant à travailler ne mérite que ça, être hué et montré du doigt : «Hou ! Hou ! Hou !» En plus d’être hués par la population, une loi devrait être votée à l’Assemblée pour obliger les parents de la nomenklatura, qui forcent leurs enfants à bosser, à porter un signe distinctif, une pancarte, une étoile, un badge avec obligation de ne pas l’enlever, même pendant les Conseils des ministres ou les grandes réunions de la nomenklatura. Que l’opinion mette enfin des visages sur ces loosers, que les Algériennes et les Algériens matérialisent l’échec parental ! Mais ça ne suffit pas ! Oui, c’est loin de suffire. Car nous reste sur les bras le drame de ces enfants travailleurs, alors que leurs parents font partie de la nomenklatura. Qu’allons-nous faire d’eux ? Nous contenterons-nous de regarder d’un air indifférent ces mioches à jamais traumatisés ? Allons-nous purement et simplement ignorer le drame profond qui les mine et leur pourrit la vie ? Non, bien sûr ! Au lieu de les stigmatiser comme cela est fait ces derniers jours, il faut au contraire nous mobiliser pour ces enfants, autour d’eux et de cette cause noble. Nous sommes tous des «enfants de la nomenklatura» ! A bas le travail forcé des enfants de la haute ! Les parents indignes au bûcher ! Appuyons ce vaste mouvement par un geste encore plus fort : tous ensemble, fumons du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue.
H. L.
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Nombre de lecture : 1999
Pousse avec eux By Hakim Laâlam
28 Janvier 2015
Quand on en arrive à regretter
la mafia traditionnelle ! |
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Par Hakim Laâlam
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MSP ! Soltani accuse Mokri de faire dans l’opposition gratuite.
Il est vrai que lui faisait dans ……L’opposition payante ! Bien sûr que le pouvoir de l’argent a toujours existé dans l’Algérie indépendante. Il serait niais et même idiot de croire le contraire. Mais avant, avant ce seuil d’émancipation du sac noir plein de biffetons, en 1999, le pouvoir de l’argent mettait des gants. Il avait cette «élégance» de nous entuber en y mettant les formes. Les familles mafieuses diraient «nous avions des codes d’honneur que nous respections, par rapport à ces jeunes loups sans foi ni loi d’aujourd’hui». Et nous y sommes ! Aujourd’hui ! Le pouvoir de l’argent a jeté les gants. A horreur des formes. N’a d’autres codes que ceux qu’il édicte lui-même à partir de ses salons cossus et courus par les valets, laquais et dignitaires du Palais. Aujourd’hui, un gros sac de fric peut convoquer un ministre, lui dicter face caméras les lois à venir, la marche à adopter, la cadence à respecter et le sourire à afficher. Aujourd’hui, le sac d’argent n’a plus besoin de se donner des postures, de s’envelopper dans des costumes de bonne coupe et de parler fin. Pensez-vous ! Le sac d’argent aboie et la meute arrive, la queue entre les jambes. Le sac d’argent dit «je veux !» et la meute dit «naâm sidi !». Le sac d’argent n’a plus cure des apparences et du qu’en-dira-t-on, car le sac d’argent a acheté les apparences, le qu’en-dira-t-on et la pâtée pour bâtards ! Ne riez pas ! Ne dites pas que je suis devenu fou, mais j’en regretterais presque les anciennes familles mafieuses ! Mon Dieu ce qu’un sac d’argent peut commettre comme viol sur votre sens du discernement. Moi, il m’abrutit, puisque je verse une larme sur les anciens entubeurs, me plaignant que les nouveaux fassent plus mal, prennent moins de précautions et ne s’embarrassent plus du packaging. A continuer sur cette planche vermoulue, les conseils des ministres futurs finiront par se tenir dans des salles de comptage de billets, avec en toile de fond le ronron «enivrant» des compteuses, et le clac sec des élastiques sur les liasses. Eh oui ! Quand on se lâche, quand on rompt même avec les codes d’antan de la mafia dite «traditionnelle», autant y aller franco ! Je garderai pour ma part comme une profonde blessure ce regard de ministre perdu dans le bout de sa chaussure vernie au moment où il se faisait dicter par la ch’kara d’argent sa feuille de route. Indigne ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. |
Pousse avec eux By Hakim Laâlam
29 Janvier 2015
Si c’est oui, un battement de cils, si c’est non, trois !
Si c’est ni oui ni non, touillez le café dans le sens
des aiguilles d’une montre ! |
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Par Hakim Laâlam
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Crash du handball algérien au Mondial de Doha. Que
faut-il faire maintenant ? Nommer …… Raouraoua à la tête de la fédé
et Gourcuff entraîneur du 7 national ! Bien malin qui pourra me dire avec certitude certifiée que Boutef’ est pour l’exploitation des gaz de schiste. Ou contre. D’ailleurs, je trouve hilarantes de contradiction les interprétations données par les différents titres de la presse après le «rendage public» de la supposée déclaration du Raïs sur cette question épineuse. Ils sont bien embêtés, les confrères ! Y a ceux qui rapportent que le châtelain aurait retenu l’idée d’un moratoire, lui faisant endosser la ritournelle déjà servie, vous savez celle qui se décline comme ça : «Le gaz de schiste n’est pas à l’ordre du jour.» Et il y a ceux qui affirment que le 1er Malade du pays est plus que jamais résolu à exploiter ces gaz, dût-il ensevelir vivants, sous les sables retournés, tous les contestataires d’In-Salah. Cet embarras, et ces conclusions pour le moins opposées sont… normaux. Vous comprenez, vous, lorsque Abdekka parle ? Moi, pas ! Avec toute la bonne volonté du monde, en tendant mes oreilles à m’en faire péter les tympans, rien ! Je n’arrive pas à saisir un iota intelligible dans les 3 secondes de son que nous diffusent la télé publique et ses succursales privées. Et je ne suis pas le seul à n’y comprendre goutte. J’ai ainsi appris que le taux de suicide national a fait un bond énorme ces derniers mois. Par quoi il a été boosté ? Par les traducteurs de la présidence. Beaucoup d’entre eux se seraient donné la mort. Et ceux qui ne s’y sont pas résolus, ont été victimes de graves dépressions. C’est l’échec d’une vie pour un traducteur chevronné et de ce niveau international. Se retrouver incapable de traduire en langage humain des borborygmes ! Alors, de là à transcrire en langage compréhensible la théorie du châtelain sur les gaz de schiste ! C’est ce qui me pousse à émettre une revendication légitime. Serait-il possible dans un proche avenir, avant le 88 février 2015, de faire authentifier par des experts les communiqués signés du Président ? C’est important de savoir si c’est bien Abdekka qui se prononce sur un dossier, qui prend une décision et l’explique à travers des porte-voix ou des textes. Dans le cas précis du gaz de schiste, je rappelle tout de même que la question est trop importante, sensible, explosive pour que l’on se contente de compter le nombre de battements de cils présidentiels et en conclure à l’exploitation ou non. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. |
Pousse avec eux By Hakim Laâlam
31 Janvier 2015
L’étrange histoire de la vache qui lâchait
des gaz en regardant le train passer !
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Par Hakim Laâlam
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A quel âge, la majorité en France ? A 18 ans pour tout
le monde. A …… 8 ans pour les musulmans ! J’te jure que c’est vrai, tu peux vérifier ! A la population de In-Salah qui exige l’arrêt du projet d’extraction du gaz de schiste, Abdekka a offert un… train ! Non, pas un train de mesures révolutionnaires. Point du tout ! Un train. Quand j’écris un «train» faut vraiment comprendre un train. Un vrai train. Une locomotive à l’avant. Des fois aussi, à l’arrière, pour accélérer et pour les manœuvres en gare de triage. Des wagons. Des rails. Des gares. Des chefs de gare. Et tout ce qui va avec le train. Pause ! Juste pour essayer de comprendre, si tant est qu’il y ait quelque chose à comprendre dans cette affaire. C’est quoi le mécanisme profond, complexe, étrange et quasiment ésotérique qui conduit à promettre un train, un tortillard à une population qui refuse le gaz de schiste ? Je ne veux pas croire que le gars soit soudain devenu fou forcené. Non ! Mais alors, pourquoi un train ? C’est comme si je faisais les yeux doux à ma compagne pour qu’elle nous fasse sa délicieuse galette à l’huile d’olive, le soir, à la maison, et qu’à la place, elle m’offre une cravate à pois. Je ne porte jamais de cravate. Et j’ai horreur des motifs à pois ! Si vous voulez un exemple moins personnel, disons que c’est comme si les enseignants exigeaient une augmentation de salaires, et qu’à la place, on leur affiche une liste de biens électroménagers à acheter par facilités de paiement. Mais non ! Ne courez pas pour vérifier s’il y a vraiment eu affichage sur les murs de votre lycée, c’est juste un exemple. Et s’il ne vous semble pas probant, en voici un autre peut-être plus parlant. C’est comme si des citoyens exigeaient d’être gouvernés par un Président valide, et qu’à la place, on leur diffuse des images en boucle du Président en poste entrant ou quittant la clinique des Invalides. Mais revenons à nos moutons. Ou plutôt à nos trains. Même si les moutons adorent voir passer les trains. A moins que ce ne soit les vaches. Ben tiens ! Il aurait pu leur offrir des vaches ! Ou des moutons. Là, la population aurait peut-être compris le sens d’un train. En même temps, une vache en plein désert et qui attend le passage d’un train promis, c’est hypothétique. A moins d’installer une prairie. Voilà ! C’est ça qu’il aurait fallu faire dès le départ. Une prairie ! Une prairie à In-Salah aurait mis tout le monde d’accord. A commencer par le chef de gare. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. |