Bitcoin – Pas si anonyme que ça sur le réseau ?
     
 
    Des chercheurs de l'Université du Luxembourg viennent de publier une étude  (PDF) qui explique une série d'attaques permettant d'associer le hash  utilisé lors d'une transaction Bitcoin avec l'adresse IP réelle de  l'utilisateur.
 Cela fonctionne même si l'utilisateur est derrière un routeur qui fait du NAT  (et qui partage donc une seule IP publique avec de nombreuses  personnespersonnes) et il est même possible de déjouer l'utilisation de  TOR pour révéler l'adresse IP.
 Bon, c'est assez technique, mais en gros, quand votre client Bitcoin  se connecte au réseau, il établit au minimum 8 connexions au réseau  Bitcoin. Grâce à leur méthode, les chercheurs peuvent déterminer avec un  fort taux de certitude quelles sont ces 8 connexions et relier les  transactions sortantes de ces serveurs avec votre adresse IP simplement  en analysant l'activité sur le réseau.
 The crucial idea of our attack is to identify each client  by an octet of outgoing connections it establishes. This octet of  bitcoin peers (entry nodes) serves as a unique identifier of a client  for the whole duration of a user session and will differentiate even  those users who share the same NAT IP address. We showed that most of  these connections can be learned if the attacker maintains connections  to a majority of Bitcoin servers. Then we show that the transaction  propagation rules imply that the entry nodes will be among the rest that  report the transaction to the attacker. As soon as the attacker  receives the transaction from just 2-3 entry nodes he can with very high  probability link the transaction to a specific client.
Après, pour ceux qui passent via TOR, les chercheurs ont mis au point  une autre méthode qui permet de détourner la protection anti DDoS du  réseau Bitcoin pour lui faire bannir le plus possible de noeud TOR. Une  fois que TOR est blacklisté, les transactions passent en direct et ils  peuvent alors exploiter leur méthode pour associer le hash Bitcoin à  l'IP.
 Le coût d'une telle attaque serait d'après eux de 1500 euros maximum.
 Concrètement, cette méthode permet d'affirmer que même derrière le  réseau TOR, personne ne peut être entièrement anonyme sur le réseau  Bitcoin. Avec un peu de matos, il semble relativement simple de cibler  un hash afin de trouver de quelle IP une transaction est partie et par  conséquent, trouver qui en est à l'origine.
 Ceux qui utilisent Bitcoin à des fins de blanchiment d'argent ont donc du souci à se faire.