Free doit donc parvenir à offrir la 4G pour un prix compris entre 15 et 20 euros tout en se dotant du réseau nécessaire. C’est ce à quoi s’emploie Xavier Niel en ce moment. Il a obtenu des fréquences fin 2011 comme ses concurrents. A cette occasion d’ailleurs, SFR a dû prendre l’engagement d’héberger Free sur son réseau pour 60% de la population. "Mais Free aura beaucoup de mal à déployer la 4G en zones urbaines avec les fréquences qu’il a achetées", estimait en janvier Stéphane Roussel, l’ex-PDG de SFR.
On comprend mieux l’activisme de Xavier Niel pour entrer dans l’accord de partage de réseaux entre SFR et Bouygues Telecom. Et il a encore d’autres pistes pour accroître son réseau. Sans oublier sa promesse: toutes les antennes déployées depuis deux ans peuvent tout aussi bien être utilisées pour la 4G.
En attendant, Free va continuer son travail de sape sur l’intérêt de la 4G. En septembre, en présentant les résultats de l’opérateur, son directeur général Maxime Lombardini estimait que la bataille de Noël ne se jouerait pas du tout sur le très haut débit. C’est une bonne manière en tout cas de se démarquer de ses concurrents dont les investissements publicitaires sur le sujet sont massifs dans la perspective des fêtes. Xavier Niel profitera peut-être du mois de janvier, comme en 2012, pour lancer sa 4G et railler les prix des autres opérateurs.