Business : Les efforts des autorités destinées à empêcher la propagation des services proposant du contenu illégal aurait en fait peu d'impact sur l'audience. Des sites ferment, mais l'audience s'oriente vers de nouveaux acteurs.

Les assauts répétés des autorités judiciaires françaises contre les propriétaires de sites Internet de téléchargement et de streaming n’ont aucun effet sur l’audience de ces services, assure le Figaro.

Le quotidien révèle qu’il y a toujours autant d’internautes qui consultent ces sites diffusant du contenu illégal au regard du respect des droits d’auteur qu’il y a deux ans, soit plus de 10 millions de personnes par mois (chiffre de mai 2015). Une audience stable, alors qu’elle avait fortement progressé dans les années post Hadopi.



Ces 10 millions de personnes sont qualifiées par les organismes d’ayant droit de « base incompressible » d’utilisateurs de ce type de service, très au fait des techniques les plus en pointe, et ayant massivement basculé des systèmes de partage de fichier de type torrent (P2P ou peer-to-peer) vers les sites de streaming ou de téléchargement de fichier.

Le P2P concerne 4 millions de français
Reste que les applications de P2P sont toujours utilisées par environ 4 millions de Français. En décembre dernier, l'Hadopi avait annoncé sa volonté de s'attaquer à ces nouveaux services. Sans succès apparent pour l'heure.

A titre d’exemple, le site pirate le plus populaire dans l’Hexagone se nomme Zone Telechargement. Apparu en 2011, il était utilisé par 3,5 millions d’internautes français en mai dernier. Domicilié aux Bahamas, Zone Telechargement utilise des services de stockage tel Rapidgator pour proposer des contenus illicites. Les actions en justice, comme celles ayant menées à la fermeture de RapidShare en mai dernier, ne suffisent donc pas à endiguer ou faire refluer ces pratiques.