Vers des batteries souples à base de graphène



Le graphène est un matériau fantastique, dont les propriétés pourraient être à l'origine de grands changements sur le marché high-tech dans les années qui viennent.


Un groupe de recherche du MIT travaillant sur des batteries pour des wearable-devices flexibles est parvenu à produire un "super condensateur" sur la base d'une fine feuille de graphène. Xuanhe Zhao, professeur adjoint en ingénierie mécanique, civile et environnementale, a étudié pour cela les propriétés du graphène, arrivant à la conclusion qu'une fine feuille froissée faite de ce substrat pourrait être utilisée comme une matière souple permettant de stocker de l'énergie. Une aubaine pour des objets intelligents souples, qui pour revendiquer le statut de 100% flexibles, devront s'appuyer sur des composants qui soient également tous flexibles.



Graphene


"Je ne suis pas le premier à envisager le graphène pour fabriquer des condensateurs performants, mais nous avons découvert qu'en froissant deux feuilles de graphène et en les isolant avec une couche d'hydrogel, on obtient un super condensateur qui a la particularité d'être flexible. Et puisqu'il est possible d'exploiter ce matériau sur de larges surfaces, cela en fait un candidat idéal pour ces usages" explique le chercheur. L'équipe du MIT a été en mesure de plier le graphène jusqu'à 1000 fois pour le froisser, et a obtenu un condensateur souple mais également étirable. C'est grâce à la grande résistance du graphène qu'il a été possible de le plier autant sans que le matériau ne casse.


Si pour le moment les recherches de cette équipe se focalisent sur la fonction de condensateur, Xuanhe Zhao indique que le graphène souple ainsi obtenu pourrait aussi servir à mettre au point des électrodes souples pour les batteries, ou encore des capteurs flexibles pour des applications médicales. Dan Li, professeur spécialiste de ce genre de recherches à l'université de Monash en Australie dit ne pas être surpris de par la conception d'un condensateur souple, mais que le fait que le matériau devienne étirable après avoir reçu ce traitement est - à son sens - la plus grande avancée des travaux du MIT, commentant : "Il devient de plus en plus clair que proposer une source d'énergie parfaitement souple et adaptée aux wearable-devices est à notre portée".