Les forceps et les c�sariennes seront peut-�tre remplac�s d'ici peu par un simple sac en plastique. Le dispositif Od�n cr�� par un m�canicien argentin, qui doit aider lors des accouchements, vient d'entrer dans sa phase de production industrielle.
C'est une invention r�volutionnaire dont l'id�e a germ� apr�s avoir vu un simple ou les forceps.


De nombreux tests et entretiens plus tard, le dispositif Od�n est soutenu par l'Organisation mondiale de la sant� (OMS). L'appareil est m�me depuis un mois en pr�-production pour une futurecommercialisation Jorge Od�n fabrique le premier prototype de son invention dans sa cuisine. Il utilise une bombonne en verre comme ut�rus, une poup�e de sa fille comme b�b� pi�g� dans le canal vaginal, et un sac en tissu cousu par sa femme comme dispositif miracle.
Sept ans apr�s, le dispositif Od�n se compose d'un simple sac en poly�thyl�ne gonflable, lubrifi� et gliss� dans l'ut�rus � l'aide d'un manche qui le fixe autour de la t�te du b�b�. Le sac en se gonflant saisit la t�te, ce qui facilite sa sortie. L'�quipe m�dicale n'a plus qu'a tirer le sac jusqu'� ce que le b�b� sorte.
Tr�s simple, le dispositif pourrait � terme remplacer les forceps (grandes pinces arrondies ou ventouses fix�es sur le cuir chevelu du b�b�) utilis�s actuellement dans la plupart des maternit�s du monde. Or, quand ils sont mal exploit�s par des �quipes m�dicales souvent peu form�es dans les pays en voie de d�veloppement, ils peuvent �tre � l'origine de l�sions importantes: blessures � la t�te et �crasement, h�morragies, colonne vert�brale tordue.
L'invention de Jorge Od�n a remport� l'approbation enthousiaste de l'Organisation mondiale de la Sant� et des principaux donateurs. Selon des m�decins interview�s par le quotidien am�ricain, l'invention a un �norme potentiel pour sauver ces b�b�s dans les pays pauvres. La secr�taire g�n�rale de l'OMS Margaret Chan a aussi estim� lors de l'Assembl�e mondiale de la sant� en 2012 que le dispositif "porte la promesse de sauver des vies dans les r�gions rurales qui n'ont presque jamais le mat�riel et personnel pour proc�der � une c�sarienne". Le sac qui prot�ge le b�b� contribue �galement a diminuer le risque de transmission du virus du sida � la naissance.
Les forceps invent�s il y a 400 ans

"C'est tr�s excitant", a d�clar� de son c�t� le Dr Mario Merialdi, coordinateur en chef � l'OMS pour l'am�lioration de la sant� maternelle et p�rinatale et un des premiers d�fenseurs de l'appareil. "Ce moment critique de la vie est celui dans lequel il y a eu tr�s peu de progr�s depuis des ann�es" a-t-il ajout� au New York Times. Depuis les forceps invent�s il y a 400 ans, les techniques d'accouchement ont ainsi connu peu d'innovation.
"Environ 10% des 137 millions de naissances dans le monde chaque ann�e connaissent des complications potentiellement graves", explique-t-il. Au total ce sont plus de 5,6 millions de b�b�s qui sont mort-n�s, et pr�s de 260000 femmes qui meurent en couches chaque ann�e. Facteur important, la dystocie, difficult� essentiellement m�canique, peut se produire lorsque la t�te du b�b� est trop grande ou que les contractions s'arr�tent compl�tement, la m�re �tant �puis�e.

50 dollars pi�ce

Une soci�t� am�ricaine de technologie m�dicale, Becton-Dickinson and Company, vient de lui faire signer une licence pour la production. M�me si des tests suppl�mentaires doivent encore �tre men�s, l'OMS a expliqu� qu'il �tait sans danger si utiliser par des sages-femmes ayant re�u une formation minimale. Jusqu'� pr�sent, le dispositif a �t� test� sur seulement 30 femmes argentines lors de naissances "normales", ayant toutes eu lieu dans des h�pitaux. "J'�tais heureux qu'ils m'aient demand�, parce que c'�tait pour une bonne cause", a d�clar� au quotidien am�ricain Luciana Valle, une enseignante de maternelle. Son fils , Matteo, qui pesait pr�s de quatre kilos a �t� l'un des premiers extrait avec l'appareil. "Cela m'a vraiment aid�. Sa t�te est sorti sur ma deuxi�me pouss�e", raconte-t-elle. L'OMS a d�cid� de superviser les futurs tests sur une centaine de femmes lors d'accouchementssans difficult�s en Chine, en Inde et en Afrique du Sud, puis sur 170 femmes rencontrant une dystocie.