Le vaisseau spatial russe Soyouz, s'est amarré ce samedi à la Station Spatiale Internationale avec trois spationautes à son bord.

Soyouz, le vaisseau spatial russe, vient de permettre à trois spationautes de rejoindre sans encombre l’ISS, la station spatiale internationale, après un vol de près de 6 heures. Ils y ont rejoint les trois autres spationautes qui s’y trouvaient déjà et se lancent dans un programme de recherche sur les effets de missions spatiales de longue durée sur le corps humain

Une mission longue d’une année attend deux de ces spationautes

Les trois nouveaux occupants de l’avant-poste orbital ISS sont les cosmonautes russes Mikhaïl Kornienko et Guennadi Padalka ainsi que l’astronaute américain Scott Kelly, ingénieur de vol de la NASA. Ils ont été accueillis à l’intérieur de la station par l’actuel commandant de bord, l’astronaute américain Terry Virts ainsi que par le cosmonaute russe Anton Shkaplerov et la spationaute italienne Samantha Cristoforetti. L’italienne et l’américain doivent quitter l’ISS courant mai pour retourner sur Terre.


Pour deux des trois nouveaux occupants, ce séjour à l’ISS va durer près d’une année. En effet, Kelly et Kornienko sont engagés dans une mission qui devrait durer 342 jours. Les séjours dans l’espace aussi longs ne sont pas monnaie courante mais ces deux spationautes resteront loin du record du plus long séjour dans l’espace. Ce record est pour l’instant détenu par le cosmonaute russe Valeri Poliakov avec un séjour de près de 438 jours, de 1994 à 1995, à l’époque dans la station Mir.

Préparer les missions de longue durée dont celles vers Mars

Cette mission, menée par deux spationautes aguerris (ils ont tous deux déjà passés plus de six mois dans la station auparavant) vise, selon la NASA, à « collecter des données biomédicales pour préparer les missions habitées de longue durée dans l’espace« . Il s’agit d’étudier l’impact physiologique mais aussi psychologique de séjours dans l’espace sur le corps humain. L’apesanteur et les radiations inhérentes à ses séjours spatiaux ont des effets de vieillissement accéléré sur les os et le système cardio-vasculaire. Les scientifiques chargés d’étudier ces modifications physiologiques pourront compter sur une référence intéressante : le frère jumeau de Scott Kelly, lui aussi astronaute mais retraité et resté sur Terre depuis 2011.


Le patron de la NASA, Charles Bolden, a déclaré : « La mission de Scott Kelly est essentielle pour faire avancer l’objectif des États-Unis d’envoyer des astronautes sur Mars« . Selon les dernières expectatives, les États-Unis envisagent d’envoyer des astronautes vers Mars dans les années 2030.


Cette mission américano-russe a une portée symbolique d’ampleur car le conflit ukrainien a fortement entamé les relations entre ces deux pays.