La Russie a annoncé ce samedi son intention de se lancer dans un projet de construction d'une nouvelle station spatiale avec les USA.

La station spatiale internationale ISS, actuelle avant-garde orbitale et récemment retournée dans l’actualité avec l’arrivée à son bord de trois nouveaux spationautes, est prévue d’être exploitée jusqu’en 2024. Une nouvelle station de ce type sera vraisemblablement construite par un partenariat russo-américain et ouvert aux autres nations.

La crise en Ukraine n’entame pas la coopération russo-américaine dans l’espace

e samedi, Igor Komarov, l’actuel directeur de Roscosmos, l’agence spatiale fédérale russe, a déclaré : « Roscosmos et la NASA vont travailler sur un programme pour une future station orbitale« . Sur fond de conflit en Ukraine et de tensions entre Russie et USA, la coopération entre ces deux pays semble vouloir perdurer, du moins en ce qui concerne les programmes spatiaux. Puis Komarov d’ajouter : « Nous nous sommes mis d’accord pour qu’un groupe de pays qui prennent part au projet de l’ISS travaille également sur le futur projet« . Ce projet resterait cependant ouvert et permettrait l’entrée de pays qui n’ont jusqu’à présent pas participé au développement de l’actuelle ISS.


Cette coopération russo-américaine semble perdurer en dépit du refroidissement très sensible des relations entre les deux nations depuis l’envenimement du conflit en Ukraine. Pour quelles raisons ?

Pour la Russie, il s’agit avant tout d’argent

En février dernier, Russie et Etats-Unis avaient en quelque sorte renouvelé leur vœux de continuer à financer et exploiter l’ISS et ce jusqu’à la date butoir de 2024. Selon le consultant russe Vadim Loukachevitch, la fin de la coopération russo-américaine sur l’ISS aurait été très préjudiciable pour son pays. Il déclare : « Nous n’avions simplement pas d’autre choix. Abandonner l’ISS, c’était perdre toute compétence spatiale alors que nous n’avons pas assez d’argent pour développer notre propre station spatiale« .


Il semble donc que, malgré les lourdes sanctions imposées par les USA à la Russie, leur coopération spatiale reste au gout du jour. Cela s’est confirmé ce vendredi avec la mission commune arrivée à bon port dans l’ISS.