Dans un communiqué, le Spiil (Syndicat de la presse indépendante d'information en ligne) demande que les termes de l’accord « historique » signé vendredi soient rendus publics.

01net
le 04/02/13





Vendredi 1er février, les pouvoirs publics et Google ont signé un accord portant sur la dotation d’un fond de 60 millions d’euros. Cette somme est destinée au financement des projets de développement du numérique, présentés par des éditeurs. Elle ne concerne toutefois que la presse d’information politique et générale, qu’il s’agisse d’un quotidien ou d’un magazine.
Le Spiil (Syndicat de la presse indépendante d'information en ligne) se sent écarté de l’accord. Dans un communiqué, les membres du syndicat « se félicitent de la décision des pouvoirs publics de ne pas légiférer sur la création d’un « droit voisin » ciblant les moteurs de recherche ». Il demande désormais à ce que les termes de l’accord soient rendus public.
Dans un communiqué mis en ligne sur son site , le Spiil estime qu’il s’agit d’un « accord commercial entre deux acteurs privés [Google et l’Association de la presse d’information politique et générale) » et qu’à ce titre, « il pourrait légitimement demeurer confidentiel. »Néanmoins, au vu de « l’implication direct des pouvoirs publics, au plus haut niveau de l’État », dans son élaboration, cet accord sort du cadre de la sphère privée. « Si, comme l’a expliqué le président de la République lui-même, en présence de deux ministres, Fleur Pellerin et Aurélie Filippetti, il s’agit d’un accord « historique », de « portée mondiale », alors il doit être immédiatement rendu public. »
Dans le texte qu’il a publié, le syndicat rappelle que ce fond de 60 millions d’euros provient d’une « aide privée soutenue par les pouvoirs publics » et que ce montant est « exactement celui de l’aide attribuée par l’État au développement de toute la presse numérique en trois ans, entre 2009 et 2011 (Fonds SPEL), et six fois l’aide qu’il a accordée en 2012 (10 millions € pour la section 2 du nouveau Fonds stratégique) ».
A l'étranger, cet accord fait l'objet de vives critiques. En Italie, La Stampa l'a déjà qualifié de "Waterloo" pour la presse française.