L'un des principaux défauts de l'écosystème de l'Internet des objets, et des dispositifs connectés en général, est qu'ils sont utilisés comme une mine d'or pour récolter des informations sur les utilisateurs finaux, la plupart du temps sans qu'ils en aient connaissance ou aient donné leur consentement.

Une manigance dont Bose est accusé.

Un procès contre Bose, accusé d'espionnage

Un procès s'est tenu contre Bose ce mardi 18 avril 2017 : l'un des plaignants, Kyle Zak, affirme que Bose a commencé à espionner les utilisateurs de ses casques connectés en Wi-fi après les avoir obligés à installer une application intitulée Bose Connect. Selon lui, Bose Connect permettrait à l'entreprise de collecter des données sur tous les contenus musicaux ou livres audio que les gens écoutent sur leurs casques Bose.


Les méthodes utilisées par Bose sont détaillées. Selon la partie plaignante, Bose collecte les données d'enregistrement de ses clients, y compris les numéros de série des dispositifs, puis utilise l'application Bose Connect pour surveiller en temps réel ce qu'ils écoutent. Bose récolterait également des informations sur ce que les gens n'écoutent pas, ou sur les morceaux qu'ils écoutent en boucle. Plusieurs produits Bose seraient exposés : les casques QuietComfort 35, SoundSport Wireless, SoundSport Pulse Wireless, QuietControl 30, SoundLink Around-Ear Wireless II et SoundLink Color II.

Une violation de la vie privée

Les données subtilisées seraient ensuite revendues à des sociétés spécialisées dans l'exploration de données, comme Segment.io.

Tel que cela a été noté dans le procès, les pratiques de Bose constituent une violation majeure de la vie privée. "La défense des clients n'aurait jamais pu anticiper que ces types de musique et de sélections audio seraient enregistrées, et envoyées, de toutes les personnes, à une tierce partie explorant les données pour les analyser" a déclaré la partie plaignante au cours du procès.