Ont l'aimer ou pas mais c'est un grand
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Ont l'aimer ou pas mais c'est un grand
A LA UNE/ACTUALITÉ_ Paris Climat 2015 - COP21
Publié le 30/11/2015 à 13:29
Mis à jour le 30/11/2015 à 19:02
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Bill Gates forme une grande coalition en faveur des énergies propre
INFOGRAPHIE - Le cofondateur de Microsoft crée un fonds de plusieurs milliards de dollars
pour financer des entreprises dans les énergies propres. Son initiative est notamment
soutenue par Mark Zuckerberg et Xavier Niel.
Les nouvelles technologies régleront-elles le problème du réchauffement climatique? Bill Gates, cofondateur de Microsoft, a annoncé lundi le lancement d'un fonds de plusieurs milliards de dollars pour faciliter le financement d'entreprises écologiques. Elle est baptisée la «Breakthrough Energy Coalition», soit «la coalition pour une avancée dans l'énergie» en français. L'entrepreneur et philanthrope a rencontré lundi après-midi Barack Obama et François Hollande, à l'occasion de l'ouverture de la conférence sur le climat COP21, afin de discuter du sujet.
Vingt-huit investisseurs, des grandes fortunes travaillant toutes dans le domaine des nouvelles technologies ou du Web, sont associés à ce projet. On y retrouve Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, et son épouse, la docteur Priscilla Chan, ou Jeff Bezos, PDG d'Amazon. Des personnalités étrangères participent également au fonds, comme Jack Ma, PDG du groupe chinois Alibaba, Ratan Tata, patron du conglomérat indien Tata, et Xavier Niel, le cofondateur de Free.
Faciliter la recherche
Le montant précis du fonds de la Breakthrough Energy Coalition n'est pas encore connu. En revanche, ses objectifs sont déjà affichés. «Plus que jamais, le monde actuel a besoin d'énergie largement disponible et fiable, à un prix abordable et qui ne produit pas de carbone», peut-on lire sur le site Web de l'initiative. «La seule façon d'atteindre cet objectif est de développer de nouveaux outils qui permettent d'assouvir la soif du monde pour l'énergie. Ces nouveaux outils innovateurs seront le résultat d'un accroissement dramatique des efforts de recherche du secteur public, parallèlement à des investissements à long terme et flexibles.»
Pour atteindre cette coopération entre public et privé, la Breakthrough Energy Coalition s'est associée avec Mission Innovation, une initiative de 20 pays s'engageant à doubler leurs investissements dans la recherche pour des énergies propres d'ici à 2020, pour atteindre un niveau de 20 milliards de dollars (environ 18,9 milliards d'euros). Y figurent notamment la France, les États-Unis, le Japon, l'Arabie saoudite ou l'Inde. En parallèle de cet investissement public dans la recherche, l'initiative de Bill Gates doit faciliter le financement d'entreprises innovantes, mais qui auraient des difficultés à lever des fonds car l'écologie n'est pas encore considérée comme un domaine rentable.
«Les énergies renouvelables que nous avons actuellement ont beaucoup progressé, mais au vu de l'ampleur du défi qui nous attend, nous avons besoin d'explorer de nombreuses autres options, et inventer de nouvelles approches»
Bill Gates
Cinq secteurs seront privilégiés: l'électricité, les transports, l'industrie, l'agriculture et l'efficacité des systèmes énergétiques. «Les énergies renouvelables que nous avons actuellement ont beaucoup progressé, mais au vu de l'ampleur du défi qui nous attend, nous avons besoin d'explorer de nombreuses autres options, et inventer de nouvelles approches», estime Bill Gates. Ce dernier espère que ces investissements profiteront notamment aux pays en voie de développement, afin de les aider à évoluer vers un nouveau modèle économique plus respectueux de l'environnement.
Dans son texte de présentation, le cofondateur de Microsoft dénonce la «vallée de la mort» qui sépare les concepts innovants et leur commercialisation. «Notre but est d'accélérer les progrès dans la recherche sur les énergies propres, mais aussi d'y créer du profit», explique-t-il. Selon lui, ni les gouvernements ni les capitaux privés classiques ne sont la solution à ce problème épineux. Bill Gates plaide plutôt pour «un autre type d'investisseur privé, engagé à long terme vis-à-vis des nouvelles technologies et disposé à consacrer à cette entreprise un capital-risque d'une souplesse et d'une patience considérables». Et d'espérer: «Le succès de cette entreprise constituera la preuve économique nécessaire à l'économie des énergies propres dictées par le marché, dont l'avenir de notre planète a besoin.»
Bill Gates remet en cause la décision de Tim Cook qui persiste dans son refus de coopérer avec les autorités. Il considère que le PDG d'Apple devrait débloquer le téléphone du meurtrier de San Bernardino pour les besoins de l'enquête.
Mise à jour : du 24 février à 15h36
Suite à ses propos et surtout aux réactions qu'ils ont engendrées, Bill Gates a tenu à clarifier ses propos surBloomberg.
L'ex-patron de Microsoft a ainsi précisé : « Je suis attristé de lire des articles intitulés « Bill Gates soutient le FBI », car ce n'est pas ma vision des choses. Je pense qu'il est précieux que le gouvernement puisse accéder aux données pour lutter contre le terrorisme, qui pourrait s'aggraver à l'avenir, tout en conservant les bons garde-fous. Il faut trouver un équilibre. Il est arrivé par le passé que le gouvernement utilise les données d'une façon inattendue. J'espère que nous pourrons avoir ce débat. Dans le cas d'Apple, c'est à la justice de se prononcer. Et c'est le Congrès qui décidera sur la façon doit évoluer le Patriot Act. »
Publication initiale :
Le cofondateur de Microsoft désavoue publiquement la décision du PDG d'Apple. Pire : il assure qu'« il n'est aucunement question de backdoor », contrairement à ce qu'affirme Tim Cook, repris par les journaux du monde entier.
http://img.clubic.com/02580000083578...-backdoors.jpg
Bill Gates s'exprime sur l'affaire des "backdoors"
Depuis que Tim Cook s'oppose à la décision de justice lui ordonnant d'accéder au vœu des enquêteurs, une véritable guerre des mots et des lettres ouvertes s'est engagée entre lui et James Comey, le chef du FBI. Et si tout le monde suivait au mot près la parole des deux parties, personne ne s'attendait à ce qu'un acteur de cette taille s'invite dans le débat.
Alors que le successeur de Steve Jobs ne démord pas, expliquant que le déblocage de ce téléphone créerait un précédent qui aurait des conséquences dramatiques pour la sécurité, Bill Gates contredit : « il n'est pas question de backdoor (faille de sécurité dans le système d'exploitation de l'iPhone), Apple a déjà accès à toute la mémoire du téléphone qui est demandée par les autorités. »
Il poursuit : « Ce n'est pas une chose générale qui est demandée, il s'agit ici d'une demande individualisée (...) j'espère que nous allons continuer à avoir ce débat pour que nous construisions les bonnes barrières de sécurité afin que les gens ne disent pas : "il est préférable que le gouvernement n'ait accès à aucune information" »
À contresens
L'affaire devient d'autant plus problématique que Tim Cook avait expressément fait état d'une demande des autorités beaucoup plus contraignante : « Ils nous ont ordonné de faire marche arrière et de revenir à une version de protection des données équivalente à celle de l'iOS 7 de 2013 » disait-il hier dans une lettre adressée à ses employés.
Au même moment, Mark Zuckerberg avait aussi abondé en ce sens, au Mobile World Congress de Barcelone : « Nous sommes avec Apple sur ce coup » a-t-il lancé, « nous croyons au chiffrement ».
Sujet fusionné.