Difficile d'être directeur d'une chaîne de télévision en Algérie
Il est vraiment difficile d'être directeur d'une chaîne de télévision privée en Algérie. Plus qu'un poste, c'est une position politique qui est aussi bien la cible des attaques que le terrain de convoitise. Avec plus d'une vingtaine de chaînes, rares sont les chaînes de télévision qui ont des P-DG ou des directeurs et cela pour plusieurs raisons. La position de directeur signifie que ce dernier a le pouvoir absolu et beaucoup de propriétaires de chaînes ne souhaitent pas donner ce pouvoir à des directeurs qui ne sont pas dans les statuts ou dans la décision. Contrairement aux statuts des télévisions occidentales ou orientales, les chaînes de télévision algériennes privées n'ont pas de conseil d'administration et fonctionnent comme des entreprises presque familiales. Le seul P-DG de chaîne installé par un conseil d'administration a été Mehdi Benaïssa, le patron de KBC aujourd'hui en prison. L'ex-P-DG d'El Djazairia TV HHC, a été également installé par les actionnaires lors d'une cérémonie. Enfin, le directeur de Dzair TV et patron du groupe de presse du groupe du milliardaire Haddad est son homme de confiance Mohamed Hakem. Pour les autres chaînes privées, c'est le propriétaire qui dirige la télévision: Anis Rahmani pour Ennahar TV, Ali Fodil pour Echourouk TV, Samira Bezaouya pour Samira TV, Nabil Amra pour El Haddaf TV, Mahiedine Tahkout pour Numidia News, Réda Mehiegni pour Beur TV, Ali Boudjema pour Hoggar TV et récemment Brahim Aissiou pour El Djazairia TV. Ce dernier a été officiellement installé par son frère Ayoub P-DG de la chaîne après le départ de HHC et l'échec des négociations avec Samir Boudjadja comme nouveau P-DG. Le nouveau cahier des charges de l'Arav impose aux propriétaires des chaînes privées d'avoir seulement moins de 40% de l'actionnariat de l'entreprise de la chaîne. Les autres actionnaires doivent se partager le reste des 60%. C'est en tout cas ce qu'a établi pour le moment la chaîne El Djazaria TV qui possède trois actionnaires mais aussi la chaîne Hoggar TV puisque Ali Boudjema, le propriétaire de la chaîne, a introduit dans la société de la chaîne deux autres actionnaires: Ali Kaidi l'ancien directeur technique de l'Entv et Khalifa TV et Kamel Aouadi, actuel directeur de la chaîne du Coran de l'Entv, TV5. Avec la dernière mise en demeure du ministère de la Communication, les propriétaires des chaînes doivent introduire dans leurs statuts d'autres associés afin d'être conformes à la loi sur l'audiovisuel. Sinon la chaîne sera dissoute et les bureaux fermés. La grande inquiétude pour les propriétaires des chaînes c'est en réalité la confiance. Il est presque difficile de trouver des actionnaires qui épouseraient la même doctrine et qui partageraient la même ligne que les actionnaires principaux. L'autre grand souci, surtout pour ces chaînes de télévision privées, c'est qu'il n'existe aucune société en Algérie qui se soit spécialisée dans l'audiovisuel et qui pourrait proposer des projets rentables à long terme.
**Contenu caché: Cliquez sur Thanks pour afficher. **
La publicité, le grand handicap des chaînes privées
Dans le dernier cahier des charges initié par l'Arav, on affirme que le contenu des messages publicitaires diffusés doit être véridique, loyal et décent. Ces derniers doivent respecter les valeurs nationales et ne pas porter atteinte au crédit de l'Etat. Mais le grand indice de restriction de la publicité pour les chaînes privées c'est le temps consacré à la diffusion des messages publicitaires, qui ne doit pas être supérieur à 6 minutes par heure d'antenne en moyenne dans l'année et chaque séquence de messages publicitaires est limitée à une durée maximum de 3 minutes. Cette limite de publicité va sérieusement handicaper les chaînes privées qui n'ont pas d'autres sources de financement. Autrement dit, les chaînes qui n'ont pas de financement extérieur vont mourir à petit feu. Pour le moment, la majorité des chaînes privées est adossée à un important propriétaire ou est liée à un journal financé par la publicité de l'Anep. C'est le cas notamment d'Echourouk TV, Ennahar TV, El Bilad TV, El Adjwa, ou encore El Haddaf, alors que d'autres chaînes comptent sur la fortune de leur propriétaire. C'est le cas notamment d'El Djazairia TV, de Numidia News, ou encore de Dzair TV. Ces trois chaînes sont financées par les grands capitaux de groupes économiques. La publicité reste le nerf de la guerre audiovisuelle. Certaines chaînes privées n'hésitent pas à faire du chantage à certains groupes économiques en les menaçant par des reportages ou des documentaires négatifs. Cette guerre des images avait fait des siennes entre Khalifa TV et Canal+ quand les télévisions se sont fait la guerre par reportages interposés.
Il faut dire qu'avec les dernières restrictions sur la publicité ce sera à coup sûr le grand barrage pour la construction de puissantes et influentes télévisions. Ce qui est étonnant est le fait que même si les télévisions privées peuvent respecter ces directives, elles risquent néanmoins de griller les lignes rouges durant le mois sacré. C'est durant cette période que la majorité des télévisions privées fait son beurre. Certaines chaînes peuvent arriver à engranger jusqu'à 50 milliards de centimes de publicité en un mois. Alors que la télévision publique peut arriver jusqu'à 70 milliards de centimes durant seulement le mois sacré. Il faut préciser aussi que les prix des espaces sur les télévisions privées est dix fois plus bas que sur la télévision publique. Si l'Entv facture 100.000 DA les 30 secondes de publicité, une chaîne privée facture les 30 secondes à 50.000DA. Certaines tranches de publicité sont descendues à 5000 DA, ce qui ne nourrit pas une chaîne de télévision qui emploie parfois seulement 40 personnes. Avant de réduire la publicité, il faut d'abord réguler les prix de la publicité pour garantir de bonnes recettes.
**Contenu caché: Cliquez sur Thanks pour afficher. **
L'après-KBC dans le paysage audiovisuel algérien
Dans le paysage audiovisuel national, il y avait l'avant-KBC et l'après-KBC. L'avant-KBC, c'est la liberté totale dans la gestion et le traitement des sujets et l'après-KBC, c'est la prudence dans le traitement des sujets et surtout dans la démarche de production d'une émission de télévision. Le premier indice a été déjà donné hier après la libération du directeur général de KBC. Le sujet sur KBC était sobre, et aucune critique n'a été faite contre le pouvoir, et encore moins contre la justice. D'ailleurs, le message des magistrats la veille du procès est très clair: toute diffamation contre la justice ou une institution de l'Etat sera lourdement sanctionnée. KBC est résolument entrée dans la ligne éditoriale générale. A noter qu'aucune chaîne privée ou publique n'a osé couvrir le procès KBC, pourtant sur-médiatisé par rapport au procès d'Atlas TV, El Adjwa TV ou encore El Watan TV. Le directeur de cette dernière chaîne Djaâfar Chelli est sorti de prison devant aucune caméra de télévision. C'est grâce à des photos de militants du MSP que sa libération fut rendue publique et médiatisée ensuite. Le rapport entre les télévisions privées, et surtout publiques avec les affaires judiciaires dans lesquelles sont impliquées certaines chaînes de télévision est fortement difficile ou absent. Aucune télévision n'a évoqué l'emprisonnement du directeur de la chaîne El Adjwa TV, même si l'affaire est purement pénale et n'a rien à voir avec la liberté d'expression. Trois directeurs de chaînes de télévision sont passés par la prison et un autre est interdit d'entrer sur le sol. Les chaînes privées ne se mêlent pas des affaires des autres chaînes de télévision et aucune solidarité n'est exprimée dans ce sens.
Actuellement, plusieurs chaînes de télévision sont en train de réunir les documents pour régulariser leur situation vis-à-vis de l'Arav. Cette situation tend à prendre des proportions désastreuses pour certaines chaînes de télévision.
A El Djazairia TV après le départ de HHC, c'est le flou total, la direction a lancé un recrutement massif visant à engager une nouvelle équipe. KBC risque de fermer après l'annulation du financement extérieur de la chaîne. Les émissions qui étaient jusque-là produites sont à l'arrêt. Même situation pour Beur TV qui a annoncé un recrutement après le départ massif des techniciens et journalistes en raison de la mauvaise gestion de la chaîne. La rentrée risque d'être difficile pour certaines chaînes de télévision qui ont du mal à assurer les salaires des fonctionnaires pour le mois d'août, sachant que l'argent de la publicité ne va entrer dans la caisse des chaînes de télévision que vers septembre. Régularisation de la situation administrative, financière et surtout rédactionnelle seront les trois défis qui attendent les nouvelles chaînes de télévision privées et cela avant un éventuel écran noir total.
Quelles modalités pour les télés privées lors des législatives de 2017?
Quelles modalités pour les télés privées lors des législatives de 2017?
Dimanche 07 Aout 2016
Alors que le Maroc vient de donner les directives à l'intention des médias
audiovisuels pour la couverture des élections législatives générales du
7 octobre 2016 au Maroc, l'Algérie tarde à réguler son paysage audiovisuel.
L'année 2017 sera marquée par les élections législatives et à ce jour, c'est
l'anarchie qui règne dans le paysage audiovisuel algérien. Si l'Entv reste
conditionnée par la Commission de surveillance des élections, les chaînes
privées restent à ce jour libres vis-à-vis de tous les partis. Il est clair que la
carte du paysage audiovisuel algérien, est divisée en trois catégories les
partis proches du pouvoir qui sont souvent médiatisés par les chaînes
Ennahar TV, Echourouk TV, El Djazairia TV, Numidia News et Dzair TV,
les partis de l'opposition qui sont couverts par les chaînes Beur TV,
Echourouk TV et El Bilad TV, alors que les islamistes sont couverts par
Ennahar TV, Echourouk TV, et bien sûr El Bilad TV. La bataille médiatique
sur les chaînes de télévision a déja commencé avec les attaques contre le
SG du FLN Amar Saâdani. Le mois de septembre elles seront encore plus
agressives. Le Parti des travailleurs qui a été violemment critiqué par
Ennahar TV, devra chercher un plateau à sa convenance. Va-t-on copier sur
nos voisins marocains? Car pour le Maroc, dont la période électorale durera
43 jours, du 25 août au 6 octobre, les choses sont bien claires.
La précampagne s'étendra sur 30 jours, du 25 août au 23 septembre.
La campagne électorale durera du 24 septembre au 6 octobre et les choses ont
été déjà réglées, puisque les temps d'antenne ont été dispatchés. Les médias
devront consacrer 50% du volume horaire global aux partis politiques du premier
groupe parlementaire à l'Assemblée. Ce sont les formations ayant au moins un
groupe parlementaire dans l'une des deux chambres du Parlement. Elles
bénéficieront du temps de manière équitable. Le 2ème groupe des partis se verra consacrer 30% du temps global. Ces partis sont représentés au Parlement, mais
ne disposent pas de groupe parlementaire. Les 20% de temps restants seront répartis équitablement entre les partis non représentés au Parlement. Certains partis
d'opposition en Algérie reprochent beaucoup plus les modalités d'acceptation des
dossiers de candidatures que le temps d'antenne. Les réseaux sociaux seront à coup
sûr un appui à la campagne électorale lors des législatives de 2017.
Les chaînes privées algériennes en vacances
Après le Ramadhan, la majorité des télévisions privées avait mis sa production en congé. Durant plus d'un mois la majorité des chaînes privées a du mal à remplir sa grille de programmes de l'été. Aucune chaîne de télévision privée n'avait lancé de programme pour l'été, certaines chaînes ont même saisi l'occasion pour libérer leurs employés en prévision d'une rentrée sociale difficile. C'est le cas pour El Djazairia TV, Dzair News, Beur TV ou encore Echourouk News. C'est à croire que les chaînes privées ne travaillent que durant le mois sacré seulement ou quand l'actualité médiatique est riche comme durant les élections locales, législatives ou présidentielle. Durant ce mois où l'activité politique est réduite, plusieurs opérateurs économiques et des acteurs de la politique sont également en vacances. La majorité des chaînes privées ne diffuse pas de films ou de séries qui remplissent sa grille des programmes. Les chaînes privées ne cherchent pas à attirer des téléspectateurs durant cette période. Pour preuve, durant la fête du 5 Juillet, la majorité des chaînes privées Dzair TV, Echourouk TV ou encore El Bilad TV avait acquis gratuitement les droits de diffusion de certains films de guerre et cela suite à un don du ministère des Moudjahidine. Les chaînes News ont pu garder le cap par l'actualité sportive des Jeux olympiques ou les attentats en Europe. De plus, la majorité des chaînes privées ne dispose pas de correspondants à l'étranger pour alimenter le Journal télévisé en question ou actualité news. Pour les Jeux olympiques de Rio, seule la chaîne privée El Haddaf TV a pu envoyer un journaliste qui couvre aussi bien pour le journal que pour la chaîne. Pour le reste, les chaînes privées restent en mode veilleuse, en attendant la rentrée sociale. La chaîne Ennahar TV continue d'occuper l'espace des news en faisant parfois des sorties tonitruantes comme c'est le cas de ce sujet sur les chansons raï. La confrontation entre cheikh Shamssedine et un chanteur de raï a occupé le débat durant plus d'une semaine. La chaîne Ennahar TV s'est également illustrée avec un reportage sur le terrain en faisant une plongée sur la cité rouge à Zéralda, à quelques kilomètres de la capitale et à quelques mètres de la résidence d'Etat. Une cité où vivent des familles entières sous la menace des gangs et des malfrats. La chaîne Echourouk TV qui demeure l'une des plus importantes chaînes de divertissement rediffuse comme les télévisions du groupe audiovisuel public, les meilleurs programmes du mois de Ramadhan. Une méthode peu rentable car le programme du mois sacré n'a pas été oublié pour être rediffusé. Les vacances des chaînes privées se poursuivront jusqu'à la fin du mois de septembre et cela en raison d'une absence totale de visibilité et prévoyance.
**Contenu caché: Cliquez sur Thanks pour afficher. **
Re : TV Privées en Algérie
Quel mercato pour l'audiovisuel algérien?
Au moment où on parle beaucoup sur le mercato dans le football, il est aujourd'hui question dans la presse du mercato de l'audiovisuel algérien. Alors qu'on attend toujours des changements au niveau de la télévision publique avec le remplacement en septembre des directeurs de Canal Algérie et de la chaîne coranique, on parle du maintien de la confiance aux directeurs de la chaîne 4 amazighe et de la chaîne satellitaire A3. On évoque depuis quelques semaines le départ de la chaîne Echourouk News de la directrice de l'info et la présentatrice vedette de la chaîne Leïla Bouzidi et son remplacement par l'actuel rédacteur en chef d'El Khabar Mohamed Baghali. L'info n'a pas été confirmée par la direction d'Echourouk et a été même démentie par des assistants de Bouzidi alors que la concernée qui est en vacances reste injoignable. Il est clair que cette rumeur n'est pas gratuite, car l'animatrice la plus performante sur le paysage audiovisuel avait déjà quitté la chaîne Echourouk TV pour KBC, mais si Echourouk TV se sépare de Leïla Bouzidi elle perdra un sérieux élément pour son audience, puisque durant sa présence à la tête de la chaîne d'info d'Echourouk, elle avait réussi à prendre quelques points à la chaîne Ennahar TV dans les débats et les talk-shows. Sur la chaîne El Djazairia TV, après le départ de HHC, les propriétaires de la chaîne ont fait appel à l'ancien responsable du marketing et des relations publiques de Mobilis Mohamed Daâs. Ce dernier a déjà commencé à diriger la chaîne en changeant déjà beaucoup de choses dans son programme. De son côté, la chaîne KBC qui a été reprise par le groupe El Khabar a écarté Mehdi Benaïssa, l'ancien propriétaire et patron de Ness Prod. Ali Djerri a repris le poste qu'il avait cédé, quant à Mehdi Benaïssa, écoeuré par son expérience audiovisuelle en Algérie, il caresse toujours le rêve de lancer la chaîne Ness TV qui était prévue au départ à partir de Paris. La capitale française sera également le terrain d'explication entre l'ancien P-DG de Beur TV Nacer Ketane et l'actuel dirigeant de la chaîne Réda Meheigni. Nacer Kettane n'a pas apprécié la tournure qu'a prise sa chaîne en Algérie et entend la récupérer au plus vite avant les prochaines élections législatives en Algérie. Une entente à l'amiable entre les deux patrons est actuellement sur la table à Paris, l'essentiel c'est de trouver le montant idéal pour la cession. Pour le moment, Beur TV fait toujours face à des défections en raison de la mauvaise gestion de ses responsables rédactionnels. Seul le programme «Talaâ habet» de Kheikh Naoui est maintenu pour la rentrée. Une rentrée qui sera marquée par la mise en place d'une nouvelle politique pour les chaînes privées avec l'entrée en action de l'Arav qui va faire le ménage dans les chaînes privées.
**Contenu caché: Cliquez sur Thanks pour afficher. **
10 jours aux chaînes privées pour se conformer ou disparaître
10 jours aux chaînes privées pour se conformer ou disparaître
Lundi 22 Aout 2016
Il ne reste que 10 jours aux chaînes privées pour se conformer aux lois de l'Audiovisuel national instaurées par le ministère de la Communication. En effet, le 31 août prochain sera le dernier jour de l'ultimatum imposé par le ministère de la Communication pour se conformer au nouveau cahier des charges ou disparaître. Sur la quarantaine de chaînes concernées seules cinq seulement sont officiellement accréditées. Tout le reste relève de l'informel, avait déclaré le Premier ministre Abdelmalek Sellal à l'époque. Mais pour ce faire, plusieurs chaînes sont dans une situation économique sensible, qui les empêche d'aller plus en avant dans l'aventure audiovisuelle. Parmi les chaînes en difficulté, il y a KBC qui a été repris par ses anciens actionnaires et qui est replongée dans les difficultés financières. De son côté, la chaîne El Bilad TV la chaîne islamiste appartenant à l'homme d'affaires Djemai, financier du patron de TAJ Amar Ghoul, est également en difficultés financières. L'absence de la publicité a lourdement influencé sur son rendement. Même cas de figure pour Beur TV, qui, comme chaque année en septembre, tente de reprendre la situation en main, en révisant sa grille des programmes et en virant des gens. Même si la chaîne a gagné un peu d'argent durant le Ramadhan, elle demeure toujours en panne de stratégie et a perdu beaucoup de ses éléments. La chaîne El Adjwa TV est également dans une situation presque catastrophique. Depuis l'emprisonnement de son principal patron, la chaîne est en perte de vitesse. Ajoutée à cela la perte de sa manne financière, qui vient essentiellement de l'Anep. La chaîne n'a aucune existence administrative ou juridique, le fait de diffuser un programme c'est déjà un exploit. La chaîne Numidia News de l'homme d'affaires Mahieddine Tahkout est aussi en perte de vitesse. Après avoir envoyé, en vain, plusieurs demandes pour obtenir une autorisation légale d'exercer sur le territoire national, la chaîne a perdu son énergie et risque d'être revendue par son principal actionnaire. Reste El Haddaf TV, la chaîne de sport la plus regardée des Algériens, qui a fait l'objet de plusieurs avertissements de la part de la FAF et de la part des instances sportives internationales pour le piratage des images du football national et étranger, risque gros si elle accepte le cahier des charges de l'Arav. Enfin, il y a ces petites télévisions régionales comme l'Index TV de Constantine et El Bahia TV d'Oran, qui n'ont plus de financement suffisant et risquent également de disparaître. Dans ce cas de figure seule Samira TV qui bénéficie d'un important lot de sponsors qui l'accompagne depuis longtemps pourrait permettre à la première télévision de la famille algérienne de rester dans le gotha des télévisions privées algériennes
Re : TV Privées en Algérie
Comment Ennahar TV a traité la polémique de Khaled
u moment où les chaînes privées ont des difficultés à trouver des sujets quotidiennement, la chaîne Ennahar TV a trouvé la parade en faisant des sujets sur les déclarations assez troublantes des chanteurs de raï algériens sur le roi du Maroc. Ainsi après l'épisode de la nationalité accordée à cheb Khaled et cheb Faudel (qui s'est illustré en se prosternant devant le portrait du roi du Maroc) c'était autour du selfie pris par Réda Taliani avec le roi du Maroc et son épouse, qui font le buzz. Ces sujets ont fait réagir violemment les Algériens sur les réseaux sociaux. Ce qui a provoqué la colère de ces artistes, qui ne se sont pas empêchés de réagir sur des médias marocains. Or, ces réactions n'ont fait que jeter de l'huile sur le feu. Il y a eu Réda Taliani, qui a tiré à boulets rouges sur les journalistes algériens, les qualifiant d'incultes qui refont leurs années primaires cinq fois. Cet épisode a été très mal perçu par les médias et les internautes algériens qui ont sévèrement commenté sur les réseaux sociaux. Quelques jours après cette affaire, une autre réaction a été encore versée par les médias marocains, celle du King cheb Khaled, qui a réagi à ceux qui lui reprochent d'avoir la nationalité marocaine et le fait qu'il manifeste ouvertement son adoration pour le roi du Maroc. Il n'en fallait pas plus pour la chaîne Ennahar TV qui a consacré tout un débat avec son présentateur vedette Ahmed Hafsi, qui a invité sur le plateau le chanteur populaire Mohamed Mazouni, pour commenter cette catégorie de chanteurs qui change de nationalité et qui critique l'Algérie de l'étranger. Mais aussi des intervenants à l'image de Karim El Gang et Tawfik Hamouche, un animateur qui a largement dénoncé les dérapages de certains artistes raï, à l'image de Faudel, et Réda Taliani. Mais le grand coup d'Ennahar TV, c'est d'avoir réussi à faire réagir Khaled, durant plus de 30 mn. La chaîne qui ne veut pas attaquer le chanteur algérien le plus connu à l'étranger, lui a offert une large tribune pour s'exprimer et même pour critiquer la chaîne. Durant son intervention qui a duré plus de 30 mn, le chanteur n'a pas été interrompu par l'animateur vedette de la chaîne, jusqu'à à ce que celui-ci éclate en sanglots. Très touché par cette attaque médiatique, Khaled désemparé a choisi de justifier ses propos et critiquer ceux qui veulent lui retirer la nationalité algérienne. Mais Khaled sera le seul chanteur à se défendre et à justifier sa réaction. Réda Taliani qui a appelé pour s'exprimer sur Ennahar TV a choisi de se retirer alors que Faudel n'a pas accordé d'importance aux critiques des Algériens du moment qu'il vit en France et chante rarement en Algérie. Un peu grâce à sa déclaration et son courage, Khaled a éteint une partie du feu qui alimentait la société algérienne à son égard. La chaîne Ennahar TV qui est la seule télévision algérienne à traiter ce sujet épineux entre le Maroc et l'Algérie et dans un objectif de récupérer l'artiste des mains du Makhzen, a visité la famille de Khaled à Oran et lui a apporté un soutien supplémentaire dans sa réhabilitation médiatique. La bataille audiovisuelle et médiatique entre le Maroc et l'Algérie a visiblement commencé.
Comment est gérée la bataille médiatique entre Makhloufi et le COA
Comment est gérée la bataille médiatique entre Makhloufi et le COA
Samedi 27 Aout 2016
Depuis l'explosion du scandale à Rio, la guerre médiatique entre les partisans
de Makhloufi et ses adversaires fait rage. Déjà à Rio, certains médias se sont manifestement positionnés dans la bataille médiatique.
Ainsi, Beur TV et El Haddaf TV qui avaient un correspondant sur place, se sont ouvertement placés aux côtés du double vice-champion olympique à Rio
Toufik Makhloufi. A Alger, la chaîne Ennahar TV a mobilisé son armada de
journalistes pour dénoncer durant plus de quatre jours les responsables du
Comité olympique et plus précisément Amar Brahmia. Ce dernier a subi une
avalanche de critiques de la part des invités de la chaîne Ennahar TV, seule la
championne olympique à Barcelone, Hassiba Boulmerka, s'est mise à défendre
le COA. La chaîne Ennahar TV a poursuivi sa campagne contre Brahmia et
consors, en montrant notamment les images de la famille du chef de la Délégation algérienne à Rio se baladant avec les badges de l'Algérie. Autre chaîne à dénoncer
la gestion du Comité olympique, la chaîne Echourouk News, mais aussi la chaîne
Dzair News. Cette dernière a largement montré cette vidéo de Brahmia, se moquant
des journalistes à l'arrivée de la délégation à l'aéroport d'Alger. D'ailleurs, à ce
moment-là, la tension était à son comble. Ce sont les propos du ministre de la
Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, à l'arrivée de la délégation annonçant
qu'il n'y aura pas d'enquête qui a donné des ailes aux responsables visés par les
médias. Ces télévisions ont réalisé des reportages en faveur de Bourrada, de
Makhloufi et de Mahour Bacha. En revanche, la chaîne Numidia News appartenant
au groupe de Mahieddine Tahkout s'est ouvertement mise aux côtés de Berraf et compagnie. Pour preuve, l'intervention sur la chaîne de Tahkout de Zohra Bouras
, la fille du président de la Fédération d'athlétisme a été cinglante de désinformation.
Un président de fédération qui envoie sa fille défendre son secteur c'est du jamais-vu
dans les annales du sport. Dans les médias électroniques, la guerre médiatique
entre le site DZfoot et le site français La gazette des Fennecs a été largement
commentée. Les deux médias se sont illustrés dans les scoops et les réactions des athlètes. Si DZfoot était aux côtés de Brahmia, La gazette des Fennecs était aux
côtés de Makhloufi. C'est d'ailleurs, ce site français qui avait annoncé, avant tout le
monde, que Makhloufi n'allait pas se joindre à la délégation de Rio, et qu'il allait partir
sur Paris pour participer à des meetings. Dans cette bataille des médias, la télévision publique est restée bien neutre, préférant jouer le rôle des arbitres, alors que l'APS
a été objective dans ses rapports sur la participation algérienne à Rio.
Re : TV Privées en Algérie
Les films financés par les moudjahidine seront-ils projetés en
Le ministère des Moudjahidine est sans doute le seul ministère des anciens combattants dans le monde à faire de la culture. Il a produit à lui seul plus d'une dizaine de longs métrages et une centaine de reportages et de documentaires. Il dépasse à lui tout seul le programme du 50e anniversaire programmé à la fois par le ministère de la Culture et la télévision.
Selon le dernier rapport de Euromed Audiovisuel, 25 scénarii de longs-métrages ont été déposés au niveau du ministère des Moudjahidine pour étude et aide au financement». Moins de 60 ans après l'indépendance et plus encore après le déclenchement de la révolution, il a réalisé un important programme de films retraçant les meilleurs moments sur la guerre de libération. Le ministère des Moudjahidine avait lancé la production des six longs métrages sur des grandes figures de la révolution. Ben Boulaïd, Lotfi, Zabana, Krim Belkacem, Larbi Ben M'hidi. Ce dernier est sur le point d'être finalisé par le réalisateur et producteur Bachir Derrais. Le ministère des Moudjahidine est resté le plus grand financier de films sur la Révolution. Considéré comme le troisième secteur le plus budgétivore après la Défense nationale et l'Education, le ministère des Moudjahidine accorderait entre 80 à 120 milliards de centimes aux films sur la Révolution, ce qui est loin de ce que donne généralement le ministère de la Culture ou la Télévision nationale au cinéma. A côté des longs métrages cinéma, il y a plusieurs téléfilms financés par le département des anciens combattants de la révolution qui n'ont jamais été montrés au public: La prison, Lambèse à l'ombre des Aurès de Yahia Mouzahem, Edhil oua Kendil de Rym Laâredj, sur la naissance de l'Union des étudiants algériens durant la guerre. Mais après tous ces efforts, les films ont été offerts gratuitement aux télévisions privées et publiques. Durant l'anniversaire de l'indépendance du 5 Juillet, plusieurs chaînes à l'image de Dzair TV, Echourouk TV, Djazairia TV ou encore Hogar TV ont diffusé sur leurs petits écrans ses films. Alors que la télévision publique qui a reçu les films ne les a pas encore diffusés. Selon certaines sources, le ministère des Moudjahidine a donné ses films en DVD alors que la Télévision nationale ne diffuse qu'en format Beta IMX. Comment peut-on négliger ainsi la qualité du produit? Comment investir des milliards dans la production et négliger la promotion et l'exploitation? La majorité de ces films n'a pas été vue par les Algériens car ils n'ont jamais été montrés dans les salles de cinéma alors qu'ils avaient bénéficié d'une importante avant-première avec la présence du président et parfois du Premier ministre Sellal. Il faut souligner que le ministère des Moudjahidine est en retard dans ce secteur, il faudrait dans ce sens confier la promotion à une structure culturelle adéquate.
salles?