Caméra Cachée TV Algérienne
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La bataille audiovisuelle des caméras cachées algériennes
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Par Amira SOLTANE
Mercredi 15 Juin 2016 00:00
Alors qu'on pensait que les caméras cachées seraient moins
importantes cette année, elles ont dominé le paysage audiovisuel
algérien. Pas moins de 20 caméras cachées ont été diffusées durant
le mois sacré, dont six rien que sur la chaîne Ennahar TV qui a misé
gros sur ce genre de short programme. Un choix judicieux puisque
la caméra cachée politique «Rana Hakmnak VIP» a remporté un
succès fou et a permis à la chaîne Ennahar TV de rester leader de
l'audience durant la première semaine du Ramadhan. Ennahar TV
a également excellé avec la caméra cachée «Ass ala telephonek»
(Fait gaffe à ton téléphone) qui piège les passants en tentant de leur
subtiliser leur téléphone. Cette année, les artistes sont également piégés
sur Ennahar TV, mais chez le coiffeur dans une nouvelle caméra cachée
«Aand el haffaf». La première chaîne d'info d'Ennahar TV s'est également
illustrée avec cette caméra cachée «Ana Khatini» qui tente de piéger
des passants avec des illusions visuelles. De son côté, la chaîne
Echourouk TV s'est imposée avec sa caméra cachée «studio sport»
où elle a réussi à piéger des artistes et des sportifs de renom. La deuxième
caméra cachée d'Echourouk TV qui est entrée en cours de route n'est pas
mauvaise non plus. «Psycho Noum» tente de piéger des artistes en les
hypnotisant et en les mettant dans une situation stressante. Pour sa part,
l'Entv est restée discrète avec les caméras cachées. Elle a néanmoins
misé sur des valeurs sûres, Ahmed Riad de Constantine avec sa caméra
cachée «Harba wine» ou encore le comique Karim Belhadj qui piège avec
gaieté nos compatriotes en France sur Canal Algérie. Pour les autres chaînes,
les moyens financiers ne permettant pas de mettre le paquet sur plusieurs
caméras cachées, elles se sont contentées d'une seule, c'est le cas de Dzair TV
qui a fait fort avec «Tahwissa fi Babor» avec Yasmine et Mister Ab. De son côté,
El Bilad TV a misé avec la caméra cachée «Tabka haïr», qui piège des artistes
dans un restaurant. Enfin KBC s'est illustrée avec une caméra cachée
«éChad rassaké» où un salon de coiffure pour hommes se transforme en salon
de coiffure pour femmes. A ses caméras cachées comiques s'ajoutent des
caméras cachées sociales une nouvelle mode dans le Monde arabe.
Deux chaînes ont testé ce genre de caméra: Ennahar TV avec «Dziri ou Fhel»,
où on tente d'humilier un agent de nettoyage. Ou encore plus fort,
des vidéos sociales très osées et très fortes réalisées par Anes Tina sur
les Kabyles ou les salafistes. Toute cette floraison de caméras cachées se
démène dans un contexte assez spécial d'absence d'Autorité de régulation
qui contrôle et qui fixe les lignes rouges à ne pas dépasser. L'année dernière,
suite à une caméra cachée faisant croire à un attentat, le ministre de la
Communication est intervenu stoppant plus de 50% des programmes
des caméras cachées du paysage audiovisuel national.