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    Post Violences à l'Égard des Femmes (Algérie)

    Projet de loi contre les violences à l’égard des femmes
    L’APN dit «oui» malgré le lobbying des islamistes



    le 07.03.15 | 10h00
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    Adoption du projet de loi relatif à la protection de la femme contre toutes les formes de violence à l’APN

    Le projet de loi relatif à la protection de la femme contre toutes les formes de violence a été adopté, jeudi, à l’Assemblée populaire nationale (APN). Le texte a été validé grâce au «oui» des députés FFS, FLN, RND et indépendants.

    Le Parti des travailleurs, qui avait pourtant accueilli favorablement ce projet, s’est abstenu lors du vote, estimant que le gouvernement «aurait pu mieux faire». Le parti de Louisa Hanoune conteste notamment la notion de «pardon» de la victime qui annulerait les poursuites judiciaires contre son agresseur.
    Le PT avait d’ailleurs introduit une proposition d’amendement pour annuler cette disposition, qui n’a pas été retenue. Ce projet de loi est l’un des rares textes à avoir suscité un débat houleux au niveau de la Chambre basse du Parlement. Les élus des partis islamistes se sont, en effet, distingués par une farouche résistance à ce projet.
    Les quatre formations islamistes siégeant à l’APN – MSP, El Islah, Ennahda et El Adala – ont tenté, durant deux jours de débat, de faire pression sur le gouvernement pour qu’il retire ce projet qu’ils qualifient de «contraire aux préceptes de l’islam». Jeudi, lors de la séance de vote, les islamistes ont boycotté la plénière tout en insistant sur le retrait pur et simple de ce projet qui risque, selon eux, de «disloquer la cellule familiale» en plus de son opposition «aux principes et à la culture de la société algérienne».
    Des accusations rejetées en bloc par le ministre de la Justice, Tayeb Louh. Dans sa réplique aux islamistes, il a insisté sur le maintien de ce texte de loi et annonce, dans la foulée, l’engagement de réformes plus profondes : «C’est pour nous un djihad.» Et d’asséner à l’adresse des islamistes : «Protéger l’épouse des coups et blessures volontaires, provoquant un état d’invalidité ou causant l’amputation, une invalidité permanente ou la mort de la victime va-t-il réellement disloquer la famille ? Le gouvernement va-t-il réellement transgresser les principes de la charia en sanctionnant le harcèlement moral, la maltraitance, le harcèlement sexuel, le harcèlement contre les femmes et les mineures dans les endroits publics ?» Tayeb Louh va plus loin dans ses arguments et s’appuie sur des exemples concrets : «Nul n’ignore que dans certaines région d’Algérie, des tribus s’affrontent à cause de la violence à l’égard des femmes.
    Les harcèlements contre les femmes, notamment dans des lieux publics, se sont souvent soldés par des meurtres. Le vide juridique qui existait en la matière a favorisé cet affrontement.» Le ministre a ajouté également qu’il ne pense pas que dans les douars ou les zones reculées d’Algérie, la femme s’opposerait à un tel texte juridique qui la protège elle et sa famille.
    Ce texte de loi, a-t-il expliqué, a tenu compte des volets culturel et cultuel propres à la société algérienne. «A travers l’adoption de ces nouvelles dispositions introduites au code pénal, l’Algérie connaîtra davantage de progrès en termes de réformes pour combler le vide juridique, pour mieux prendre en charge certains fléaux sociaux passés sous silence», a-t-il indiqué. Et pour rassurer les députés du PT, le ministre a ajouté que le pardon de la victime met fin à toute poursuite judiciaire, sauf dans certains cas.
    Il faut préciser qu’au sein du FLN, des députés ont préféré ne pas assister à la séance consacrée au vote du projet de loi ; d’autres ont proposé plusieurs amendements, notamment la suppression de l’article qui punit la violence morale et verbale contre la femme, estimant qu’il serait impossible de le prouver devant le juge et l’article 330 bis pénalisant «la violence financière contre la femme». Des amendements qui n’ont pas été approuvés.
    Gêné, le chef du groupe parlementaire FLN, Tahar Khaoua, a demandé un point d’ordre pour lire une courte déclaration au nom du parti, affirmant «le soutien du FLN aux réformes du président Bouteflika».

    Par ailleurs, le ministre de la Justice a annoncé la finalisation du projet de loi amendant le code de procédure pénale soumis jeudi au secrétariat général du gouvernement. Le texte, selon M. Louh, comporte des amendements profonds de nature à consolider l’autonomie de la justice.

    Nabila Amir




    Dernière modification par zadhand ; 17/09/2016 à 15h03. Motif: Icône
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    Re : Que cesse l’impunité à l’égard des femmes

    salam
    " contraire aux préceptes de l’islam........... l argumentation des barbus
    de peu de foi
    Zgemma S2 openATV 6.0 hybrid c est l avenir.

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    Post Re : Que cesse l’impunité à l’égard des femmes

    A LA UNE/ACTUALITÉ
    30 Mars 2015

    Report du débat au Sénat sur l’amendement du code pénal
    Lorsque les islamo-conservateurs s’allient contre la femme


    dessin_2602493_465x348p.jpg

    En 2014, 40 femmes ont été assassinées, 23 ont échappé à la mort et 6886 autres ont été agressées physiquement. Les auteurs sont les maris dans 7737 cas, des membres de la famille dans 3209 cas et des étrangers dans 15 707 cas.


    Des chiffrent qui appellent à la mobilisation pour que la loi sur la protection des femmes soit une priorité… La violence à l’égard des femmes ne cesse de prendre de l’ampleur. Elle n’intéresse pas les islamo-conservateurs et leurs relais au Parlement, qui mènent, depuis des semaines, des campagnes médiatiques pour le retrait de la loi sur les violences conjugales.
    Pourtant, en 2014, les tribunaux ont enregistré 40 affaires de femmes assassinées, 23 autres de tentative d’assassinat et 6886 de coups et blessures volontaires. Les auteurs sont les maris dans 7737 cas, des membres de la famille dans 3209 cas, et des personnes étrangères dans 15 707 cas.
    En effet, selon un bilan établi par le ministère de la Justice, durant l’année 2014, il y a eu 40 affaires d’homicide enrôlées dans les tribunaux, dont 37 avaient été jugées. Les chiffres officiels font état également de 23 autres affaires de tentative d’assassinat contre des femmes, dont 21 seulement ont été jugées. Les coups et blessures volontaires viennent en première position par rapport aux violences commises contre les femmes avec 6886 affaires, dont 634 seulement ont été jugées.
    Les «coups légers» représentent 5865 affaires, les menaces 5208, l’abandon de famille 4192, le harcèlement sexuel 83 affaires, le viol 188, l’attentat à la pudeur 1180 affaires, l’insulte 8912 affaires et la diffamation 903 affaires. Selon toujours le même bilan, les auteurs de ces violences sont en majorité, dans 7737 cas, les maris, 3209 cas, un membre de la famille, 667 cas, un collègue de travail. Les auteurs de ces violences sont aussi des hommes avec lesquels les victimes n’ont aucun lien de parenté ou de travail. En 2014, 15 707 Algériens ont été condamnés pour avoir commis des violences à l’égard des femmes dans un espace public.
    Ces chiffres sont loin de représenter la réalité, parce que rares sont les victimes qui osent aller déposer une plainte auprès des tribunaux. De nombreuses affaires sont également enregistrées au niveau des commissariats.
    Les statistiques de 2014 montrent une évolution inquiétante des violences à l’égard des femmes. En effet, durant les 9 premiers mois seulement, la Sûreté nationale a enregistré 7091 femmes violentées, dont 4113 ont été victimes de violences conjugales, 1960 agressées dans la rue et 156 autres sur leur lieu de travail. Les violences physiques occupent la première position avec 1508 victimes, suivies des agressions sexuelles avec 205 cas et le harcèlement sexuel avec 71 cas. Durant la même période, 27 femmes ont été assassinées.

    Résignation et douleur


    Les profils de ces victimes montrent que les femmes divorcées sont sujettes aux violences, avec 751 victimes, ainsi que les veuves, avec 440 cas, et les femmes mariées avec 3847 cas. Encore une fois, et tous les spécialistes le soulignent, ces statistiques cachent un chiffre noir qui du reste est impossible à avoir en raison de cet environnement qui fait que les femmes ont souvent peur d’aller se plaindre de leurs agresseurs, surtout lorsqu’il s’agit du mari ou d’un membre de la famille.

    Les pesanteurs socioculturelles, le poids d’une religion mal interprétée font que les victimes se résignent souvent dans la douleur et le silence. Ce qui a suscité de vives réactions de la part des militants des droits de l’homme et les ONG internationales, qui n’ont de cesse d’épingler l’Algérie sur cette question. L’amendement du code pénal, pour introduire des dispositions allant dans le sens d’une meilleure protection des femmes, n’est en réalité que le fruit d’un long combat du mouvement féminin et des juristes.
    Cependant, jamais un texte de loi n’a suscité autant de réactions à l’APN, avant qu’il ne soit adopté au début du mois de mars en cours. Plus de 140 questions orales, qui frisent l’insulte, ont été posées au ministre de la Justice, qui visiblement a été très surpris de voir des députés, y compris de sa formation politique, constituer un front très hostile à cette loi. Composé de députés islamo-conservateurs de l’Alliance de l’Algérie verte, de TAJ, du FLN et même d’«indépendants», ce front s’est attaqué avec virulence au projet de loi, le présentant comme un texte qui porte «atteinte à la famille».
    Les arguments avancés pour descendre en flammes cette loi relèvent carrément de la misogynie. Pour les islamo-conservateurs, «si les femmes sont agressées dans la rue, c’est de leur faute. Et si l’une d’elles est battue par son mari et qu’elle dépose plainte contre lui, elle fera exploser la famille». Plus grave, un député islamiste va jusqu’à déclarer : «On ne peut criminaliser un homme qui a été excité par une femme.» Une députée de la même mouvance évoque le risque d’une suprématie de la femme sur l’homme, et une autre relève que les femmes par «leurs habits non conformes à la charia sont responsables de la violence des hommes».
    Protéger les populations vulnérables

    Des déclarations qui nous renvoient à cette sinistre époque où les députés discutaient de la longueur du bâton avec lequel le mari devrait battre son épouse, et de toute façon, comme l’avait bien souligné l’un d’eux, «même si lui ne sait pas pourquoi, elle, elle le sait».
    Pris à partie, le ministre de la Justice, Tayeb Louh, défend sa loi en disant : «Le fait de ne pas prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à la violence faite à la femme est contraire aux préceptes de la charia qui la protège et préserve sa dignité. Personnellement, j’ai une femme et des filles et je dois préserver leur dignité. Personne ne peut accepter que la dignité de la femme soit bafouée.» Oui personne, sauf certains députés, qui restent enfermés dans cette logique de suprématie de l’homme sur la femme. Pourtant, ce texte est venu mettre un terme à une situation de non-droit qui a trop duré.

    Pour les militants des droits de l’homme, l’Etat est dans l’obligation de protéger les populations vulnérables, notamment les femmes et les enfants. Raison pour laquelle les autorités, durant longtemps épinglées par les ONG des droits de l’homme et le mouvement féminin, ont fini par amender le code pénal afin de prendre en charge ce fléau qui porte atteinte à la dignité humaine. La riposte des islamo-conservateurs était prévisible, dans la mesure où il est question de permettre à la loi de s’exercer même dans la cellule familiale, lieu qu’ils considèrent (islamo-conservateurs) comme étant leur territoire.
    Leur violente riposte contre un texte qui, en finalité, protège, nos filles, nos mères, et nos sœurs, n’a d’autre explication que cette volonté avérée de maintenir les femmes, surtout les épouses, sous leur domination.
    Raison pour laquelle, depuis l’adoption du projet de loi (au forceps), ils mènent une campagne médiatique (sur les chaînes de télévision privées) insidieuse et manipulatrice, mais aussi un lobbying de bas niveau pour un retrait pur et simple de la loi, avant qu’elle ne soit débattue au Sénat. Des sources bien informées, se déclarent révoltées de voir des députés contacter des ministres, de hauts responsables de l’Etat, y compris le frère du Président, pour les pousser à peser de leur poids et procéder au retrait de la loi.
    Certains sénateurs ont été approchés pour servir de relais, et déjà des rumeurs sur la déprogrammation de ce texte circulent dans les couloirs du Sénat, d’autant qu’aucune explication n’a été donnée, au renvoi sine die de l’examen de cette loi, prévue le 22 mars. Force est de constater que les questions liées aux droits et à la dignité des femmes sont celles qui suscitent le plus de débat et de réticence, parce qu’elles renseignent sur la véritable nature du projet de société.
    Dénoncer la corruption qui gangrène la sphère publique, réclamer plus de contrôle sur la gestion des deniers publics, défendre les libertés collectives et individuelles, réclamer une justice indépendante ne font pas partie des priorités des islamistes et conservateurs, dont le seul souci est de faire en sorte que la femme n’échappe pas au contrôle et à la domination de l’homme.


    Salima Tlemçani
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    Post Les islamo-conservateurs reprennent du poil de la bête

    A LA UNE/ACTUALITÉ
    16 Avril 2015


    Les islamo-conservateurs reprennent du poil de la bête
    Le laximse coupable de l’Etat

    Après avoir bloqué l’examen du projet de loi sur les violences à l’égard des femmes par les sénateurs, des lobbys islamo-conservateurs ont empêché l’installation du comité ad hoc devant revoir le code de la famille
    dans ses volets liés au divorce.

    islmus_2603002_465x348.jpg
    Le drapeau du sinistre Daech brandi dans les rues d’Alger

    Depuis quelque temps, l’Algérie vit au rythme de la régression rappelant le climat qui régnait au début des années 1990 avec l’avènement du parti dissous. Encouragés par la faiblesse de l’Etat, les islamo-conservateurs reviennent en force pour occuper la scène médiatique. Tapis dans les institutions, ils se sont constitués en lobbys pour faire pression sur l’Etat et le faire reculer sur des acquis arrachés au prix du sacrifice.
    Ainsi, après avoir réussi à bloquer l’examen du projet de loi sur les violences à l’égard des femmes au niveau du Sénat (après son adoption au forceps par l’APN), voilà qu’ils récidivent, en utilisant leurs relais au sein de l’administration et au plus haut niveau de l’Etat, pour empêcher toute révision du code de la famille, notamment celle devant toucher le volet lié au divorce.
    Textes de loi bloqués et lynchage de ministres
    Des sources bien informées affirment qu’«à ce jour, l’ordre donné par le président de la République au Premier ministre le 8 mars dernier, pour mettre en place un comité ad hoc chargé de la révision et du réaménagement des articles du code de la famille relatifs au divorce qui prêtent à interprétation, en vue d’y introduire les clarifications et précisions nécessaires, afin de combler les insuffisances et garantir la protection des droits des deux conjoints, n’a pas été exécuté en raison des pressions exercées par certains lobbys islamo-conservateurs.
    Ces derniers font tout pour que ces réaménagements, dans le cas où ils n’arrivent pas à les empêcher, se font dans l’objectif d’amender les dispositions relatives au divorce par le khol’, introduites en 2006, et qui permettent à la femme de demander le divorce d’une manière unilatérale, en rachetant sa liberté.»
    Pour l’instant, le forcing est maintenu dans le but d’empêcher la mise en place de ce comité et, au Premier ministère, il semble qu’il n’est pas du tout à l’ordre du jour. Nos interlocuteurs regrettent que «les questions sociétales, qui renseignent sur le projet de société auquel l’Algérie aspire, fassent l’objet de blocage et de manipulations exercées par des lobbys de plus en plus forts, dans le seul but de faire reculer toute démarche allant dans le sens du respect de l’égalité homme-femme et des libertés individuelles».
    A ce sujet, ils rappellent le lynchage dont ont été victimes deux ministres de la République, Tayeb Louh et Amara Benyounès, par les mêmes courants islamo-conservateurs. «Le premier a fait l’objet de violentes attaques de la part des députés, avant que le projet de loi sur la violence à l’égard des femmes ne soit adopté, et le second a subi un lynchage public, parce qu’il a rétabli une situation de non-droit, lié à l’annulation d’une autorisation d’importation de boissons alcoolisées, imposée illégalement par un ministre MSP, qui l’avait précédé.
    Pourtant tout le monde sait que l’annulation de cette autorisation ne veut pas dire interdiction d’importation de boissons alcoolisées. Le ministre est en droit de réguler cette activité gangrénée par le marché informel. Il n’est pas là pour décider si les boissons alcoolisées sont ‘hallal’ ou ‘haram’. Malheureusement, les lobbys islamo-conservateurs ont fini par avoir gain de cause, puisque le Premier ministre a gelé l’annulation. Cela illustre, parfaitement, la faiblesse du gouvernement.»
    Cette montée en cadence des islamo-conservateurs n’est pas fortuite. Depuis quelque temps, ils occupent les plateaux des chaînes de télévision privées et les colonnes des journaux qui leur sont affiliés, pour distiller des messages rétrogrades, misogynes et, souvent, faisant l’apologie du charlatanisme. Ils se sont même érigés en véritable police des mœurs, qui traque les femmes non ou mal voilées, par des campagnes comme à Constantine, où des véhicules sillonnent la ville avec des pancartes appelant les jeunes filles à porter le voile ou à mieux se voiler. Et les autorités ne réagissent pas.
    Ce cas n’est pas isolé. Une vidéo, qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux, montre un pseudo-imam, dans un bus de l’Etusa, en train de faire de la «daawa» à des passagers qui semblaient tous occupés par autre chose. Dans de nombreuses villes du pays, les femmes sont souvent les premières victimes de cette «police des mœurs» qui n’hésite pas à sermonner en public les récalcitrantes.
    Tabassée pour ne pas avoir porté le foulard
    Il y a quelques semaines, un citoyen avait fait état d’un témoignage émouvant sur l’agression que sa fille a subie dans un train de la banlieue d’Alger. A l’université de Bab Ezzouar, une jeune fille a été tabassée par un jeune qui lui avait reproché de ne pas porter le foulard. La scène s’est déroulée devant de nombreux passagers, qui n’ont pas daigné bouger le petit doigt. Le climat rappelle étrangement celui qui a régné au début des années 1990, et que beaucoup pensaient révolu, après les lourds sacrifices consentis pour une Algérie républicaine où les hommes et les femmes ont les mêmes droits et les mêmes devoirs.

    Qu’en est-il aujourd’hui, lorsqu’un ministre est lynché parce qu’il a présenté un projet de loi qui protège les femmes des violences qu’elles peuvent subir aussi bien dans la rue que dans leur foyer ? Qu’en est-il aujourd’hui, lorsque les femmes sont la cible de campagnes haineuses et violentes parce qu’elles ne portent pas le voile ? Qu’en est-il aujourd’hui, lorsqu’un Premier ministre lâche un de ses ministres juste pour concilier un courant, porteur et défenseur d’un projet de société, qui a engendré mort, destruction et désolation ? Autant de questions qui restent en suspens et interpellent les consciences vives de notre pays.
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    Post Le monde n’est plus ce qu’il était il y a 14 siècles

    A LA UNE/ACTUALITÉ
    21 Avril 2015

    Mounia Meslem. ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Condition féminine
    «Le monde n’est plus ce qu’il était il y a 14 siècles»


    La ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Condition féminine a plaidé pour l’ouverture des portes de l’ijtihad et évoqué les violences à l’égard des femmes comme principales sources d’éclatement de la cellule familiale.

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    Les questions sociétales, liées notamment à la place de la femme au sein de la société suscitent à chaque fois des débats houleux marqués par des réactions aussi rétrogrades que violentes. Cela a été le cas, hier, lors de la rencontre d’information organisée à Alger par la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine sur la participation de l’Algérie à la 59e session de la commission onusienne de la condition de la femme. Devant un parterre exclusivement féminin, comptant de nombreuses députées, sénatrices et représentantes du mouvement associatif, mais aussi des ministres femmes, Mme Meslem a tenté de faire le bilan des acquis en matière de droits des femmes.

    Les réactions des unes et des autres ont dévoilé une inquiétante régression dans la pensée, poussant quelques députées, les plus téméraires, à exprimer leur crainte de voir les acquis arrachés au prix des sacrifices, s’envoler, appelant à des mécanismes de protection constitutionnelle. Les quelques intervenantes qui ont osé dénoncer les dispositions iniques du code de la famille ont eu du mal à se faire entendre en raison des répliques brutales d’une partie de l’assistance.
    Ce fut le cas de la sénatrice et professeure Louisa Chachoua, présidente de la commission santé. Son plaidoyer pour le système de parité permettant aux femmes d’accéder aux postes de responsabilité et l’ouverture d’un débat sur le principe de l’égalité, à travers notamment une réflexion sur l’héritage, a provoqué des réactions frisant l’hystérie. Pour conclure, la sénatrice a lancé : «Il faut continuer le combat. Les droits s’arrachent. Ils ne se donnent pas !»
    Kouadri Aïcha, présidente de l’Association des femmes cadres, a insisté sur la nécessité de permettre aux Algériennes d’accéder à des postes de responsabilité. Membre de la commission finances de l’APN, Nora Bendaoud a exprimé son refus de «voir les femmes toujours confinées dans des postes ministériels spécifiques». «De grâce, ne nous enfermez pas. Nous sommes capables d’assumer n’importe quel poste», a-t-elle lancé.
    Le cri du cœur est venu de Boutaghène Yassef députée de Tizi Ouzou du Parti des travailleurs : «Nous sommes là grâce à notre militantisme et non pas au Président ou au système des quotas. La femme doit s’imposer par ses compétences.» Interrompue par les cris de la moitié de la salle, elle poursuit cependant dans le brouhaha : «Je suis libre d’exprimer mon opinion. La pensée unique est révolue. Ce qui nous réunit, en tant que députés, c’est l’Algérie. Depuis des heures vous n’avez pas parlé d’égalité entre homme et femme ni du code de la famille qui consacre à la femme le statut de mineure, même si elle est ministre.
    C’est ce code qui a fait éclater des familles entières.» Excédée, elle finit par lâcher : «Je vous ai écouté dire l’impensable et vous, vous n’acceptez même pas l’avis de l’autre. Il faut apprendre à s’accepter. Je ne suis pas venue pour faire les louanges du Président mais pour aider les femmes qui travaillent pour qu’elles puissent avoir dans chaque quartier des crèches publiques afin qu’elles poursuivent leur carrière.»
    Mme Meslem, visiblement très gênée par cette manière d’empêcher l’expression libre, a du mal à recentrer le débat : «La religion est certes un trait rouge qu’il ne faut pas franchir. Néanmoins, nous sommes en 2015, il est temps d’ouvrir les portes de l’ijtihad (jurisprudence). Leur fermeture a conduit le monde arabo-musulman à de graves situations.
    Pour éviter ces crises sanglantes qui nous entourent, il faut impérativement réfléchir à s’ouvrir, parce que le monde n’est plus ce qu’il était il y a 14 siècles. Tout a changé. Les lois élaborées l’ont été par le gouvernement pour protéger la société et son équilibre et, en même temps, lutter contre les fléaux sociaux. Notre défi, aujourd’hui, est de lutter contre la crise des valeurs qui ronge notre société.»
    Des propos que la ministre a réaffirmés lors d’une conférence de presse tenue en marge de la rencontre : «La société a changé et les mentalités aussi. Investissons dans l’école, afin que nos enfants soient porteurs de notre idéal. Il faut que l’école puisse refléter le projet de société auquel nous aspirons.» Pour réussir, a-t-elle souligné, «il faudra que les politiques soient à la hauteur. Nous comptons beaucoup sur la société civile, les médias, mais aussi sur l’élite».
    D’après Mme Meslem, le projet de loi sur les violences à l’égard des femmes n’a pas été retiré, «il est toujours au niveau du Sénat. Il doit être bien étudié et examiné dans un climat plus serein». Néanmoins, elle répond à ceux qui voient dans ce texte une volonté de détruire la cellule familiale : «Ce qui détruit la famille, ce sont les violences exercées contre les femmes devant leurs enfants. Une mère battue ne peut élever ses enfants dans de bonnes conditions. C’est pour protéger la famille, mais surtout les enfants, que le projet de loi a été élaboré. Le Coran n’a jamais dicté ces actes de violence qui ternissent son image.
    Lisez le message d’Adieu du Prophète, il y consacre de longs passages. Ce message doit être enseigné dans nos écoles et les portes de l’jtihad doivent être ouvertes.» Pour la ministre de la Solidarité, le divorce «est aujourd’hui aussi important qu’avant parce que tout simplement, les mentalités ont changé et les jeunes ne voient plus l’institution du mariage comme avant. Il faut peut-être adapter les textes par rapport à cette réalité…»

    Vers des auxiliaires de vie et un numéro vert

    Des auxiliaires de vie seront installés dans les 48 wilayas pour assurer la prise en charge des personnes âgées, mais aussi de celles en difficulté. C’est l’annonce faite par la ministre de la Solidarité, Mounia Meslem.
    Un numéro vert, a-t-elle dit, sera mis à la disposition des femmes en détresse afin de bénéficier d’une prise en charge et d’être informées de tous les dispositifs mis en place dans ce cadre. S. T.

    Salima Tlemçani





    Dernière modification par zadhand ; 22/04/2015 à 14h21. Motif: Le monde n’est plus ce qu’il était il y a 14 siècles
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    Post Inquiétude et mobilisation du mouvement associatif

    A LA UNE/ACTUALITÉ
    Le 17.06.15 | 10h00


    Projet de loi contre les violences faites aux femmes
    Inquiétude et mobilisation du mouvement associatif
    Des animatrices du mouvement associatif sont actuellement en concertation pour définir les voies et moyens de faire pression sur le gouvernement afin de l’amener à adopter le projet de loi.

    Le mouvement associatif entend «presser» le Conseil de la nation et exiger qu’aucune concession ne soit faite. Le projet de loi relatif à la protection des femmes contre toutes formes de violences avait été adopté à la majorité par l’APN, début mars dernier.
    Pourtant, sa présentation au Conseil de la nation n’est toujours pas d’actualité.

    Pression sur les autorités
    Ce qui inquiète au plus haut point les réseaux de protection des femmes. «Nous sommes actuellement en concertation avec d’autres associations afin d’adopter une feuille de route et discuter des actions et démarches à suivre afin de faire pression sur les autorités», affirme ainsi Dalila Djerbal, membre du réseau Wassila.
    Ce projet de loi, tant discuté «a été soumis par le gouvernement au Conseil de la nation et attend d’être débattu», a précisé hier Tayeb Louh, ministre de la Justice et Garde des sceaux, afin d’expliquer «ce retard». «Nous ne sommes pas naïves. Au vu du chahut provoqué par l’adoption de cette loi, nous sommes conscientes des réticences qu’il y a autour de ce projet», explique Mme Djerbal. «Nous sommes étonnées et inquiètes de ce blocage et on ne cerne pas quel en est l’objectif», ajoute-t-elle.
    Et elle n’est pas la seule à être soucieuse de ce qui ressemble à s’y méprendre à un rétropédalage. «Dans le cas où le statu quo perdurerait, l’Algérie deviendrait la risée du monde. Car quoi de plus naturel et nécessaire que de punir les auteurs de violences ?» s’exclame maître Nadia Aït Zai, juriste et présidente du Centre d’information et de documentation sur les droits des enfants et des femmes (Ciddef).
    Celle-ci estime qu’il s’agit d’«une anomalie que ce projet, pourtant adopté au mois de mars, ne soit toujours pas programmé, tandis que d’autres textes de loi sont à l’ordre du jour alors même qu’ils sont ultérieurs». «Il n’y a aucun motif valable et légal, ils doivent laisser la loi suivre son cours,
    car dans la législation, rien ne justifie un éventuel blocage.
    Mais il est tout de même impératif que ce soit fait avant juillet
    et que cela ne soit pas relégué à la session d’automne.
    Car cela signifierait une temporisation
    et une tentative de faire oublier cette loi», s’alarme-t-elle.

    Discours misogyne
    Et si les saillies haineuses et les discours misogynes n’ont pas manqué lors de la présentation de ce texte de loi, il est du devoir des autorités de ne pas céder à la pression d’une minorité au détriment de la volonté populaire et gouvernementale. Car quelle que soit l’hostilité aussi farouche qu’irraisonnée rencontrée au sein de la société, la seule réaction qui importe est celle des personnes victimes de maltraitances qui elles, n’ont pas été entendues et dont la protection est du ressort des législateurs.
    «Les seules qui ne se sont pas exprimées sont les femmes violentées et qui ont trop peur ou trop honte pour en parler», rappelle Me Aït Zai, qui ajoute : «Quant aux hommes qui justifient ou excusent la maltraitance, nous les rencontrons tous les jours lorsqu’ils accompagnent
    leurs filles ou leurs sœurs battues et qu’ils sont aussi indignés que honteux.»

    D’autant plus que ce n’est qu’«une modification du code pénal, un processus de réadaptation des lois pour les mettre en accord avec les mutations de la société et aussi assurer la sécurité de tous», rappelle la juriste. «Cette loi, au contraire de ce qui a été clamé par ses détracteurs, renforcera la structure familiale et non la disloquer en protégeant tous ses membres, femmes, enfants mais aussi hommes», conclut Me Aït Zai.
    Ghania Lassal
    Dernière modification par zadhand ; 17/06/2015 à 14h19. Motif: Inquiétude et mobilisation du mouvement associatif
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    Qu’est-ce qui fait attendre le Sénat ?

    A LA UNE/ACTUALITÉ
    Le 22.06.15 | 10h00


    Projet de loi contre les violences faites aux femmes
    Qu’est-ce qui fait attendre le Sénat ?


    Adopté le 5 mars dernier par l’Assemblée populaire nationale (APN), le projet de loi amendant et complétant l’ordonnance N° 66-156 portant code pénal et relatif aux violences faites aux femmes est toujours dans les tiroirs du Sénat. Les islamistes ayant tant critiqué ce texte ont-ils réussi à faire reculer le gouvernement ? Le mouvement associatif crie au scandale alors que les politiques s’interrogent sur les raisons de ce blocage.
    Salima Akkouche - Alger (Le Soir)

    Qu’est-ce qui fait attendre le Sénat pour programmer au débat un texte de loi adopté en mars dernier par les parlementaires ? Le tant controversé projet de loi relatif aux violences faites aux femmes est toujours bloqué au niveau du Sénat.
    Dalila Djerbal, membre du réseau wassila, accuse un blocage : «Quatre projets de loi venus après ce texte sur les violences faites aux femmes ont pu passer au Sénat en espace de dix jours alors que celui-là est toujours dans les tiroirs du Sénat».
    Le mouvement associatif, dit-elle, est inquiet. «Nous avons vu ce que les députés islamistes ont fait pour empêcher que cette loi passe avec leurs arguments qui ne tiennent pas la route. C’est honteux que le droit à la violence soit réclamé par des gens censés représenter la nation. Ce recul est très grave.
    Ils sont prêts à vendre l’Algérie pour trois sous mais dès qu’une loi est faite pour défendre l’intégrité des femmes,
    ils s’y opposent, comme si les femmes ne sont pas des citoyennes», affirme cette sociologue.
    Selon elle, à chaque fois qu’il s’agit des droits des femmes il y a une opposition. Pourtant, souligne-t-elle, ce sont des droits inscrits dans la Constitution, et «s’ils refusent que les citoyens soient égaux alors ils sont contre la Constitution ». D’autant que, dit-elle, le projet a introduit la notion du pardon. Ce qui est déjà scandaleux, selon elle. D’ailleurs, poursuit-elle, aujourd’hui le mouvement associatif est en train de réfléchir sur ce qu’il faut faire pour montrer qu’il y a un «grand danger».
    Même si ce texte n’est pas une révolution, estime la sociologue,
    c’est quand même une avancée dont les femmes ont besoin, au moins pour dissuader les agresseurs.
    «J’espère que la société va bouger» dit-elle. Nadia Aït Zaï, juriste et présidente du Centre d’information et de documentation sur les droits des enfants et des femmes (CIDDEF), dit s’attendre à ce que le texte soit programmé pour la prochaine session de l’automne. Ce texte, dit-elle, fait une exception, «je ne vois aucune raison à ce blocage».
    La juriste, qui a indiqué que c’est la première fois qu’un texte relatif aux droits des citoyens et qui protège des violences est ainsi bloqué, dit que le mouvement associatif a déjà saisi et interpellé le Sénat pour avoir des explications, en vain. «Il faut qu’ils nous donnent des explications et les raisons de ce blocage. Nous ne savons pas s’il s’agit d’un retard, d’un blocage ou s’il a été juste repoussé pour la prochaine session», dit la juriste qui s’interroge aussi sur «ce qu’ils veulent faire de ce texte».
    Ramtan Taâzibt, député PT, s’interroge aussi sur les motifs de ce blocage.
    Cependant, dit-il, si l’Etat recule en raison de la pression des islamistes c’est «très grave».
    Le PT, rappelle-t-il, s’est abstenu lors du vote en faveur de cette loi, car il n’y a pas une réelle criminalisation de la violence en raison de l’introduction de la notion du pardon qui vide le texte de son sens et d’absence de cas de récidive qui fait de cette loi une non-loi. Karim Tabou, député et président de l’UDS «Union démocratique et sociale»
    se dit également incapable de donner «la moindre explication».
    Selon Tabou, « tout ça renvoie à un dysfonctionnement sérieux dans les institutions de l’Etat qui ne répondent à aucune norme démocratique. Nous sommes dans un cadre de bricolage institutionnel».
    Tabou estime que du moment que le Parlement n’a pas jugé important d’ouvrir des débats sur la corruption, la situation dans le Sud du pays et les dysfonctionnements institutionnels ou le blocage du pays, les autres questions deviennent secondaires devant de tels problèmes.

    Ce que prévoit le texte relatif aux violences faites aux femmes
    Le projet de loi amendant et complétant l’ordonnance N°66-156 portant code pénal et relatif aux violences faites aux femmes et qui a introduit également la notion de harcèlement dans les lieux publics et celle de harcèlement moral conjugal, stipule que quiconque porte volontairement des coups à son conjoint, et en fonction des blessures, risque de 1 à 20 ans de prison avec la réclusion à perpétuité en cas de décès.
    Un autre article prévoit six mois à deux ans de prison pour «quiconque exerce sur son épouse des contraintes afin de disposer de ses biens ou de ses ressources financières».
    Cependant, dans le texte, le pardon de l’épouse met fin aux poursuites judiciaires dans les cas les moins graves, mais elles sont maintenues, bien qu’allégées, dans les plus graves.

    Critiques et arguments des islamistes
    Les députés de l’Alliance pour l’Algérie verte, qui s’est distinguée, entre autre, par ses critiques violentes envers ce projet de loi, a argumenté que ce texte qui est contraire à la chariaâ vise la dislocation de la famille. D’autres députés islamistes ont estimé que la cause principale des harcèlements est «la nudité des femmes dans les lieux publics».
    S. A.
    Dernière modification par zadhand ; 22/06/2015 à 19h15. Motif: Qu’est-ce qui fait attendre le Sénat ?
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    Re : Que cesse l’impunité à l’égard des femmes

    D’autres députés islamistes ont estimé que la cause principale des harcèlements est «la nudité des femmes dans les lieux publics»
    La femme source de touts les maux
    C'est dingues commes certains mecs sont obnibulè par l'image de la femme

    Si Dieu existe, j'espère qu'il a une bonne excuse

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    Post Des associations montent au créneau

    A LA UNE/ACTUALITÉ
    Le 07.07.15 | 10h00

    Blocage de la loi sur les violences faites aux femmes

    Des associations montent au créneau

    Le projet de loi sur les violences faites aux femmes a fait sortir de sa léthargie le mouvement associatif féminin. Plusieurs associations, à leur tête le réseau Wassila, ont décidé d’unir leurs forces pour faire pression sur le pouvoir afin qu’il assume ses engagements.


    La loi contre les violences faites aux femmes, adoptée en mars dernier par l’Assemblée populaire nationale (ANP), n’est toujours pas programmée au Conseil de la nation. Pourtant, le projet a été transmis aux membres de la Chambre haute du Parlement pour débat et approbation. D’aucuns s’interrogent sur sa non-programmation au Sénat alors que la commission des affaires juridiques l’a examinée en présence des experts ?
    Douze associations, militant pour l’émancipation de la femme, la défense et l’égalité de ses droits, sa protection, l’aide aux femmes et enfants victimes de violences…, s’inquiètent de ce retard et du silence de cette institution et ont envisagé d’agir en interpellant toutes les instances concernées
    par le phénomène de la violence qui prend de l’ampleur dans notre société.
    A cet effet, une lettre argumentée et signée par toutes les associations féminines sera adressée aux différentes institutions.

    Dans cette missive, il sera d’abord demandé au Conseil de la nation de programmer et de voter le plus rapidement cette loi. Il est également détaillé et argumenté les raisons d’une telle urgence. Les signataires expliquent que cette loi a été proposée après les nombreuses demandes des associations pour lutter contre ces violences qui détruisent les femmes et les familles. «Aujourd’hui, notre inquiétude est grande en constatant qu’aucune date n’a été fixée pour son étude, alors que nombre de lois votées par l’APN
    bien après ont déjà été adoptées par le Conseil de la nation», déplorent ces associations.

    La violence à l’égard des femmes provoque chaque année des décès, des milliers de blessées, sans compter les traumatisées à vie. «Les femmes attendent cette loi qui les encouragera à se protéger, sinon on est en situation de non-assistance à personne en danger. Des femmes osent maintenant déclarer cette violence, ne pas les prendre en charge, c’est les laisser offertes à l’arbitraire et aux représailles des agresseurs»,
    affirment Mme Djerbal, membre du réseau Wassila.

    De son avis, et c’est ce qui est mentionné dans la lettre, la banalisation et la grande tolérance de la société face à cette violence ont fait qu’elle est devenue le modèle d’impunité pour toutes les autres formes de violence. Que ce soit dans la famille, à l’école, dans la rue, au travail, la violence contre les femmes provoque des traumatismes profonds, qui compromettent le bon fonctionnement de la famille et de la société. Cette loi, rappelle Mme Djerbal, a pour but de sanctionner les agresseurs, de dissuader les hommes violents, car si cette violence n’est pas prévenue, encadrée par un texte de loi et des mesures concrètes pour l’appliquer, on perpétue et aggrave le désordre social.
    «Malgré la clause du pardon qui risque d’être obtenu par des pressions sur une victime fragilisée psychologiquement et matériellement par la peur de se retrouver à la rue, nous avons estimé que cette loi est un premier pas pour les victimes, en attendant les mesures concrètes de leur prise en charge», affirment les militantes des droits des femmes. Celles-ci interpellent l’Etat et lui rappellent que la réduction et l’éradication de la violence contre les femmes est de sa responsabilité, avec d’abord une sanction juridique claire, une loi et des mesures d’accompagnement institutionnelles connues et efficaces, effectivement appliquées.

    Nabila Amir

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    Re : Que cesse l’impunité à l’égard des femmes

    Citation Envoyé par Enzo Voir le message
    La femme source de touts les maux
    C'est dingues commes certains mecs sont obnibulè par l'image de la femme
    Obnubilés, c'est peu dire, pour comprendre cet état d'esprit, j'invite à qui de droit de chercher dans le passé très lointain des hommes et de leur spiritualité machiste les causes de ce type de comportement, moi j'ai tous les droits, ´´ toi femme faire cuisine, faire des tas de bambins et fermes ta gueule ´´
    Forever HD 7420, Géant 2500 HD

    "Quand je me regarde, je me désole. Quand je me compare, je me console"

    "Qui que tu sois, viens, viens. Même si tu es un athée, c'est ici la demeure de l'espoir"

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