La bataille des feuilletons a commencé pour le Ramadhan 2018.

La bataille des feuilletons a déjà commencé sur les différentes chaînes algériennes alors que les sitcoms ne sont pas encore visibles. Cette année encore la bataille du drama va se concentrer sur les deux chaînes El Djazaïria TV et l'Entv. Bien sûr, El Djazaïria TV qui est sortie vainqueur avec son feuilleton El Khawa veut rééditer l'exploit pour une nouvelle saison. Comme l'année dernière, la société de production du drama Not Found a réquisitionné les meilleurs comédiens sur la place d'Alger: Hassan Kechach, Nacerdine Djoudi, Khaled Benaïssa, mais aussi les plus belles comédiennes, à l'image de Shirine Boutella et Zahra Herkat. Il ne reste presqu'aucun comédien pour l'autre grand drama de ce Ramadhan 2018, qui sera programmé par l'Entv. Comme chaque année, la télévision publique met le paquet sur le feuilleton. Cette année, elle choisit de faire confiance à Farid Benmoussa et de se passer de Amar Tribèche qui a raté son feuilleton l'année dernière. Farid Benmoussa, qui n'a jamais réalisé des feuilletons, est plutôt spécialisé dans le live et dans les émissions musicales. Il reste néanmoins un bon technicien. Cette année encore il doit faire face au réalisateur tunisien du feuilleton El Khawa, Madih Belaid. Ce dernier a éclaboussé toutes les productions algériennes avec sa technicité et surtout sa mise en scène. Il devrait également faire face à son compatriote Anis Lassoued qui sera à la mise en scène également d'un drama avec la chaîne Echourouk TV. Cette dernière a décidé d'investir dans le drama puisqu'il n'y a pas cette année de sitcom Achour El Acher. La chaîne Echourouk TV entend partager le gâteau de l'audience même si elle ne lâche pas le créneau du sitcom, puisque la productrice Rym Ghazali, se prépare elle aussi à produire sa version de Achour El Acher avec une copie algérienne des visiteurs. Un Algérien traverse le temps et se retrouve dans le passé. Une stratégie inspirée par les expériences des autres. La télévision publique, qui verra ses budgets chuter de presque 10%, passant de 40 milliards en 2016 à 30% en 2017, et probablement à 25 milliards en 2018. Le paysage audiovisuel algérien, qui est inscrit dans la production, est essentiellement lié à trois chaînes: l'Entv, Echourouk TV et El Djazaïria avec le soutien de la société tuniso-algérienne Not Found. Dans tout ce conglomérat, seule la télévision publique investit de sa propre trésorerie. Echourouk TV et El Djazaïria TV comptent sur les sponsors et les annonceurs pour construire leurs projets de Ramadhan en misant surtout sur le maquillage des audiences en collaboration avec certains instituts agences de sondage. Seulement voilà, il y a un invité de marque: la présidentielle de 2019, qui viendra troubler cette quiétude politique liée à l'audiovisuel.