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Fekhar s’apprête à porter plainte
A LA UNE/Evénements du Mzab
le 26.07.15 | 17h52
Fekhar s’apprête à porter plainte pour torture contre la police
Arrêté le 9 juillet dernier dans le sillage des événements tragiques qui ont fait une vingtaine de morts à Ghardaïa, le leader du Mouvement pour l’autonomie du M’zab, Kameleddine Fekhar,
risque la prison à perpétuité.
Fekhar aurait été torturé juste après son arrestation.
Ses avocats s’apprêtent à porter plainte contre la police.
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Kameleddine Fekhar, défenseur des droits de l’Homme et ancien militant du FFS, a entamé, aujourd’hui dimanche, son 12eme jour de grève de la faim dans la prison de Goléa au Sud de Ghardaïa. « L’état de santé de Dr Fekhar se détériore au fil des jours et les responsables de la prison refusent de le transférer à l’infirmerie »,
a affirmé l’un de ses avocats, Me Salah Dabouz, dans une déclaration à Elwatan.com.
Selon l’avocat, Fekhar a été « torturé » pendant son séjour au commissariat de Ghardaïa, entre le 9 et le 15 juillet derniers. « On m’a mis a genoux, le visage face au mur, et on m’a asséné des coups sur le cou. Je ne peux pas identifier mais j’ai vu qu’il (l’agresseur) portait l’uniforme blanc de la police scientifique », a témoigné Fekhar à Me Dabouz qui lui a rendu visite à la prison jeudi dernier.
Les avocats du leader mozabite, au nombre de trois pour l’instant, envisagent de porter plainte contre la police de Ghardaïa pour torture. La plainte sera déposée dans les prochains jours tandis qu'une vingtaine d’avocats dont Mokran Ait Larbi, ont exprimé leur volonté de rejoindre le collectif de défense de Dr Fekhar qui fait l’objet de 18 chefs d’accusations.
« Accusé de tous les maux de l’Algérie »
Il s’agit entre autres accusations d’atteintes à la souveraineté et à la sécurité nationales, incitation au meurtre, et attroupements armés. « Il est accusé de tous les maux de l’Algérie »,
ironise, amère, Me Dabouz en signalant que son client risque la prison à vie.
L’avocat a critiqué en outre le contenu de l’instruction donnée par le procureur de la République à la police de Ghardaïa afin d’arrêter Fekhar. Le procureur a employé la formule « arrêter avec tous les moyens »,
dans l’instruction et cela « met en danger la vie » du mis en cause.
Me Dabouz a indiqué que le collectif d’avocats a entamé des démarches auprès des ONG, avec lesquelles l’Algérie est liée par des conventions, pour assurer la défense de Fekhar sur le plan international.
Une ONG – dont il n’a pas cité le nom,a déjà donné son accord pour soutenir Fekhar.
« L’affaire Kamel Eddine Fekhar a mis à nu la soumission de la justice au pouvoir politique (…) son arrestation est survenue suite à une décision politique et la justice s’emploie maintenant à lui trouver un cadre juridique »,
a dénoncé l’avocat, qui dirige une des ailes de la Laddh.
Farouk Djouadi
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Les notables du M’zab s’insurgent contre les mensonges et les surenchères
A LA UNE/Dans une lettre adressée aux médias
le 24.08.15| 10h00
Les notables du M’zab s’insurgent contre les mensonges et les surenchères
Dans une lettre adressée aux médias publics et privés,
cette instance du conseil de cheikh Ba Abderrahmane El Korthi a senti le besoin
de «clarifier certaines choses et corriger certains concepts qui dénaturent la vérité».
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La gravité et la sensibilité de la situation exigent, disent les notables du M’zab,
que l’information rapportée soit exacte et dénuée de surenchère.
«Nous sommes devant une crise nationale qui touche à l’unité du pays.
Comme tous les Algériens jaloux de l’unité du pays, nous nous interrogeons avec un sentiment de colère et de tristesse : pourquoi Ghardaïa ? Qui est derrière ce qui s’y passe ? Quel sens donner aux déclarations de certains politiques qui attisent le feu ? A qui cette situation profite-t-elle ?» s’insurgent les notables de la région, en se demandant pourquoi n’arrive-t-on toujours pas à rétablir la paix à Ghardaïa. «Le temps n’est-il pas encore venu pour les habitants de privilégier la voie du dialogue ? N’est-il pas temps pour les autorités de maîtriser et contrôler sérieusement la situation ?» assène la lettre des notables.
Et de rappeler que deux années durant, Ghardaïa a brûlé et a emporté la vie de 40 personnes sans compter le nombre élevé de blessés, ou encore les biens saccagés et les familles ayant quitté leurs foyers, terres et quartiers. «Alors que des voix s’élevaient pour faire cesser la fitna, les hauts responsables ont fait la sourde oreille et ont qualifié les événements de ‘chahut de gamins’…Ce n’est que quand la situation a commencé à menacer la stabilité du pays que nous avons senti un réel engagement des autorités.»
Ces mêmes notables, qui saluent les efforts consentis sur le terrain pour le retour à la paix, regrettent que de hauts responsables continuent d’évoquer, dans leurs déclarations, des histoires de financement et d’encouragement d’un pays frère à la déstabilisation de la région. La lettre des notables du M’zab précise que l’unité et la stabilité du pays sont une ligne rouge à ne pas franchir.
«Nous n’acceptons pas les surenchères et n’attendons d’aucune partie des leçons de nationalisme et de défense de l’unité nationale.» Et d’ajouter : «Nos structures ont de tout temps veillé à inculquer aux jeunes Mozabites les valeurs du nationalisme et de défense du pays, ainsi que l’esprit d’initiative en bannissant l’assistanat, en ne comptant pas sur les seules subventions de l’Etat… Nous avons eu la preuve aussi, durant la décennie noire, du rejet par nos jeunes de l’extrémisme et de la violence.»
Par ailleurs, les notables du M’zab s’élèvent contre toute atteinte visant les structures d’organisation et de représentation mozabites qui «ont toujours appelé à la paix et à l’application de la loi tous les responsables de ces événements,
quelle que soit leur appartenance».
Outre la justice qui doit s’appliquer à tous les criminels qui ont plongé Ghardaïa dans une dangereuse situation, les notables exigent que la justice détermine quels sont les véritables commanditaires et les condamne. Et de demander que «les initiateurs d’appels au crime contre les Mozabites relayés par les réseaux sociaux soient arrêtés et sévèrement punis».
«Ne pas jeter de l’huile sur le feu»
La lettre des notables dénonce en outre certains articles et reportages diffamatoires, erronés et outrageants touchant à l’histoire du M’zab. Avant d’appeler aussi à lutter contre l’idéologie «takfiriste» déniant aux Mozabites leur islamité. «Le système éducatif se doit de corriger certains manuels scolaires et appeler au respect de la différence
des rites musulmans en condamnant les idées obscurantistes.»
Tout en saluant le travail accompli par les différents services de sécurité pour rétablir la paix, les notables demandent que les résultats des enquêtes menées sur les dépassements commis
par certains agents des forces de l’ordre soient connus et leurs auteurs condamnés.
Par ailleurs, la lettre des notables dénonce l’utilisation de certains concepts pour qualifier les événements de Ghardaïa.
«Certains parlent de conflit entre ibadites et malékites, pour engager les malékites des autres régions dans le conflit, d’autres encore parlent de conflit entre Mozabites et Arabes afin d’impliquer les Amazighs d’Algérie et d’ailleurs dans le conflit.
D’autres encore utilisent le terme de minorité mozabite, et ce, pour toucher à l’unité nationale et attirer une intervention étrangère», estiment les notables, en notant que le conflit n’est autre que le fait des ennemis du développement de l’Algérie.
La lettre des notables du M’zab s’achève sur un appel aux médias télévisés et écrits d’éviter «de jeter de l’huile sur le feu» , car «le scoop ne peut émaner du mensonge et des rumeurs».
«La crédibilité de l’information exige une vérification sur le terrain», indiquent les notables, qui ajoutent : «Nous ne demandons pas aux médias d’être favorables à une partie, mais juste d’être professionnels et objectifs.» Et d’appeler les médias locaux à s’intéresser un peu plus à la gestion des affaires locales et à parler de ces lobbies qui veulent exclure les Mozabites.
Nadjia Bouaricha
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Le collectif des Mozabites d’Europe à Bernard-Henri Lévy
A la une/Actualité_Le collectif des Mozabites d’Europe à Bernard-Henri Lévy
PUBLIÉ LE 21. AVRIL 2016 - 3:15
«Nous tenons à rappeler aux marionnettes et aux marionnettistes en chef [du MAK] que
le M’zab est une terre ancestralement algérienne et le restera par la volonté de sa population
mozabite indéfectiblement attachée à l’Algérie», a déclaré le collectif des Mozabites d’Europe
en réponse aux affirmations du «pseudo-gouvernement provisoire kabyle» que dirige
Ferhat Mehenni. Dans une déclaration adressée à Algeriepatriotique, ce collectif présidé par
Abdallah Zekri, également président de l’Observatoire contre l’islamophobie en France,
dénonce un «gouvernement provisoire fantoche sponsorisé par les ennemis de l’Algérie et
parrainé par le tristement connu Bernard-Henri Lévy», qui «se pose en défenseur des droits
des Mozabites». «Les Mozabites sont des Algériens éduqués et civilisés, parfaitement au fait de
leur propre histoire récente et sont en toute capacité à régler les problèmes locaux avec
le gouvernement de leur pays, sans l’intervention de pourvoyeurs de la zizanie et de la mort
des Etats nations», s’insurge ce collectif. Pour lever toute équivoque et couper court à
la manipulation du mouvement séparatiste dont fait partie Kamal-Eddine Fekhar, le collectif
des Mozabites d’Europe précise que «lors des évènements douloureux dans la vallée du M’zab,
nous avons demandé à tous les Algériens d’exiger des dirigeants de notre pays d’intervenir
pour protéger les populations soumises au diktat des terroristes qui avaient pour objectif
la création de zones de chaos et de non-droit favorables à tous les trafics». Cette organisation met
en garde contre les tentatives de semer le désordre en Algérie en exploitant les affrontements qui
ont lieu sporadiquement dans cette région du pays. «Le M’zab n’a nul besoin d’un scénario à
la libyenne», avertit le collectif des Mozabites d’Europe, qui souligne que «le M’zab est une composante
à part entière de l’Algérie et revendique justement son appartenance intégrale à ce pays»,
rappelant au passage que l’hymne national algérien «est l’œuvre de Moufdi Zakaria, Mozabite algérien
et fier de l’être». «Nous connaissons l’attachement inaltérable à notre pays de l’immense majorité
des Algériens vivant en Europe et particulièrement en France», soutient encore Abdallah Zekri,
qui affirme haut et fort qu’ils (les Algériens vivant à l’étranger, ndlr) «ne se laisseront pas manipuler
par des sinistres malfaisants et sauront faire face aux tentatives de déstabilisation de l’Algérie,
malgré leur divergence de vues avec le mode de gouvernance actuel», parce qu’ils sont «forts et
fiers de leurs racines algériennes».
Karim Boual