"La bouche elle-même ne comprend pas la salive."
Explication : Le menteur chronique, le mythomane ne sait plus lui-même démêler le vrai du faux dans ce qu’il dit.
SlimH24.... Starsat 10000HDGeant 2500 HD....
salam
je pense que tu as fais le tour du sujet mon ami,je partage ton opinion.
il y a des tentatives de la part de la France de mettre le gouvernement Algérien sous pression.
Zgemma S2 openATV 6.0 hybrid c est l avenir
.
Salam et salut à tous,
toute fois, attendons de voir les résultats définitifs de l'expertise médico légale afin que chacun de nous se forge son opinion en prenant en considération toutes les hypothèses.
Je compatis à souffrance des parents des défunts moines et surtout, je reste, un spectateur assommé par ce qu'il leur est arrivé. Le crois qu'aucun mot ne saurai exprimer mon chagrin et ma tristesse quant à leur destin et leur fin très tragique, qu'ils reposent enfin en paix.
Forever HD 7420, Géant 2500 HD
"Quand je me regarde, je me désole. Quand je me compare, je me console"
"Qui que tu sois, viens, viens. Même si tu es un athée, c'est ici la demeure de l'espoir"
A LA UNE ACTUALITE/Révélations
le 02.07.15 | 14h33
De nouvelles révélations sur l'assassinat des Moines de Tibéhirine
Sept moines français, enlevés à Tibéhirine, en Algérie, en 1996, ont vraisemblablement été tués plusieurs semaines avant la date avancée dans une revendication d'islamistes algériens, selon une expertise judiciaire dont l'AFP a eu connaissance jeudi.
Seules les têtes avaient été retrouvées et leur analyse évoque l'hypothèse d'une décapitation après les décès qui avaient provoqué une vive émotion en France. Trois thèses coexistent pour expliquer ce crime: la version officielle algérienne d'un acte imputable au Groupe islamique armé (GIA), celle d'une bavure de l'armée algérienne, ou celle d'une manipulation des services militaires algériens pour discréditer le GIA ou se débarrasser des moines, enlevés dans leur monastère dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, en pleine guerre civile.
"L'hypothèse d'un décès entre le 25 et le 27 avril 1996, tel qu'il est évoqué dans une pièce de procédure, apparaît vraisemblable", selon les conclusions de cette expertise datée de lundi et présentée jeudi aux proches des sept moines assassinés. Ce délai ne peut que renforcer les interrogations des familles, qui doutent de la thèse officielle.
Les auteurs d'un communiqué signé du GIA rendu public le 23 mai 1996 et daté du 21 avaient revendiqué les assassinats et affirmé avoir envoyé, le 30 avril 1996, "un messager à l'ambassade de France" pour "confirmer que les moines sont toujours vivants", ainsi qu'"une lettre qui précise la façon de négocier". Ces dates ne concordent pas avec l'expertise, dont les résultats ont été présentés jeudi aux familles par le juge antiterroriste français Marc Trévidic.
Autre élément troublant qui renforce la thèse d'une manipulation pour masquer les causes de la mort des religieux: les résultats des examens des têtes des moines plaident "en faveur d'une décapitation post mortem", selon l'expertise. Les têtes, retrouvées au bord d'une route le 30 mai 1996, ont sans doute été exhumées pour être de nouveau enterrées: "Les éléments botaniques et la présence de terre différente de celle du cimetière de Tibéhirine observés dans et sur les crânes sont en faveur d'une première inhumation", estiment les experts.
"En l'absence des corps" qui n'ont jamais été retrouvés, la cause des décès "ne peut pas être affirmée", mettent-ils toutefois en garde.
"Il est retrouvé des lésions évocatrices d'égorgement chez trois d'entre eux,
égorgement suffisant pour être à l'origine directe de la mort", notent-ils aussi.
En revanche, les têtes ne présentent pas de traces de balles, ce qui fragilise la thèse d'une bavure de l'armée algérienne qui aurait tué par erreur les moines en tirant depuis un hélicoptère sur un bivouac jihadiste. De même, les experts, qui s'étaient rendus en Algérie en octobre avec le juge Trévidic pour exhumer les têtes des moines, n'ont pas relevé "de lésions pouvant correspondre à des coups portés directement par objet contondant".
Mais, là encore, "en raison de l'absence des corps, il n'est pas possible de dire s'il y a eu (...) des mauvais traitements, coups ou tortures". Les experts regrettent que les autorités algériennes ne les aient pas laissés ramener les prélèvements faits sur place:
"La transmission et l'exploitation des prélèvements
réalisés lors de l'exhumation sont hautement souhaitables".
AFP
Dernière modification par zadhand ; 02/07/2015 à 19h50. Motif: De nouvelles révélations sur l'assassinat des Moines de Tibéhirine
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A la une Actualité_Christiane Taubira en visite à Alger
le 22.12.15 | 10h00
«Beaucoup d’incompréhension et de malentendus dans l’affaire Tibhirine»
Il est urgent que les familles des moines assassinés à Tibhirine puissent connaître ce qui s’est passé. Le nombre de Français ayant rejoint Daech est de 25 000, dont plus de 50% sont des convertis, 2000 sont impliqués directement, 6000 sont dans les zones de combat. Ce sont quelques propos tenus lors d’une conférence de presse animée hier par le ministre de la Justice, Tayeb Louh, et son homologue française, Christiane Taubira.
L ors de la conférence de presse animée hier à Alger, le ministre de la Justice Tayeb Louh et son homologue française, Christiane Taubira, sont revenus sur plusieurs sujets : les enquêtes sur l’assassinat des moines de Tibhirine, à Médéa, les attentats de Paris en novembre dernier, mais aussi sur les Français enrôlés dans les rangs de Daech, les Algériens détenus à Guantanamo, la lutte antiterroriste et la coopération judiciaire entre les deux pays, renforcée par une convention juridique entre les deux ministères. Lors de cette séance de questions-réponses, c’est la ministre française qui a eu la part du lion.
En visite de trois jours à Alger, Christiane Taubira s’est exprimée avec beaucoup de non-dits qui, pourtant, en disent long. D’abord sur la question de l’enquête française sur l’assassinat des moines de Tibhirine : «La procédure relative à cette enquête se poursuit. Elle prend beaucoup de temps.» Et de préciser : «Il reste quelques actes d’experts à accomplir.» Elle reconnaît néanmoins que ce dossier a connu «beaucoup d’incompréhension et de malentendus» mais, dit-elle, «il est urgent que les familles puissent connaître ce qui s’est passé et mettre un terme à ce dossier». Elle n’en dit pas plus.
La ministre est restée très prudente quant aux réponses relatives aux attentats de Paris, prétextant le fait que «la procédure est toujours en cours». Selon elle, l’enquête se poursuit avec la «désignation de 6 juges d’instruction», soulignant que «les 6 demandes d’entraide pénale lancées ont obtenu des réponses». «Deux sur les 9 auteurs des attaques n’ont pas encore été identifiés», indique la ministre française. Sur les «combattants étrangers» enrôlés par Daech, Mme Taubira affirme que le nombre de Français recrutés par ce groupe terroriste qui active en Syrie et en Irak, a atteint les 25 000, dont plus de 50% sont des convertis.
Parmi eux, 2000 sont impliqués directement et 6000 sont dans les zones de combat. Elle dit avoir recensé 700 personnes candidates à l’enrôlement, 250 autres sont dans les zones de transit en attendant de rejoindre les territoires de Daech, 250 ont fait le chemin du retour et 145 sont mortes dans les combats. Elle évoque la plateforme d’appel mise en place par les autorités françaises qui «a permis la signalisation de 3900 personnes, dont 70% sont des hommes
et 77% des majeurs alors que 10% seulement partent officiellement».
Concernant le rôle de l’Algérie dans la lutte antiterroriste, Mme Taubira reste néanmoins énigmatique. Autant elle fait l’éloge des autorités qui «ont disséqué seuls» les groupes terroristes autant elle insister sur le fait «qu’aujourd’hui les modes opératoires de ces derniers ont changé» et «appellent à une autre vision» de cette lutte. «L’expérience de l’Algérie est utile. Elle a réussi à disséquer le mode opératoire des groupes terroristes. Aujourd’hui, le terrorisme connaît une autre échelle, adopte d’autres modes opératoires et, de ce fait, appelle à d’autres méthodes et d’autres expériences. Il s’agit d’agir d’abord des réseaux de financement du terrorisme.
Nous le faisons au niveau européen et multinational. Nous savons qu’il peut être massif à travers la rente pétrolière, complexe à travers la criminalité organisée, le trafic de drogue, d’armes et la contrebande, et enfin discret par les microfinancements et les crédits à la consommation», déclare la garde des Sceaux française. Interrogée sur les 140 perquisitions administratives ayant ciblé des Français, surtout d’origine maghrébine, Mme Taubira répond : «Le pays est en droit de se protéger et l’Exécutif doit prendre les mesures nécessaires. Tous ces actes sont pris sous le contrôle de la justice.» Elle rappelle une circulaire qu’elle a signée avec son homologue de l’Intérieur, «obligeant les services de sécurité à agir
en présence d’un officier de la police judiciaire lors des perquisitions administratives».
A propos des difficultés que rencontrent, en France, les Algériens qui adoptent des enfants dans le cadre de la kafala, la ministre de la Justice française reconnaît une «certaine incompréhension» de la procédure de la kafala, qui, selon elle, «est une pratique qui relève du système parental, nécessitant une meilleure connaissance. La kafala est un sujet majeur, mais moins compliqué que l’adoption dans les pays européens».
Signature d’une convention de coopération institutionnelle
Les ministres de la Justice Tayeb Louh et Christiane Taubira, ont signé, hier, une convention de coopération institutionnelle dans le domaine judiciaire qui englobe la lutte antiterroriste, la réforme de la politique pénitentiaire et la prise en charge des mineurs.
Cette convention devra «renforcer la coopération bilatérale à travers la promotion de l’échange de connaissances et d’expertises, la coopération entre les écoles de formation des professionnels de la justice et le jumelage entre les institutions judiciaires».
A cette occasion, M. Louh a indiqué que la relation établie entre les institutions judiciaires en Algérie et en France «a franchi un grand pas» à travers la signature d’une série de conventions dans le cadre de la coopération institutionnelle qui ont donné au partenariat bilatéral une grande dimension humanitaire».
Il a rappelé la Déclaration d’Alger sur l’amitié et la coopération entre les deux pays qui «constitue un cadre juridique qui encourage les deux parties à aller de l’avant dans leur coopération bilatérale».
Pour sa part, Mme Taubira reconnaît les lourds sacrifices des Algériens dans leur lutte contre le terrorisme en disant : «J’ai senti chez les Algériens ce sentiment d’avoir combattu seuls, d’avoir été abandonnés et parfois mis au ban.» Mais dit-elle, le terrorisme «n’est plus celui d’hier et exige des réponses nouvelles». Salima T.
Salima Tlemçani
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Évolution significative dans l’enquête française sur la mort des moines de Tibhirine. Une juge française a pu ramener d’Algérie des prélèvements des têtes des moines français qui avaient été enterrés dans le cimetière du monastère de Tibhirine (Médéa), a appris l’AFP auprès d’une source judiciaire et de l’avocat de familles.
Pour la première fois depuis 2003, date de l’ouverture d’une information judiciaire en France, l’ancien juge français, Marc Trévidic, accompagné par des experts, des médecins légistes, un radiologue et un photographe avaient pu se rendre en octobre 2014 dans ce monastère où ont été enterrées les têtes des sept moines qui avaient été enlevés en mars 1996 avant d’être décapités deux mois plus tard.
« Confiscation des preuves »
Des prélèvements avaient été effectués sur les crânes des religieux, mais les autorités algériennes avaient refusé que ces échantillons soient ramenés en France pour les besoins de l’enquête. Depuis, les proches des moines ainsi que leur avocat n’ont eu de cesse de dénoncer une « confiscation des preuves » par Alger.
Les autorités algériennes s’étaient gardées de livrer ces échantillons en expliquant que cette affaire relevait de la souveraineté nationale et que les experts algériens étaient en mesure de procéder aux analyses avant de transmettre leurs conclusions à Paris. Le magistrat français et les familles des victimes doutaient de la sincérité du gouvernement algérien d’autant, expliquent-ils, que les prélèvements devaient y être absolument protégés d’une façon draconienne pour éviter leur détérioration.
Trois thèses pour expliquer la tragédie
Les sept moines du monastère de Tibhirine avaient été enlevés par un groupe armé dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, au cœur de la guerre civile qui faisait rage en Algérie. Selon un communiqué du Groupe islamique armé (GIA) daté du 21 mai et revendiqué depuis Londres, les sept religieux ont été décapités. Leurs corps n’ont jamais été retrouvés.
Pour les autorités algériennes, le crime porte la signature officielle du GIA. Cette thèse n’a jamais été admise par les familles et les proches des sept religieux qui réclament encore aujourd’hui la vérité sur leurs enlèvements et leurs assassinats. Depuis vingt ans, trois thèses sont avancées pour expliquer cette tragédie : celle d’un acte perpétrée par les groupes islamiques armées, une bavure de l’armée algérienne ou une manipulation des services secrets algériens.
Que disent les premières analyses effectuées en Algérie ?
Les experts ont constaté qu’il n’y a pas d’impacts de balles sur cinq des sept crânes examinés. Cette première constatation est importante car elle affaiblit la thèse d’une bavure de l’armée algérienne avancée en 2009 par le général Buchwalter, attaché militaire à l’ambassade de France au moment de la mort des religieux. Selon cette thèse, l’aviation algérienne aurait tiré par erreur sur le campement tuant les otages français. L’armée aurait alors procédé à la décapitation des moines pour faire croire à un assassinat par les terroristes.
Les décapitations ont-elles eu lieu après l’exécution des moines ?
Les experts français y croient bien qu’ils n’ont pas de conviction définitive sur le sujet. Néanmoins, ils sont en possession d’indices suffisants pour estimer que les têtes ont été tranchées plusieurs jours avant que le GIA n’annonce le 21 mai 1996 avoir décapité les sept religieux.
Les constations des experts français fragilisent de fait cette thèse défendue par Alger et par certains médias algériens. Ont-ils été tués par balle, puis décapités ? Ont-ils été assassinés par un groupe rival du GIA ? Le communiqué de ce dernier est-il un faux ? Ont-ils succombé à une bavure ? C’est ce que l’enquête judiciaire s’attachera à déterminer maintenant qu’Alger a accepté de livrer à la justice française ces fameux échantillons.
L’affaire des moines de Tibhirine aura été un vrai sujet de crispation dans les relations déjà tumultueuses entre l’Algérie et la France. La remise de ces prélèvements devrait donc dépassionner les débats autour de ce dossier et permettre peut-être d’approcher la vérité sur le rapt et la mise à mort de ses sept moines dont le souvenir reste encore vivace en Algérie vingt ans après leur disparition.
Tibhirine
Enfin la vérité ?
le 14.06.16|10h00
L’enquête sur l’assassinat des moines de Tibhirine tire-t-elle
à sa fin, après le transfert des échantillons prélevés sur
les crânes des victimes ? Après plus d’une décennie de
bataille judiciaire et de polémiques incessantes,
le dossier semble évoluer à présent, croit-on savoir,
dans un climat plus serein, vers l’éclatement de la vérité.
L’enquête sur l’assassinat des sept moines de Tibhirine, en mai 1996,
après leur séquestration par un groupe terroriste, tire à sa fin, après
la remise par l’Algérie, des prélèvements effectués sur les crânes des
victimes. La décision est intervenue après une série de refus et de
polémiques ayant suscité des tensions dans la gestion de ce dossier
purement judiciaire, transformé par la force du temps et des changements
de juges en une affaire politique.Elle a été favorisée, nous dit-on de source
sûre, par «le climat de sérénité» dans lequel se déroule les négociations
entre les justices des deux pays. Il faut dire que le juge Marc Trévidic, sous
la pression des familles des moines, a donné du fil à retordre aux autorités
algériennes, auprès desquelles il a toutefois obtenu l’accord pour l’exhumation
des crânes et effectuer des prélèvements afin de déterminer la cause de leur
mort. Le juge français voulait tout simplement conforter la thèse de la
«bavure militaire» défendue par les partisans du «qui tue qui ?».
Du côté algérien, les auteurs de cet acte ignoble sont tous connus et identifiés.
Des témoins de premier rang, des terroristes repentis, élargis ou ayant purgé
leurs peines, sont unanimes à confirmer cette thèse et l’enquête est ouverte.
En 2001, le juge Jean-Louis Bruguière se déplace en Algérie et obtient le
dossier ficelé. En 2007, son jeune confrère, Marc Trévidic, le remplace.
Il s’intéresse de très près aux témoignages qui imputent ce massacre à l’ANP.
Dans ce climat délétère, Trévidic demande à se rendre à Alger. La réponse
prend du temps.Entre-temps, le juge du pôle pénal spécialisé de Sidi M’hamed,
à Alger, chargé de cette enquête, délivre une commission rogatoire à travers
laquelle il demande l’audition de Pierre Le Doaré, ancien chef d’antenne de la
Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) à Alger de 1994 à 1996 qui
avait mené les négociations avec le GIA, et évoque la disparition de rapports de
la procédure qu’il aurait lui-même rédigés, mais aussi Charles Marchiani,
un préfet de police, chargé par également de négocier la libération des moines.
Pour le juge algérien, ces deux personnages sont des témoins-clés qui sont
détenteurs de la vérité. Malgré l’absence de réponse, Trévidic arrive à Alger en
octobre 2014. Il discute avec ses homologues algériens, et profite de l’occasion
pour déposer une demande d’exhumation des crânes des victimes, enterrées au
jardin du monastère à Médéa. Les tractations prennent du temps, et les réponses
aux commissions rogatoires tardent à venir. Elles finissent par aboutir à un accord.
Avec son adjointe Nathalie Poux et deux experts, Trévidic obtient l’autorisation de
se rendre à Tibhirine les 14, 15 et 16 octobre 2014.L’exhumation et les prélèvements
sont effectués en sa présence par des experts algériens de l’Institut de criminologie
de la Gendarmerie nationale. Mais ordre a été donné de ne lui remettre que
les photos et les clichés et non pas les doubles des prélèvements. Les raisons sont
toutes simples il s’agissait d’appliquer le principe de réciprocité après que les experts algériens aient été totalement exclus par les autorités françaises du lieu où s’était
crashé l’avion affrété par Air Algérie et empêchés de toute participation à la collecte
des débris et prélèvements.Les nombreuses tractations entre les deux pays, n’ont
abouti qu’à une décision qui autorisait les mêmes experts à être présents, mais de
loin, en tant… qu’observateurs. Une mesure qu’Alger a eu du mal à avaler.
Sa réaction a été d’appliquer le principe de réciprocité en ce qui concerne le dossier
de Tibhirine. Les experts français et Trévidic sont repartis en France les mains vides.
Des avocats des proches des moines dénoncent ce qu’ils qualifient de «confiscation
des preuves», de «poursuite du blocage et des entraves constamment rencontrées».
Une année plus tard, la ministre française de la Justice, Christiane Taubira, arrive
à Alger. Elle remet sur la table la demande de Trévidic d’avoir les prélèvements.
Les tractations prennent du temps. Trévidic quitte son poste et c’est Nathalie Poux,
son adjointe, qui le remplace.La visite du Premier ministre, Manuel Valls,
en avril 2016, accompagné de Jean-Jacques Urvoas, fraîchement nommé au poste
de Garde des sceaux et qui veut à tout prix en finir avec ce dossier, va cette
fois-ci porter ses fruits.La partie algérienne exige qu’en contrepartie de ces
prélèvements, la justice française réponde à la commission rogatoire délivrée deux
ans plus tôt et transmette les tests ADN des membres des familles des victimes
pour identifier chacune d’elles. En deux mois, MM. Le Doiret et Marchiani sont
entendus en présence des avocats et, selon des sources judiciaires, ils confirment
la thèse de l’assassinat commis par le GIA. L’enquête commence à approcher de
son épilogue. La thèse de la bavure de l’armée tombe à l’eau. Les crânes des moines
ne portent, selon nos interlocuteurs, aucun impact de balle.Accompagnés de deux
experts, la juge Nathalie Poux se rend une seconde fois en Algérie et s’envole avec
les prélèvements pour savoir si la décapitation est intervenue post mortem, ce qui,
selon les partisans du «qui tue qui ?», accréditerait la thèse d’une «manipulation par l’armée dans le but de dissimuler les causes du décès et faire croire à l’implication des islamistes». Mais, révèlent nos sources des deux côtés de la Méditerranée, les juges veulent en finir avec ce dossier et tout porte à croire qu’il sera fermé dans les mois à
venir avec l’éclatement de la seule vérité et rien que la vérité, loin de toutes
manipulation ou marchandage politiques.
Salima Tlemçani
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