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Et si les prédictions de troubles populaires et même de chaos en Algérie pour sa soumission à l’ultralibéralisme par les instruments d’ajustement structurel appuyés par l’application des théories du choc et de la diversion par son gouvernement, ses partis politiques pédoncules, une presse d’obligés par son inféodation au capital et toute cette série de self fulfilling prophecies (prophéties auto-réalisatrices) s’avèrent fausses ?L’action vaut plus que l’écritPar anticipation des troubles ou chaos en Algérie et en application du droit international, le 05 mars 2016, une lettre portant initiative BRINA [1] (acronyme de Sur la Base des RIchesses NAturelles) a été envoyée au Secrétaire général de l’ONU avec ampliation pour les dirigeants des plus importantes institutions internationales intergouvernementales telle que l’OTAN et à la présidence de la République française es qualité colonisateur de l’Algérie. Après réception d’une réponse au nom du S.G de l’ONU, sous le parrainage de l’ambassadeur du royaume de Suède, une autre lettre a été envoyée à certains ambassadeurs africains à l’ONU [2].Les points essentiels de l’initiative BRINA sont : la délégation d’une mission onusienne pour l’étude et l’évaluation des risques de violences populaires en Algérie et de l’embrasement sous régional, une action de persuasion de la Banque mondiale en activant le mécanisme de la Politique d’accès à l’informationpour la divulgation des accords signés avec l’Algérie ainsi qu’auprès du Fonds monétaire international pour divulguer d’une façon intelligible par les citoyens la position nette de l’Algérie, les mouvements ayant touché ses différents comptes (DTS, réserves internationales, dépôt aurifère) sur une période de trois ans conformément au Guide du dialogue des services du FMI avec les parlementaires et de rendre public l’équation du taux de change effectif réel d’équilibre (du dinar algérien) [3].Analyse sommaire de cette probable erreur de ces prédictionsIl est nécessaire d’établir une distinction entre troubles populaires, sociaux et chaos. Les populaires sont causés par l’injustice, le mépris des services administratifs et de police tant civile que politique envers le peuple. Les sociaux sont les événements liés aux effets dévastateurs des programme et politique d’ajustement structurel ou de crise économique induites par les politiques publiques. Le chaos est la situation dans laquelle les autorités officielles ont perdu toute emprise sur le cours des événements. C’est une situation marquée par un volume de violence et d’imposition d’un ordre fixé par des milices, des gangs et des mafias. Cette dernière est d’un point de vue empirique pilotée soit par la bourgeoisie soit par les anarcho-nihilistes ou les deux en y incluant les religieux et les militaires dans le cas de l’Algérie.Dans ses publications par le Centre de recherche sur la mondialisation, l’auteur de ce texte fait partie des signatures qui ont spéculé sur ces cygnes noirs.À l’heure de cette rédaction, la première explication de cette erreur dans la prédiction est liée à l’asymétrie de l’information et à l’opacité de la communication des parties prenantes tant algériennes qu’étrangères qui ont rendu difficile toute analyse des perspectives pour l’Algérie.Le rédacteur a constaté que les missions de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international en Algérie rendues publiques étaient devenues assez fréquentes. Il a utilisé quelques informations de l’agence Bloomberg, du Financial Times et le très peu de signaux relayés par les journaux algériens comme ces bourdes d’amateurs ou de condescendance lexicale des représentants de ces deux institutions comme aléa moral, libertés et droits de propriétés. Il a aussi exploité les déclarations de ministres Algériens contenant des concepts assez sophistiqués [4]. Les plus importants ont été : la rationalisation des dépenses de santé par le ministre de tutelle et la dévaluation compétitive du dinar utilisée par le ministre de l’Économie et le recul du ministre de l’Enseignement supérieur sur la tarification des études ainsi que la déclaration du ministre de l’Agriculture se rapportant au désengagement de l’État dans la subvention des programmes et investisseurs nationaux. Il est primordial de signaler que ce dernier n’a pas soulevé les questions liées aux banques de stockage et ventes de l’ADN des plantes et semences algériennes tout autant que celui du Commerce qui a mis en veilleuse l’accession de l’Algérie à l’OMC dont une raison serait l’exigence de normalisation des relations avec Israël pour bénéficier du statut de la Nation la plus favorisée de la part des puissances occidentales.La deuxième (explication) serait la si simple compréhension des objectifs de ce qui se passe en Libye et Syrie qui montrent que les questions de terrorisme religieux ne sont qu’un exercice sanglant de puissance. Cette deuxième justification est relativement facile à étayer : elle est la réaction populaire à l’impact des publications de fond véhiculées via le Web et dans lesquelles ont été détaillés les enjeux réels que sont une nouvelle multipolarité et la confirmation des U.S.A comme hégémon, lesquels États-Unis d’Amérique sont encore dans le pétrin des sub-primes et l’inertie du taux d’intérêt presque nul de la Federal Reserve.La nouvelle constitution comme atténuateur de la prédiction du chaosL’atténuateur est la soumission de l’Algérie par l’annulation de la première mouture de la constitution et son remplacement par un succédané [5] lequel a été approuvé par le Congrès dont les membres, exceptés ceux tenus à la gorge par les U.S.A, la France et le Royaume Uni, ne savent même pas qui l’a rédigée.La présidence de la République, ses conseilleurs et sbires prenant toujours la majorité du peuple algérien pour des écervelés ont utilisé tamazight comme un osselet pour un jeu pipé, la religion pour des querelles et de la répression, la plus honteuse étant celle des mères des disparus des années 1990.Le difficile futur du dinar algérien à styliser et effets complexes à anticiperEn relation avec les élections législatives [a] annoncées, noyé dans l’agitation politicienne en cours, la favellisation des villes, l’explosion de la traite des humains en Algérie et du commerce des stupéfiants, c’est le sort difficile à cerner de la valeur du dinar et sa convertibilité ainsi que l’étendue de la nature des capitaux qui seront autorisés à circuler librement par l’effet des investissements directs étrangers brownfield ou greenfield causé par le criminel relâchement-accommodement de la Loi sur l’investissement dite de 49/51.En annonçant des élections législatives et pour prouver la sincérité de la future assemblée, la réduction des indemnités des élus actuels, en tant qu’agent, de pas moins de 75% par une loi immédiate est une preuve à fournir au peuple, en tant que principal, comme gage. Exceptés le ministre du Budget et le gouverneur de la banque d’Algérie qui tiennent entre leurs mains cette bombe monétaire et qui leur fait peur à annoncer, dans cette opération d’asile psychiatrique qu’est devenue l’Algérie par une fuite en avant de la présidence de la République, du silence des généraux-janviéristes incapables d’agir pour la patrie par honte des conséquences de leur aveuglement antérieur, par le fait de la diversion, du choc et d’intoxication par de l’information, tous les autres ministres transpirent par leur exposition aux médias et lynchages populaires ; la dernière étant celle des Télécommunications avec la privatisation du réseau commuté qui se fera en toute vraisemblance avant la gratuité de la téléphonie urbaine, laquelle devrait être adossée au dégroupage de la boucle locale.Si le ministre de l’Énergie est porté par l’euphorie du prétendu succès de la réunion de l’Opep d’Alger, le sabordage de la distribution du carburant en démantelant la compagnie publique Naftal l’attend et c’est toute la valeur de la Révolution algérienne des frères et sœurs de Messaoud Kechout et de cette mère qui a raté son rendez-vous dans un maquis de Kabylie [5] qui sera rétrocédée aux pays de l’OTAN.Les Algériens de moins-de-trente ans bien placés pour une nouvelle révolution pacifique [6]Comme celle de sa libération devenue universelle, cette nouvelle révolution sera conduite contre l’ultralibéralisme mené par le trio : U.S.A, France et Royaume Uni. Elle est conditionnée par la prise de hauteur des Algériens de moins de trente ans sur les fétidités ambiantes et qui s’orienteront sur le futur national et régional de long terme, c’est-à-dire un horizon supérieur à 20 ans. Les Algériens s’appuieront sur l’histoire du pays et les éléments suivants.Une guerre contre la violence ethnique, culturelle et religieuseAutrement dit, un consensus de fait pour la paix. Dans un modus vivendi unanime, les Algériens agiront pour l’indispensable double insécabilité de la nation et du territoire laquelle avec ses externalités marquera tout l’espace régional y compris les pays du Sahel et contiendra les mouvements de la terreur qui viennent du Sud et du Sud-Est principalement.Une double préservation portée par un hymne national bilingueÀ la différence de l’actuel unilingue, des Algérien.ne.s édifieront un nouvel hymne national bilingue qui sera adopté de facto ou de jure. L’Algérie a connu plusieurs œuvres qui ont ce caractère d’hymne national. Le premier est Akker A Mmis Umazigh (Debout, fils d’Amazigh) œuvre d’Idir Ait Amrane (1924, 2004), le second est l’actuel Qassaman, une commande de Ramdane Abane (1920, 1957), l’un des penseurs de la guerre de libération, auprès de Zakaria Moufdi (1908, 1977) et il constitue une erreur peu importe qu’elle soit de de conviction ou de responsabilité qui devait être corrigée en 1962 sur proposition de Hocine Ait Ahmed (1926, 2015) qui a écrit à la page 51 de son livre La guerre et l’après-guerre :Il convient également de faire du drapeau de l’Émir le drapeau de la République. C’est le symbole de la permanence de l’Algérie, d’autant qu’il est inspiré dans ses couleurs par les traditions nationales des étendards d’avant 1830. […] Le drapeau actuel restera l’emblème de la révolution. Le problème de l’hymne national, qui fait partie de ces détails importants peut être réglé rapidement par voie de concours.L’autre chant considéré à tort comme une parodie de Qassaman est l’œuvre de Lwenes Matoub (1956, 1996) intitulé Aghuru (Trahison) [7] et qui a été repris dans une traduction [8] par un Norvégien en hommage à son auteur.Ce projet d’hymne national est tout indiqué pour être une œuvre d’une Algérienne de la trempe de Yamina Mechakra (1949, 2013) [9], auteure de La Grotte Éclatée, une monumentale œuvre de cœur pour la liberté et la libération.L’acceptation du sacrificePour libérer la patrie, des Algériens ont été sacrifiés et d’autres se sont sacrifié, le dernier à partir est Hocine Ait Ahmed. Ses funérailles ont été un moment d’amour et de communion. La ferveur qui a entouré cette circonstance a fait réagir même les généraux réputés froids et cruels qui ont voué aux pires gémonies ceux comme Mohamed Boudiaf [10] qui leur ont permis d’être ce qu’ils sont. Proches de la limite biologique de la vie, ils peuvent dans un acte de rédemption historique à la manière de John Perkins [11] relancer la patrie en avouant toutes leurs erreurs et accords secrets. Il est une lapalissade que les populations actuelles consentiront des sacrifices extrêmement douloureux en acceptant de donner beaucoup et recevoir peu et qui passent par au moins les trois gestes violents socialement qui suivent.La surévaluation de la monnaie et le refus de toute convertibilitéDepuis sa naissance en 1964, le dinar algérien n’a connu que des dévaluations. À cause de ces politiques aveugles [12] ; les déficits commerciaux et budgétaires ont explosé, les réserves de change sont siphonnées et le brandissement du glaive de l’endettement international sans oublier que cette politique d’austérité conduit directement vers la crise de liquidités financières ; la probable crise de solvabilité n’est pas à écarter si des énergies renouvelables sont exploitées à grande échelle en Occident. Sa surévaluation arbitraire d’au moins 60%, tout en causant un choc social, est plus efficace et non plus rationnelle que cette descente aux enfers.Le refus populaire de toute concession de terre aux étrangersÀ l’ouest de l’Algérie et en attendant les autres pays, des concessions pour une agriculture intensive ont été accordées aux Américains. Les Algériens doivent s’opposer becs et ongles à cette pratique parce qu’en plus de la colonisation, c’est la stérilisation de la terre qui en sera l’effet à court terme et c’est la paupérisation qui achèvera le peuple algérien. Par les minerais nécessaires aux technologies du future, les enjeux mondiaux sur les terres rares sont plus qu’une guerre et pour l’illustration, le Canada a modifié sa loi sur les investissements pour contrer la Chine qui veut en prendre possession de certaines d’entre-elles.Avoir l’audace pour une nouvelle Révolution pacifiqueDans des conditions pires que les actuelles, des Algériens ont propulsé une révolution, d’autres l’ont servie. En 2017, un élan de solidarité et un mouvement de coopération internationale et cette révolution sera couronnée de succès. Cette révolution commencerait par une participation massive aux prochaines élections législatives pour rejeter tous les candidats et priver l’Exécutif de l’organe législatif indispensable pour les lois qui démoliront le pays et imposer la suspension de l’actuelle indigne constitution sans bloquer l’État qui doit continuer à fonctionner quoi qu’il en coûtera.

Cherif Aissat