A LA UNE/ACTUALITE_Le Premier Ministre Abdelmalek Sellal
le 02.09.15 | 12h01 | mis à jour le 02.09.15 | 13h43


Sellal dit niet à Madani Mezrag

Le premier ministre Abdelmalek Sellal a répondu, aujourd’hui mercredi,
à l’ancien émir de l’AIS, Madani Mezrag,
qui a annoncé la création d’un parti politique.

Nous ne permettrons à aucune personne impliquée dans la tragédie nationale de créer un parti pol.jpg


« Nous l’affirmons vigoureusement. Nous ne permettrons
à aucune personne impliquée dans la tragédie nationale de créer
un parti politique. La lois sera appliquée avec force »,
a déclaré Sellal, en marge de la cérémonie d’ouverture
de la session d’automne du Parlement.


« Certains ont bénéficié de droits dans le cadre de la charte
pour la réconciliation nationale mais ils ne veulent pas
respecter leurs obligations », a ajouté Sellal,
en rappelant que l’article 26 de la dite charte et la loi électorale
sont claires en ce qui concerne le retour
des responsables du FIS dissous à la vie politique.


« Il n' y aura pas de retour en arrière et nous allons continuer
à combattre le terrorisme jusqu’à ce que cette page de tragédie nationale
soit tournée définitivement », a affirmée Sellal.


Entre les paroles et les actes

L’ancien chef de l’Armée islamique du salut (AIS) a annoncé,
le 27 août dernier, la création de son parti politique
le Front de l’Algérie pour la réconciliation et le salut (Fars).
Deux semaines auparavant, il avait réuni ses frères d’armes à Mostaganem, dans un conclave qu’il a appelé « université d’été ».
La rencontre a eu lieu sans autorisation,
tout comme celle organisée l’année dernière à Jijel.


Mezrag semble bénéficier de la protection de gens influents
au sein du pouvoir algérien. En juin 2014,
il a été invité à El Mouradia en qualité de « personnalité nationale ».
L’ancien chef terroriste a été reçu par l’ex-éradicateur,
Ahmed Ouyahia, pour discuter de la future Loi fondamentale du pays.


Bref. Vu les soins dont il est entouré,
Mezrag a des raisons de se croire totalement blanchi
et assez puissant pour ignorer le « niet » du premier ministre.
Après tout, les paroles ne valent rien devant les actes.


Farouk Djouadi