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    Post LA RENTRÉE SOCIALE ( Algérie)

    LA PROCHAINE RENTRÉE SOCIALE S'ANNONCE TRÈS CHAUDE

    Par Abdellah BOURIM
    Dimanche 12 Juin 2016 00:00


    Un front syndical pour la retraite proportionnelle



    «Ce n'est pas avec l'atteinte aux droits des travailleurs qu'on va sauvegarder
    la paix sociale.»
    La décision du gouvernement d'aller vers l'annulation de
    la retraite proportionnelle, approuvée également par les participants à la réunion
    de la tripartie du 5 juin dernier, dont les représentants du gouvernement
    le patronat et l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), n'est pas passée
    sans susciter un débat au sein de la société. Dans les secteurs de l'éducation,
    de la santé et d'autres, les syndicats montent au créneau et dénoncent avec
    vigueur la décision du gouvernement de l'annulation de la retraite proportionnelle considérée comme l'un des plus importants acquis de la lutte ouvrière en Algérie.
    Ces derniers se préparent pour le lancement d'un nouveau front afin de défendre
    le droit des travailleurs et mettre la pression sur le gouvernement pour faire
    machine arrière sous la menace de la perturbation du cours de la prochaine rentrée sociale.
    Pour l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), «aucun ne peut rester indifférent face à cette situation, en dénonçant catégoriquement l'abrogation de l'ordonnance 97/13 datant du 31/05/1997 fixant les modalités de
    la retraite proportionnelle sans limite d'âge.Une ordonnance qui est considérée
    comme un acquis irréversible, après tant de luttes et sacrifices des bases des
    travailleurs en général», lit-on dans le communiqué de l'Unpef. Au moment où
    les travailleurs attendaient l'amélioration de leur situation socioprofessionnelle, le gouvernement «les a surpris par l'annulation de la retraite proportionnelle, considérée
    à présent comme un «acquis pour les travailleurs algériens» et ce, avec la
    «bénédiction» de l'Union générale des travailleurs algériens lors de la tripartite
    du 5 juin dernier. Pour le syndicat «la décision du gouvernement appuyée par
    les patrons portant sur l'annulation de la retraite anticipée et proportionnelle est
    reçue par le syndicat comme une gifle», «son rôle est, donc, limité à faire adopter
    les décisions du gouvernement», lit-on dans le communiqué. Pour le syndicat,
    le maintien du monopole de l'Union générale des travailleurs algériens dans la représentativité est remise en question, et qui a choisi d'être dans l'ombre,
    avec des réactions occasionnelles pas pour porter les revendications ouvrières,
    mais pour marquer sa présence sur la scène lors des manifestations officielles
    comme la tripartite, dont la seule finalité est de faire «passer le programme du gouvernement visant à appauvrir davantage les travailleurs». L'Unpef a mis en
    garde le gouvernement contre la marginalisation des syndicats autonomes lors
    de la révision du Code du travail et juge que dans le cas contraire il sera difficile
    de parler de la stabilité et de la paix sociale, notamment dans le secteur de
    l'éducation qui représente une part importante des travailleurs de la Fonction
    publique. De son côté le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte),
    a dénoncé la politique du gouvernement qui continue de promettre aux travailleurs
    un avenir meilleur sans tenir ses engagements. Ce dernier constate des attaques
    sans précédent de la part du gouvernement contre les acquis des travailleurs.
    Le syndicat a dit «non» aux décisions «unilatérales» adoptées par le gouvernement concernant «l'annulation de la retraite anticipée et proportionnelle». Pour ce dernier,
    les syndicats sont face à une situation historique «il n'est pas question de sacrifier
    le droit des travailleurs et leur acquis historique. Ce n'est pas avec l'atteinte au droit
    des travailleurs qu'on va sauvegarder la paix sociale dans le secteur de l'éducation».
    Par ailleurs, les travailleurs des bases pétrolières dans le sud du pays et les
    travailleurs de la Snvi ont protesté contre la décision du gouvernement.
    Lors de la semaine précédente, des dizaines de travailleurs ont investi la rue pour
    exprimer leur mécontentement, appelant le gouvernement à ne pas
    toucher aux acquis sociaux des travailleurs.
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    Post Des syndicats annoncent une rentée sociale perturbée

    Des syndicats annoncent une rentée sociale perturbée



    Retraite anticipée

    le 26.06.1 |12h42

    16 syndicats de différents secteurs d’activité, se mobilisent contre
    la révision du système de retraite et menacent de recourir à la
    contestation dès la rentée sociale.La suppression de la retraite anticipée
    décidée à l’issue de la dernière tripartite a visiblement provoqué l’ire de
    ces organisations syndicales. 16 syndicats de plusieurs secteurs dont
    l’éducation, la santé, les affaires religieuses, l’administration publique et
    l’énergie se sont réunis samedi, pour une seconde fois, au siège l’Unpef
    à Alger pour discuter de la démarche à adopter face à cette mesure.

    Ces syndicats ont décidé d’organiser une série de mouvement de contestation
    à la rentrée sociale pour défendre les acquis socio professionnels des
    travailleurs stipulés par la loi.
    « A l’heure ou les travailleurs s’attendaient à des
    décisions courageuses capables d’apporter une dynamique économique dans
    différents secteurs pour garantir la diversifications des ressources hors
    hydrocarbures et, d’une part, résorber le chômage et de l’autre part développer
    les ressources financières de la Caisse nationale des retraites, le premier ministre
    a affirmé, qu’il n’y aura aucune révision salariale, balayant ainsi tout les espoirs
    des travailleurs », indique le communiqué sanctionnant cette réunion.
    Pis encore,
    « cette tripartie dont les décisions sont approuvées par la Centrale syndicale traduit
    les intentions du gouvernement envers la classe ouvrière », estiment les syndicats.
    Ces syndicats ont décidé aussi, de saisir le président de la République,
    demander audience au premier ministre et continuer à réclamer leur droit à
    être associé au débat sur les décisions concernant les travailleurs.
    L’appel est lancé pour l’adhésion d’autres syndicats à ce mouvement.
    Mina Adel

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    Post Les syndicats ont déjà élaboré une plateforme de revendications

    Les syndicats ont déjà élaboré une plateforme de revendications

    La rentrée s’annonce houleuse
    le 03.08.16 | 10h00

    Les syndicats autonomes représentant plusieurs secteurs névralgiques, entre autres
    l’éducation,la santé, la formation professionnelle, les vétérinaires, les postiers,
    les mécaniciens navigants d’Air Algérie… haussent le ton.
    Ils menacent de riposter vigoureusement à travers des grèves,
    des manifestations et des marches dès la rentrée sociale si le
    gouvernement ne sursoit pas aux mesures «antisociales»
    adoptées lors du dernier Conseil des ministres et ne prend pas
    en charge leurs revendications socioprofessionnelles.
    La décision
    des syndicats a été entérinée, hier, à l’issue d’une réunion tenue au
    siège du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP).Ainsi, le
    gouvernement donne encore une fois une «occasion» en or aux syndicats
    d’unir leurs rangs et éventuellement remettre sur rails l’idée d’une
    confédération regroupant les organisations syndicales ayant les mêmes
    objectifs et un dénominateur commun.Que revendiquent aujourd’hui
    ces
    organisations syndicales ? Il y a quelques années, elles se
    rejoignaient sur
    la question de la politique salariale et sur la revendication
    portant sur leur
    association à la prise de décision en tant que partenaire
    social. Aujourd’hui,
    en plus de ces deux points qui sont remis sur le tapis,
    les syndicats ont fait
    cause commune autour du projet de loi relatif à la
    retraite qui ne sert pas,
    selon eux, les intérêts socioprofessionnels des
    travailleurs. Ils rejettent surtout
    l’annulation de la retraite proportionnelle.
    Pour eux, ce n’est pas en portant
    atteinte aux droits et acquis des
    travailleurs que l’on sauvegarde la paix sociale.
    Les syndicats qualifient
    d’«aberration» et de «mascarade» une telle mesure
    instituée par décret
    dans les années où les entreprises mettaient la clé sous le
    paillasson.
    Ainsi, les représentants des fonctionnaires sont convaincus qu’en
    prenant
    cette décision, le gouvernement a porté atteinte à un «acquis irréversible»

    d’autant que d’autres solutions plus appropriées existent pour une bonne
    gestion
    de la Caisse de retraite. «Revoir la politique salariale.L’autre
    préoccupation des syndicats est la politique des salaires qui n’existe
    quasiment pas dans notre pays. Il n’y a, selon les responsables des
    syndicats autonomes, aucune référence, ni logique que l’on puisse retenir
    dans les salaires. Les salaires sont attribués au gré des décideurs. C’est
    pourquoi les syndicats demandent au gouvernement de revoir, ou plutôt
    de mettre sur place une politique salariale qui tienne compte de l’inflation
    galopante avec une prime compensatrice et du rang social que doit occuper
    la classe moyenne, hélas laminée. «Nous ne comprenons pas la logique du
    gouvernement ni les critères sur lesquels il se base pour l’octroi des salaires.
    Les pouvoirs publics éprouvent des difficultés à débloquer une somme pour
    un tel secteur, mais pour répondre à un objectif précis et récompenser les
    députés qui ont approuvé le projet de la nouvelle Constitution, ils trouvent de
    l’argent et ne se gênent pas pour augmenter leurs salaires», s’insurge
    Meziane Meriane, responsable du Syndicat des enseignants du secondaire
    (Snapest). Ce dernier cite également l’exemple des magistrats et des policiers,
    dont les salaires ont connu une augmentation conséquente.
    «Pour justifier cette hausse des salaires pour ces catégories de travailleurs,
    les pouvoirs publics ont estimé que cela s’imposait afin de les mettre à l’abri
    du phénomène de la corruption. Ceci est inacceptable ! Où est la politique des
    salaires qui devrait instaurer pour un même diplôme un même poste et un même
    salaire», demandent les syndicats, qui dénoncent les disparités entre les mêmes
    fonctionnaires et ouvriers. «Pourquoi le salaire des ministres et des hauts cadres
    est-il tabou ? Pourquoi ne dit-on pas sans complexe ce que touche un
    fonctionnaire qui occupe tel poste, qu’il soit ministériel ou autre ?» ajoutent-ils.
    Par ailleurs, les organisations syndicales appréhendent le nouveau projet portant
    révision du code du travail en gestation, qui renfermerait des dispositions remettant
    en cause certains acquis, dont le droit à l’exercice syndical.

    Nabila Amir






    Dernière modification par zadhand ; 03/08/2016 à 11h25.
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    Post Une rentrée sociale sous le signe de l’austérité

    Une rentrée sociale sous le signe de l’austérité

    Sellal sollicite l’appui de l’UGTA

    le 17.09.16 | 10h00

    Qu’est-ce qui a pu sortir de la rencontre entre le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd ? Officiellement, rien n’a filtré. La bipartite s’est déroulée loin des caméras et des journalistes. Selon des sources bien informées, le but de cette entrevue était
    d’anticiper d’éventuelles contestations sociales en raison des restrictions
    drastiques contenues dans la loi de finances 2017, qui auront de lourdes
    conséquences sur les acquis sociaux et le pouvoir d’achat des Algériens.

    Mise sous les feux de la rampe par le Forum des chefs d’entreprise
    (FCE) et frappée du sceau de la confidentialité par le gouvernement
    et l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), la rencontre
    entre le Premier ministre, le patron de la centrale syndicale et le
    président du FCE s’est terminée jeudi dernier sans faire de bruit, loin
    des caméras et des journalistes.
    Ce qui a suscité de nombreuses
    interrogations. Des sources bien informées reviennent sur ce qu’elles
    estiment être «une bipartite d’anticipation sur une possible gronde sociale».
    Nos interlocuteurs sont formels : «Les discussions les plus importantes ont
    eu lieu entre le Premier ministre et le secrétaire général de l’UGTA et
    concernaient surtout la situation du monde du travail. Elles ont été les plus
    longues et n’ont d’ailleurs pas pris fin puisque d’autres rendez-vous étaient
    prévus ce week-end, toujours dans la discrétion la plus totale…»

    En fait, ajoutent nos sources, «contrairement aux propos rassurants tenus
    quelques semaines auparavant par le Premier ministre à Saïda, tous les
    indicateurs sont au rouge et la loi de finances 2017 risque d’être plus drastique
    que celle de 2016, avec l’entrée en vigueur de nouvelles impositions et comme conséquence des augmentations généralisées des prix des produits de large consommation, notamment ceux subventionnés par l’Etat. Des mesures qui
    risquent de provoquer des mouvements de contestation du monde du travail
    et qui font craindre le pire».
    Le gouvernement, notent nos interlocuteurs, est
    très inquiet devant la mobilisation syndicale et les alliances entre les
    organisations autonomes et de nombreuses fédérations UGTA, restées
    jusque-là en marge de la centrale. En fait, apprend-on auprès de nos sources,
    le gouvernement est de plus en plus prudent et préfère «la stratégie de
    l’anticipation à celle du fait accompli et de la confrontation» pour éviter de
    revenir sur ses décisions, même partiellement, «comme cela a été le cas avec
    la remise en cause du système de retraite anticipée.
    La chute de la rente
    pétrolière et donc des réserves de l’Etat a poussé le gouvernement à chercher d’autres ressources, qu’il pense trouver dans l’augmentation de la fiscalité,
    mais aussi dans la réforme du système de travail et de retraites».Ces solutions
    vont être proposées dans la loi de finances 2017. Ce qui fait craindre le pire
    parce que ce sont le pouvoir d’achat des Algériens et la préservation des acquis sociaux qui seront les premiers touchés par la LF.
    Si jusque-là la centrale
    syndicale, signataire (avec le gouvernement) du Pacte économique et social,
    appuie les réformes engagées par les pouvoirs publics, c’est parce qu’elle juge nécessaire la préservation des équilibres financiers de la Sécurité sociale, notamment les retraites et le pouvoir d’achat. «Mais ce pacte social n’a plus lieu d’être avec un dispositif qui met en péril les acquis sociaux, érode le pouvoir
    d’achat, grossit les rangs des chômeurs et vulnérabilise les postes d’emploi à
    travers une réforme aveugle du code du travail.
    Les contestations vont toucher
    tous les secteurs et la centrale ne pourra rien faire, si ce n’est être solidaire avec
    les syndicats contestataires. C’est de cela que le Premier ministre a vraiment peur. Sa rencontre avec le secrétaire général de l’UGTA avait un seul but : trouver un terrain d’entente pour réduite au minimum l’impact des turbulences sociales.
    Ce n’est pas évident d’arriver à un tel accord. C’est pour cela que Sellal et
    Sidi Saïd se sont donné d’autres rendez-vous», expliquent nos interlocuteurs.

    A la lumière de ces révélations, peut-on croire que les assurances lancées
    par le Premier ministre, à partir de Saïda, sur la santé financière du pays, ne sont que des paroles destinées à la consommation interne dans le seul but de calmer
    les inquiétudes face à l’incapacité de son gouvernement à faire face à la crise ?
    En tout cas, la question reste lourdement posée…
    SalimTlemçani
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    Post Le gouvernement à l’épreuve du front social

    Le gouvernement à l’épreuve du front social

    Code du travail et Suppression de la retraite anticipée
    le 14.10.16 | 10h00

    Lundi et mardi prochains, plusieurs secteurs seront touchés par l’appel
    à la grève de l’intersyndicale. Les syndicats autonomes tentent de s’unifier
    pour exiger un débat sur le code du travail et la retraite. Il s’agit d’une première
    étape en attendant de «hausser le ton».


    Lundi et mardi, grève de l’intersyndicale. Structure de la santé, écoles,
    administrations publiques, Fonction publique, universités, centres de
    formation professionnelle sont, sauf surprise, appelés à débrayer. Au
    total, ils sont 17 syndicats autonomes à avoir appelé à la grève.En détail,
    dans le secteur de l’éducation : le CLA, Cnapest, Snapest, Unpef, SNTE,
    Satef et SNCCOPEN ; pour l’enseignement supérieur le CNES ; pour la
    santé le SNPSP (praticiens de la santé publique), le SNPSSP
    (praticiens spécialistes de la santé publique), Snapsy (psychologues), le
    SAP (paramédicaux) et le SNVFP (vétérinaires de la fonction publique).

    Pour les entreprises : SNATEGZ (Sonelgaz), SNTFP (formation
    professionnelle) et enfin le Snapap (administration publique) ont tous
    appelé à la grève. Revendication : «La suppression de la retraite anticipée,
    le pouvoir d’achat et le code du travail.» Meziane Meriane confirme
    l’appel de son syndicat.
    De son côté, Nabil Ferguenis, chargé de
    communication du Snapap, assure : «Les syndicats autonomes, en
    particulier ceux de l’éducation, de la santé, de la formation professionnelle,
    de l’administration et de Sonelgaz ont décidé d’entamer une grève pour ce
    mois d’octobre afin de demander au gouvernement de surseoir à l’application
    de la décision d’annulation de la retraite anticipée et afin d’être associés à la
    confection du projet de révision du code du travail.» Même son de cloche du
    côté du Satef. Selon le secrétaire général, l’intersyndicale a décidé, comme
    première mesure, d’observer deux jours de grève renouvelable, pour demander
    au gouvernement de surseoir à l’application de la décision d’annulation de la
    retraite anticipée.
    L’intersyndicale revendique aussi, selon la même source,
    d’être associée à la confection du projet de révision du code du travail. Il est
    à noter qu’une deuxième grève de rappel est prévue les 24 et 25 du même mois,
    faute d’une réponse positive de la part du gouvernement. «Nous avons décidé
    d’organiser deux journées de grève. Elles seront suivies de deux autres journées
    de grève la semaine suivante. Suite à ça, nous évaluerons les retombées. Nous
    espérons voir les pouvoirs publics réagir dans le bon sens. S’il n’y a aucun
    changement, tout le monde est décidé à aller crescendo pour mettre encore plus
    de pression», soutient Lyes Merabet.

    Suppression de la retraite anticipée
    Le projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°83-12
    du 2 juillet 1983 relative à la retraite, soumis à l’APN, propose l’abrogation des
    dispositions de retraite sans condition d’âge, instituées par l’article 2 de
    l’ordonnance du n°97-13 du 31 mai 1997, modifiant et complétant cette loi.
    Autrement dit, même si un employé cumule 32 ans de service, il ne pourra pas
    bénéficier de sa retraite avant 60 ans et cela pose problème.
    A cet effet, Bachir
    Hakem, porte-parole national du CLA affirme «La suppression de cette disposition,
    dite exceptionnelle à l’époque de son instauration, ne fait qu’accroître la colère des syndicalistes qui souhaitent maintenir ce dispositif tel qu’il est. Ils le considèrent
    comme un droit propre aux travailleurs qui sont les seuls à décider de l’âge de leur
    départ, au-delà, avant ou après l’âge légal de la retraite (60ans).» Ainsi, pour les
    formations composant l’intersyndicale, dont des syndicats des secteurs de
    l’éducation nationale, de la santé, de l’enseignement supérieur, de la formation
    professionnelle et des affaires religieuses : «Le droit à la retraite proportionnelle est
    un acquis pour les travailleurs ayant cotisé à la CNAS pendant des années.»

    Meziane Meriane, quant à lui, estime que «l’annulation de la retraite proportionnelle
    n’est pas une solution pour renflouer les caisses et qu’il existe d’autres moyens pour
    le faire.» De leur côté, les autorités campent sur leur position et estiment qu’il n’est
    plus possible de continuer à laisser partir les gens en retraite avant l’âge de 60 ans.

    D’ailleurs, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed
    El Ghazi, a affirmé que cette loi «confortera les droits des citoyens et garantira les
    équilibres financiers de la Caisse nationale des retraites (CNR)». De son côté,
    Nabil Ferguenis, chargé de communication du Snapap affirme : «L’une des raisons
    de cette protestation est de répondre négativement à la tripartite entérinée par le
    Conseil des ministres, portant annulation de la retraite anticipée et d’exiger le
    maintien de la retraite proportionnelle et sans condition d’âge.»

    Le code du travail
    En effet, de nombreux syndicats plaident pour la participation à l’élaboration du
    code du travail. «Cette grève est une continuité logique et riposte envers un
    gouvernement qui continue à tourner le dos aux syndicats autonomes, qu’il s’est
    vu forcer d’agréer administrativement, et d’ignorer leur existence. Preuve en est
    la tripartite qui n’a jamais associé ces syndicats à ses réunions ni à l’élaboration
    du nouveau code-suicide du travail.»
    Si ce code du travail pose autant de
    problèmes c’est parce qu’il contient quatre chapitres qui n’enchantent pas les
    syndicats. A cet effet, Bachir Hakem explique : «L’avant-projet de loi portant sur
    la réforme du code du travail élaboré dans un cadre unilatérale limitera nos droits
    à l’exercice syndical, nos droits de grève et consacrera la précarité de l’emploi par
    la généralisation des CDD comme mode de recrutement. Le code prévoit aussi la
    possibilité à un enfant de plus de 16 ans et à des mineurs de travailler, ce qui n’est
    pas normal».
    De son côté, Nabil Ferguinis confie : «C’est un code contre les
    travailleurs et les syndicalistes. Il ne fait que dans la répression des libertés
    syndicales et contient beaucoup d injustices et d’anomalies. D’ailleurs, quatre
    principaux chapitres de ce code du travail nous posent problème, à savoir les CDD,
    les conditions et l’organisation et la durée du travail, le licenciement et le travail des
    enfants à l’âge de 16 ans.» Néanmoins, ce dernier reste perplexe «Je ne pense pas
    que la démarche consisterait à modifier certains articles. Ils sont tellement nombreux.

    C’est toute la philosophie sur laquelle s’appuie cet avant-projet qui est à rejeter.
    C’est le contraire qu’il faut. Il appartient au gouvernement de justifier tous les articles introduits. La démarche consisterait à refuser tout ce qui tend à renforcer la précarité
    du CDD (pourquoi 3 renouvellements ? c’est énorme), emploi intérimaire et de
    sous-traitance. De même pour les horaires de travail, facilités de licenciement, justice
    de travaille, inspection du travail, droit syndical, droit de grève, négociations collectives, œuvres sociales...»

    Le pouvoir d’achat
    En effet, l’intersyndicale insiste particulièrement sur «la protection du pouvoir d’achat
    et l’augmentation des salaires, afin d’assurer les besoins premiers des travailleurs, en particulier les corps communs et les ouvriers professionnels», confie Nabil Ferguenis.
    Une revendication exigée par les autres syndicats, notamment le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP).
    Dans son communiqué, le SNPSP appelle
    l’ensemble de ses adhérents à participer massivement à la grève cyclique de
    l’intersyndicale prévue les 17 et 18 octobre et 24 et 25 du même mois. D’ailleurs, la
    décision de participer à cette action commune a été prise, précise le même document,
    à l’issue de la réunion extraordinaire du conseil national du syndicat, tenue le 21
    septembre, et conformément aux décisions de l’intersyndicale réunie le 24 du même
    mois au siège du Syndicat algérien des paramédicaux.
    Mais alors, quel est le réel sens
    de cette revendication ? Bachir Hakem explique : «Le pouvoir d’achat des travailleurs
    et de l’éducation a diminué de plus de 50% car au moment où on a une grande inflation,
    le point indiciaire au niveau de la Fonction publique est resté à 45 DA. Les salaires ont
    donc stagné, ce qui fait que la paye d’un travailleur de l’éducation ne tient pas plus de
    15 jours. Donc pour rattraper un pouvoir d’achat, il faut dans l’immédiat augmenter
    les salaires d’au moins 50% et delà avoir un point indiciaire à 70 DA.
    Pour l’avenir, il
    faut trouver une équation entre le point indiciaire et l’inflation pour contrôler le pouvoir d’achat du travailleur.» De son côté, Nabil explique : «Le travail précaire c’est un travail
    payé à un salaire minable : ANEM/ADAS. C’est pour cela qu’on plaide pour
    l’amélioration du pouvoir d’achat, notamment des corps communs et ouvriers
    professionnels qui ne touchent pas plus de 20 000 DA et cela même après 10 ans de
    service, ce qui n’est pas normal.» Même si elle ne fait pas partie de la plateforme des revendications générales, le Snapap plaide aussi, via cette grève, pour la régularisation
    de tous les contractuels.
    En effet, après les déclarations de Abdelmalek Sellal
    s’adressant à ceux qui souhaitent partir à la retraite «Ceux qui souhaitent partir avant
    la fin de l’année sont libres de le faire», nombreux sont ceux qui ont déposé leurs
    dossiers. «Suite à cela, la Fonction publique a subi des départs en masse à la retraite,
    c’est pour cela que notre syndicat encourage la permanisation. En fait, le Snapap est
    contre la contractualisation», confie Nabil Ferguenis.

    Perturbation
    Concrètement, si les travailleurs répondent au mot d’ordre, plusieurs secteurs seront sérieusement perturbés. Dans la santé par exemple, même si dans les CHU, l’arrêt de
    travail ne se ressent pas, dans les autres structures de la santé, le travail sera arrêté.
    Car la grève concernera le Syndicat des praticiens médicaux de la santé publique qui
    regroupe des médecins, des pharmaciens et des dentistes spécialistes et généralistes.

    Mais, si un malade se rend à l’hôpital le jour de la grève sera-t-il renvoyé ?
    «L’essentiel de nos adhérents exercent dans des établissements publics tels les EPEP
    et les EPH. Aux CHU tels que Mustapha Bacha, Maillot ou encore Beni Messous,
    les patriciens de la santé publique ne sont pas nombreux.
    La majorité est constituée
    de confrères hospitalo-universitaires qui ne sont pas concernés par la grève», confie
    Lyes Merabet. Ce dernier poursuit : «Nos délégués et nos adhérents dans les CHU
    sont pour l’essentiel dans le SAMU et les services d’urgence, d’hémodialyse.
    Le jour de la grève, ces derniers assureront un service minimum. Nos collègues
    paramédicaux seront aussi en grève avec nous.»
    Sofia Ouahib
    Atlas-HD-200 B102 B118
    Icone I-5000

    ZsFa

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