Projet :un système de circulation automobile à Alger

[Lako]

Un pacte d’actionnaires algéro-espagnol sera signé ce mercredi pour la mise en place d’un nouveau système de régulation de la circulation automobile, en vue d’alléger les lourdes conséquences d’un trafic routier devenu infernal. Un calvaire que subissent particulièrement les Algérois au quotidien. Les automobilistes se disent très furieux à être bloqué parfois deux à trois heures dans les embouteillages. Ceci a naturellement de multiples répercussions directes parfois dramatiques, rien qu’en pensant par exemple aux ambulances qui parfois se trouvent bloquées alors qu’elles doivent sauver des vies humaines.Les effets sont multiples aussi bien sur le mental, l’envie d’aller travailler, alors que le coût économique est énorme : 500 000 dollars par jour rien que dans la capitale, selon les estimations du professeur Chems Eddine Chitour.

[Lako]

UNE SOCIÉTÉ MIXTE ALGÉRO-ESPAGNOLE POUR LA GESTION DE LA CIRCULATION AUTOMOBILE CRÉÉE HIER

Mobial va-t-elle décongestionner Alger ?

Mobial. C’est là la nouvelle société qui managera la circulation automobile dans la capitale. Il s’agit d’une société mixte algéro-espagnole créée à la faveur d’un pacte d’actionnariat signé, hier, lors d’une cérémonie organisée au siège de la wilaya d’Alger. Cette cérémonie a été rehaussée par la présence du ministre des Transports et des Travaux publics, du wali d’Alger, du P/APW d’Alger et de l’ambassadeur d’Espagne. La mission principale de Mobial est d’assurer la gestion et la régulation intelligente du trafic routier dans la capitale, à travers la mise en place d’un système d’information intelligent et du dispositif de feux tricolores à travers les carrefours et les routes d’Alger.Pour cela, un centre de régulation automatique de la circulation automobile sera mis en place dans un délai qui n’excédera pas 24 mois. L’accord a été signé selon les dispositions de la loi 51/49%. La partie algérienne est représentée par deux Epic de la wilaya d’Alger : l’Egctu et l’Erma et détiennent 51% des actions de la société. La partie espagnole détient, quant à elle, 49% des parts de Mobial. Les deux sociétés ibériques retenues ont déjà fait leurs preuves, dit-on, à travers la réalisation de plusieurs centres de régulation du trafic routier dans plusieurs villes du monde.
Sur le plan des activités de Mobial, les Espagnols détiennent 70% et les Algériens interviendront à hauteur de 30%. Le ministre a, lors de son intervention, insisté sur l’importance de la création d’une telle société qui contribuera, du coup, à atténuer et à alléger la crise de la circulation automobile qui est devenue suffocante, déprimante et même asphyxiante dans la capitale. “Nous sommes pressés de voir ce système de gestion automatique en marche dans les routes d’Alger, puis il sera étendu, dans une seconde phase, à d’autres wilayas qui sont rongées par le mal des embouteillages.” Pour sa part, le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, a relevé que la société Mobial sera d’un grand apport pour décongestionner la circulation qui n’est plus l’apanage du centre-ville puisque des bouchons sont signalés à longueur de journée dans toutes les rues et ruelles de la banlieue.
L’ambassadeur espagnol estime, quant à lui, que ce pacte d’actionnariat va, sans aucun doute, consolider la présence des sociétés ibériques en Algérie. Il faut savoir, enfin, que le réseau routier de la capitale est conçu de manière à contenir un flux de 162 000 véhicules/jour, alors qu’Alger accueille entre 7h et 8h du matin plus de 300 000 véhicules par jour, soit un surplus de 140 000 voitures tous tonnages confondus et que plus de 1,4 million de voitures sont immatriculées à Alger.