Emprunt National pour la Croissance Économique (ENCE)
A la une/Economie_Ministre des Finances Abderahmane Benkhalfa
le 15.03.16 | 17h11
Le ministre des Finances, Abderahmane Benkhalfa, veut convaincre les Algériens,
coûte que coûte, d’adhérer à l’emprunt obligataire national qui sera lancé
le mois d’avril prochain. Si bien qu’il n’a pas hésité à s’attaquer aux tabous religieux,
bien ancrés dans la société.Le taux d’intérêt de 5 % annoncé au profit des souscripteurs
à l’emprunt national est licite du point de vue religieux, selon Benkhalfa.
« Je voudrais abattre l’idée qui consiste à dire que (l’emprunt obligataire ndlr)
c’est haram (illicite) ». Il s’agit de « partage de gains » entre l’Etat et les souscripteur,
a déclaré le ministre des Finances, aujourd’hui mardi, sur les ondes de la radio chaîne 3.
« L’argent qui vient de l’emprunt national est destiné au nouveau port, à
la chaîne ferroviaire et à l’investissement économique qui rapportent à l’Etat
de 8 à 9 % (de bénéficies). L’Etat partage les gains avec les gens qui participent
à l’emprunt », a-t-il expliqué. Une manière pour lui de dire que les bénéfices issus de
cet forme de financement ne sont pas le fruit de la riba (usure), considérée comme
« illicite » par une partie de la société algérienne.
Le ministre des Finances considère que tous les moyens qui peuvent permettre de garder
le rythme de la croissance économique sont les bienvenus. « La dette n’est pas une maladie,
c’est l’usage de la dette qui doit être maîtrisée. La dette est un levier de croissance », dit-il.
Dette fiscale des commerçants
Pour le entreprises, « toute formes de dette est étudiables, quelle que soit son origine
(interne ou externe ndlr) » pourvu qu’elle n’engage pas « la garantie de l’Etat parce que
c’est l’entreprise qui s’endette et qui va rembourser ». Il faut aussi, ajoute-t-il, que
la dette ne soit pas « conditionnée » de manière à imposer à l’entreprise d’acheter
exclusivement d’un pays.En somme, la dette « est une voie d’avenir. Les pays qui ont
les croissances les plus fortes actuellement sont les pays endettés,
mais des dettes qui fonctionnent ».Selon Benkhalfa, les mesures portant conformité fiscale
volontaire (bancarisation de l’argent de l’informel) et celle concernant l’obligation du paiement
par cheque pour les véhicules et l’immobilier ont permis de récolter, durant les quatre
derniers mois, plus de 140 milliards de dinars.
Le ministre a annoncé par ailleurs que les commerçants et les opérateurs qui payeront 50 %
de leurs dettes fiscales vont bénéficier d’un effacement des pénalités de retard. Les 50 %
restant de la dette fiscale seront rééchelonnés. Les agents des impôts vont descendre sur
le terrain à partir du 27 mars prochain pour informer les concernés. Ces mesures, dit-il,
s’inscrivent dans le cadre de la mobilisation de ressources financières alternative,
après la chute des recettes pétrolières.
Importations : « aucune domiciliation ne sera faite sur du support papier »
Le ministre de Finances, Abderahmane Benkhalfa a annoncé qu’« à partir de cette semaine,
on commence une domiciliation électronique. Nous utilisons deux chiffres
numéro d’identification fiscale, et le numéro d’identification nationale (NIN). Ça permet
une maîtrise des flux d’importation ». A partir de la semaine prochaine, affirme-t-il,
« aucune domiciliation ne sera faite sur du support papier. (…) Il y a une gestion
électronique des importation, doublée d’une base de données commune,
entre les banques, la douane et les impôts ».
Ce maillage permettra, selon lui, de lutter contre les fraudeurs, en matière d’importation,
notamment le transfert illégal des devises à l’étranger. F. DFarouk Djouadi
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